Carte Inde

Inde

Le Ladakh

Le Ladakh - Inde
Le Ladakh - Inde
Le Ladakh - Inde
Le Ladakh - Inde
Le Ladakh - Inde

Notre trek au Népal nous ayant laissé des souvenirs impérissables, j'ai souhaité à nouveau revivre une expérience similaire, et le choix du Ladakh (Inde) est tout de suite apparu comme une évidence ! De plus, nous envisagions de partir fin août et comme la région du Ladakh ne subit aucune mousson (contrairement au reste de l'Himalaya), cette destination a donc été validée ! Juillet/août n'est pas la meilleure période pour visiter l'Asie de façon générale, en dehors de quelques régions d'altitudes dont le Ladakh fait partie. Les températures à cette période de l'année sont au maximum et permettent de passer facilement des nuits sous tente, même à 5 000 m d'altitude !

Nous devions initialement partir à deux (ma femme et moi), mais notre projet attira à nouveau l'attention de mes parents, qui avaient également déjà goûté aux joies et aux galères du trek au Népal, et qui ont émis le souhait de se joindre encore une fois à nous !

Nous avons donc préparé nos chevilles et nos mollets au cours des semaines précédant le départ grâce aux balades pédestres que j'avais organisées dans nos petites montagnes (les Vosges). L'objectif principal de ce voyage étant la réalisation du trek sur une durée de 10 jours et sur une distance d'environ 150 km en individuel (c'est-à-dire sans guide mais si possible, accompagnés d'ânes et d'un ânier (=propriétaire des ânes)), nous devions nous préparer sérieusement à ce périple très physique.

En dehors des vols aller-retour (Allemagne-Inde), d'un vol intérieur et de la première nuit à Delhi, nous n'avions rien réservé sur place.

Nous avions également organisé une rencontre à Leh avec Laurence et Pierre, un couple d'amis de Strasbourg, afin de réaliser le trek tous les six. Laurence et Pierre voyageaient depuis plusieurs mois déjà et étaient partis en 4x4 depuis la France.

Nous sommes partis munis du guide "Lonely Planet", de 3 cartes du Ladakh Editions Olizane et de visas indiens établis en France.

Notre itinéraire

Les nuits Les visites
1 nuit dans l'avion
1 nuit à Delhi Delhi - Red Fort
2 nuits à Leh Leh - Tiksey - Alchi
2 nuits à Lamayuru Lamayuru
10 nuits en trek Trek
2 nuits à Leh Leh
1 nuit au Tso Moriri Kiagar Tso - Tso Moriri
1 nuit au Tso Kar Kiagar Tso - Tso Kar
2 nuits à Manali Manali
1 nuit dans le bus

Aller en Inde

Le voyage aller s'est effectué en deux vols de la compagnie "Turkisk Airlines" d'une durée totale de 10h, plus l'escale. Un premier vol de Francfort (Allemagne) à Istanbul (Turquie), puis un second d'Istanbul à Delhi, capitale de l'Inde.

Billet d'avion pour l'Inde
Recherche et réservation d'un billet d'avion pour l'Inde

À notre sortie de l'avion, la chaleur et l'humidité nous prennent à la gorge ! À l'aéroport de Delhi, les formalités douanières se font rapidement, car pour aller en Inde, le visa est à établir préalablement au vol et obligatoirement dans son pays d'origine.

Visa indien

Le visa indien doit être impérativement établi préalablement au voyage à partir du pays d'où l'on arrive (pour nous, la France).

1. Le visa TOURISTIQUE

Le visa "touriste" est valable pour une durée maximum de 6 mois. Depuis le 2 janvier 2015, on peut déposer directement des demandes de visa auprès des ambassades des villes de Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Bordeaux.

Plusieurs possibilités existent pour déposer une demande de visa : se déplacer à l'ambassade, faire une demande par courrier recommandé ou encore passer par un intermédiaire (exemple : action-visas.com ou visachrono.fr) moyennant quelques frais supplémentaires.

Il faut noter que les délais d'obtention et d'envoi peuvent dépasser plus d'un mois, alors il vaut mieux s'y prendre tôt et si possible avant l'acquisition de son billet d'avion car, la demande de visa peut être validée, modifiée ou refusée par l'Ambassade de l'Inde ! Le visa touristique est généralement établi pour 6 mois à partir de la réception de votre demande (environ), ce qui ne vous laisse plus que 5 mois maximum en Inde. Par ailleurs, selon le type de visa obtenu, la validité de votre passeport doit être postérieure de 3 ou 6 mois à la date de fin de visa. Pour plus d'information, visitez la page "Consular (Consulaire)" du site Web de l'Ambassade de l'Inde à Paris.

2. Le visa "E-TOURIST" ou Visa à l'arrivée (visa on arrival)

Depuis le 1er mai 2015, il est possible d'effectuer sur internet une demande de "visa électronique" qui devra être montrée aux autorités indiennes lors de son arrivé en Inde pour obtenir son visa d'entrée. Ce visa doit être demandé en ligne à l'adresse indianvisaonline.gov.in. Une fois le dossier rempli et les frais de dossier acquittés, vous pourrez recevoir une autorisation de voyage qui vous permettra d'avoir, à votre arrivée en Inde, un visa de 30 jours avec entrée unique sur le territoire. Ce visa électronique est en place dans 16 aéroports sur le territoire indien (dont Bombay, Delhi, Calcutta, Chennai, Goa, Trivandrum, Bangalore etc.). Attention : la validité de votre passeport devra être de 6 mois postérieurement à la date de délivrance de l'autorisation électronique de voyage ; prévoir un laps de temps suffisant pour l'obtention de cette autorisation de voyage ; de plus, on ne peut demander que 2 "e-tourist" visas par an.

Notre arrivée de nuit à Delhi (3h15 du matin), m'a poussé à réserver un hôtel depuis la France et à demander à ce que l'on vienne nous chercher à cette heure nocturne.

Arrivée de nuit à Delhi

Beaucoup de vols arrivent ou partent la nuit à Delhi. Si vous arrivez de nuit, plusieurs solutions se présentent à vous : faire comme nous, c'est-à-dire réserver un hôtel et demander que l'on vienne vous chercher, mais attention au coût, car ce n'est pas la solution la plus économique. Une deuxième solution (pas très sécuritaire), est de se débrouiller tout seul et d'essayer de chercher un hôtel en pleine nuit (à pied ou en taxi), mais attention, les rues et ruelles de Delhi la nuit sont glauques et très noires ce qui ne facilite pas la recherche d'un hébergement ! La solution la plus économique et la plus sûre est de rester à l'aéroport dans un espace prévu à cet effet moyennent quelques Roupies et d'attendre le premier bus du matin. Bien entendu, si vous connaissez déjà Delhi ou quelqu'un sur place, tout sera beaucoup plus facile...

Comme prévu, une personne envoyée par l'hôtel que nous avions réservé depuis la France, nous attend à la sortie de l'aéroport (9 EUR le transfert pour nous 4). Nous embarquons dans son véhicule délabré et fonçons à travers les rues désertes.


Delhi

Nous traversons les faubourgs de Delhi, puis le centre de Delhi aux ruelles noires, visiblement vides ; mais en regardant de plus près, je constate que sur les trottoirs dorment de nombreux sans-abri ! 45 min plus tard, nous arrivons dans le quartier touristique (routard) de Delhi, Pahar Ganj (ou Paharganj) où se situe notre hôtel. De nuit, la rue principale "Main Bazaar" est vraiment impressionnante... Dans cette rue très étroite, quelques lampadaires éclairent difficilement le sol en terre ; les ombres qui se dessinent sur les murs rendent l'atmosphère glauque...

Où dormir à New Delhi ?

Voici 2 hébergements que nous avons visités et testés :

  • "Star Paradise" (sommaire, mais propre ; 7 EUR/chambre ; douche chaude, mais l'eau froide suffira amplement par cette chaleur ; calme puisque celui-ci se trouve en retrait par rapport à la rue principale ; se trouve au fond d'un passage étroit où sont implantés plusieurs autres hôtels ; ventilateur ; le gérant Raj Gaur parle assez bien le français et dirige plusieurs hôtels situés dans le même quartier comme le "Star Palace" ou le "Star View" (ou "StarView") ; réserver ici)
  • "Down Town" (5 EUR la chambre ; très propre ; salle de bain très propre ; un peu bruyant dans les couloirs)
Recherche et réservation d'hôtels à New Delhi

Après une nuit très courte dans une chaleur étouffante, nous nous apprêtons à visiter Delhi, mais avant cela, nous changeons nos Euros en Roupies.

Changer de l'argent à Delhi

Dans "Main Bazaar", de nombreuses agences proposent de changer de l'argent à des taux intéressants mais également d'autres services comme les réservations d'hôtels, de vols aériens, de circuits, etc.

Nous prenons notre petit déjeuner à l' "Everest Backery Cafe" (bon ; 0,70 EUR/personne) situé en face de l'entrée du "Star Paradise". Nous découvrons ensuite une "Main Bazaar" grouillante de monde : plus rien à voir avec la nuit précédente !!! Nous nous laissons happer par cette foule qui ondule, bruyante et colorée... Nous marchons jusqu'à Old Delhi puis en direction du Red Fort (ou Fort Rouge). Au fil de nos pas, nous découvrons une ville polluée, sale ainsi qu'une extrême pauvreté.

Red Fort (Fort Rouge)

Après 1 heure de marche dans les dédales de Delhi et afin de rejoindre plus rapidement le "Red Fort", nous prenons deux rickshaws (pousse-pousse à vélo) ; il faut avouer que nous nous étions un peu perdus ;o) et que, de surcroît, nous marchions sous une chaleur cuisante (35 °C et un taux d'humidité important) avec un ciel sans nuage !

Dans l'enceinte du Fort Rouge se trouvent deux musées et plusieurs jardins. L'entrée est de 1,90 EUR. L'architecture du fort est magnifique. Les indiens, qui sont en congé ce jour-là, profitent de la fraîcheur des jardins et nous nous joignons à eux pour passer le reste de l'après-midi à nous reposer dans cet environnement très paisible...

Plus de photos...

Sur le chemin du retour, nous marchons jusqu'au Jama Masjid, une grande mosquée. Nous prenons ensuite deux rickshaws pour rejoindre notre hôtel.

Nous terminons notre journée par un dîner à l'"Everest Backery Cafe" (bon ; 1,20 EUR/pers.).


Leh

Réveil le lendemain matin à 2h15 ! Nous laissons une partie de nos affaires à l'hôtel (la consigne est facturée 0,08 EUR par sac par jour) puis prenons un taxi, réservé la veille par l'hôtel, jusqu'à l'aéroport domestique (4,50 EUR le taxi ; durée : 30 min). En Inde, il est conseillé d'arriver à l'aéroport 3h avant le départ !

Nous avions réservé nos vols Delhi-Leh depuis la France auprès de la compagnie "Jet Airways" à Paris et ce, plusieurs mois auparavant (110 EUR TTC par billet aller). Tous les vols pour Leh partent le matin. Ceci s'explique par le fait que les conditions météorologiques se dégradent habituellement au fil de la journée en montagne et c'est aussi pour cette raison, que certains vols sont annulés à la dernière minute. Seules deux compagnies effectuent le trajet Delhi-Leh : "Jet Airways" et "Indian Airlines". Les réservations sont à effectuer très longtemps à l'avance, ce que nous avions fait, et malgré cela, nous n'avons pas pu réserver le même vol pour nous quatre.

Rejoindre Leh depuis Delhi

Pour rejoindre Leh depuis Delhi, 3 solutions : la plus onéreuse et confortable, c'est de prendre un vol. Attention aux annulations possibles et ne planifiez pas au plus juste votre séjour ! Nous avons choisi cette solution et notre avion n'a eu que 4 heures de retard (voir récit ci-dessous) !

Recherche et réservation d'un billet d'avion Delhi-Leh

Une autre solution un peu moins chère est un taxi ou mieux, un taxi 4x4. La dernière solution est le bus, vraiment bon marché. Vous pouvez également combiner le bus et le 4x4, par exemple le bus pour commencer jusqu'à Manali, puis un 4x4 jusqu'à Leh. Par la route, il faudra compter au moins 3 jours de trajet. La route Manali-Leh est magnifique, éprouvante et fatigante, donc prenez le temps, et si c'est possible, faites ce trajet en au moins 5 jours, avec une pause à Manali et en plusieurs étapes jusqu'à Leh. La route traverse 2 cols à plus de 5 000 m d'altitude, alors attention au mal de l'altitude, cela peut être vraiment très désagréable, voire bien plus grave !!! Nous avons choisi de faire l'aller jusqu'à Leh en avion, et ferons le retour par la route...

Mes parents, Jane et Jeannot, décollent comme prévu à 5h40. Pour nous, c'est une autre histoire, car notre vol prévu initialement à 6h30 est repoussé à 9h10 ! Il nous est donc impossible d'enregistrer nos bagages, ce qui ne nous rassure pas ! Nous passons notre temps au restaurant de "Jet Airways". Nous y rencontrons plusieurs personnes en attente tout comme nous, à la différence près que leur vol était initialement prévu la veille !!! Fort heureusement, nous avions envisagé cette éventualité et avions donc prévu plusieurs rendez-vous avec mes parents, qui eux, sont déjà arrivés au Ladakh !

À l'enregistrement, c'est "le souk", car tout le monde essaie de faire enregistrer ses bagages et entre les vols annulés, reportés ou confirmés, nous n'y comprenons plus rien !!! Nous tentons plusieurs fois de faire enregistrer nos bagages... et au bout de la 3ème fois, c'est gagné ! Mais cela ne veux rien dire, nous dit-on : une personne nous raconte que cela fait 2 jours que son vol est reporté puis annulé, même après l'enregistrement de ses bagages, ces derniers lui ayant été restitués par après !

Nous patientons donc... Qu'avons-nous d'autre à faire !?! Durant cette attente, Emmanuelle perd un petit sac (avec ses affaires de toilette) qu'elle ne retrouvera d'ailleurs jamais... Enfin et de façon inespérée, nous décollons à 10h30, soit avec 4h de retard et après plus de 7h d'attente !!!

La durée du vol est d'1h10 et la traversée de la chaîne himalayenne est spectaculaire. L'atterrissage à Leh est vraiment impressionnant, car l'avion descend dans une grande cuvette en tournoyant au-dessus de Leh. Durant ce vol, je ne me sens pas très bien : peut-être la nourriture avalée à l'aéroport ?!?

À l'aéroport de Leh, nous retrouvons mes parents et Pierre un ami alsacien auxquels nous avons donné rendez-vous et qui nous attendent depuis plus de 5h ! Ma mère et moi subissons un peu le mal de l'altitude du fait que nous ayons directement atterri à 3 500 m d'altitude : nous souffrons un peu d'essoufflement, de difficultés à parler et de petites migraines.

Nous embarquons tous dans le 4x4 de Pierre, pour rejoindre Leh, où Laurence, la compagne de Pierre, nous attend.

Laurence et Pierre sont des amis de Strasbourg qui sont arrivés au Ladakh avec leur propre 4x4 depuis la France. Cela fait 5 mois qu'ils voyagent ! Il y a quelques temps, nous avions décidé de nous retrouver au Ladakh afin d'effectuer le trek ensemble. Pierre s'est alors arrangé pour arriver à Leh ce même jour.

La ville de Leh est implantée dans la région du Ladakh, elle-même située dans l'état du Cachemire. Cette région se trouve dans la chaîne himalayenne et Leh, sa capitale, se trouve déjà à (environ) 3 500 m d'altitude. Le Ladakh est donc une partie de l'Inde bien différente du reste du pays puisque nous avons l'impression d'être au Tibet ! D'ailleurs, l'un des surnoms de cette région est "Petit Tibet".

Cette région à l'avantage de n'avoir aucune mousson durant l'année ; donc lorsque qu'en plein été, l'Asie toute entière est arrosée de quantités astronomiques d'eau, le Ladakh est épargné, pour notre confort mais évidemment pas celui de la flore qui a bien du mal à pousser dans cette région très aride...
En juillet-août, il peut faire en journée jusqu'à 30 °C à 3 500 m et rarement en dessous de 5 °C la nuit. En hiver, les températures sont, au contraire, très basses et peuvent atteindre -25 °C, avec toutefois peu de neige puisqu'il n'y a quasiment pas de nuages... Les piedmonts de la chaîne himalayenne sont donc beaucoup plus enneigés tout au long de l'année, ceci étant dû à un apport en pluie assez important. Et donc, bien que le Ladakh soit situé à une altitude plus élevée, son climat est plus sec quelle que soit la saison c'est pourquoi la région n'accumule que très peu de neige.

En arrivant à Leh, on aperçoit un nombre impressionnant de militaires. Le Cachemire en général, reste une zone sensible en raison des conflits avec le Pakistan, mais aussi avec la Chine. C'est pourquoi, autour de Leh et sur plusieurs dizaines de kilomètres, on ne voit que des casernes. Certaines zones du Ladakh sont d'ailleurs interdites ou contrôlées par le biais de permis, et ce, bien qu'il s'agisse de la région la plus calme du Cachemire !

Le centre de Leh est très animé et l'on y trouve de nombreux magasins, hébergements et restaurants pour touristes. Nous préférons nous installer dans le village tranquille de Changspa qui est attenant à Leh (environ 20 minutes à pied du centre de Leh). Laurence et Pierre sont déjà installés au "Lyon Guest House", nous quatre, nous nous installons juste en face, au "Namkala Guest House".

Où dormir à Leh ?

Voici 2 hébergements que nous avons visités et testés :

  • "Lyon Guest House" (au calme ; bien situé et belle vue depuis les grandes baies vitrées de deux des chambres ; douches chaudes communes ; 4,50 EUR pour une grande chambre ; 3,80 EUR pour une chambre plus petite ; très bon accueil)
  • "Namkala Guest House" (au calme ; chambre avec toilette ; douches froides communes ; très bon accueil)
Recherche et réservation d'hôtels à Leh

Nous déjeunons tous les 6 au restaurant "La-Terrasse" au centre le Leh (superbe plat). Nous passons ensuite l'après-midi à faire quelques achats et à buller.

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Après un petit et léger dîner, nous allons nous coucher.

Ma mère passe une nuit pénible (vomissements et migraine) ! Pour le reste de la famille, seulement une forte migraine !

MAM (Mal Aigu des Montagnes)

Ou tout simplement : le mal de l'altitude... Dans certains pays, on l'appelle : soroche, puna...
Il survient lorsque la montée en altitude est trop rapide. Il est à prendre en compte, car celui-ci se manifeste au mieux par une migraine mais peut être bien plus grave et peut aller jusqu'à causer la mort de la personne !!!
Personne n'est à l'abri, sportif ou non sportif, une année tout se passe bien, l'année suivante et dans les mêmes conditions, tout peut aller mal...
En ce qui nous concerne, nous sommes passés de l'altitude de Delhi (environ 210 m) à l'altitude de Leh (3 500 m) en un peu plus d'une heure... C'est beaucoup et c'est pourquoi presque tout le monde subira plus ou moins ce mal. Une fois atterri à Leh, il faut ABSOLUMENT se reposer et s'acclimater à cette nouvelle altitude durant quelques jours. Il est recommandé de manger peu, surtout le premier soir. En journée tout semble bien se passer, mais c'est durant les premières nuits que vous risquez de connaître le MAM.
Les médecins pourront vous recommander et vous prescrire quelques produits qui peuvent aider à l'acclimatation.

Après un petit déjeuner au "Food Affaire Restaurant and German Backery", nous partons tous les quatre à pied jusqu'à la gare routière de Leh (au bas de Leh). De nombreuses personnes attendent le bus pour aller rencontrer le Dalaï Lama qui se trouve en ce moment au Ladakh ! Nous prenons un bus pour le village de Choglamsar (0,09 EUR/pers.) pour rejoindre un centre d'aide à l'enfance "SOS Children's Village", afin de remettre un colis à un petit garçon du nom de Thinley parrainé par un couple de français, Marie-Janick et Serge. En France, nous nous étions portés volontaires pour cette tâche, car les colis envoyés ici n'arrivent pas toujours à destination. Une fois dans ce centre, nous avons demandé à voir Thinley ; deux personnes nous conduisent alors à son école, à 5 km de Choglamsar, pour le rencontrer. Il est bien là et nous le reconnaissons grâce à une photo que ses parrains nous avaient transmise. Thinley est très intimidé de voir des étrangers...

Après ce moment fort en émotion, nous rencontrons sa mère qui nous invite à boire un thé ; celle-ci ne parle malheureusement pas anglais et c'est notre accompagnatrice qui lui traduit la lettre qui nous a été remise par les parrains de Thinley. La maman de Thinley semble ravie de nous rencontrer ; elle nous fera d'ailleurs livrer quelques jours plus tard à notre guest house, 2 petits présents. Nos deux accompagnateurs, nous ramènent ensuite à Choglamsar. Du peu que nous avons vu du centre, nous pensons vraiment que "SOS Children's Village" est sérieux, tout semble bien organisé.

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Tiksey

Nous reprenons le bus (0,09 EUR/pers.) pour rejoindre plus au nord la ville de Tiksey car nous souhaitons visiter son grand monastère (gompa).

Nous sommes émerveillés par la beauté de ce monastère majestueux qui se détache sur fond de ciel bleu...

Nous gravissons ensuite les pentes de la colline à travers les habitations des moines. Seule l'entrée du temple principal au sommet est payante (0,40 EUR), il est alors possible de monter jusqu'au toit d'où l'on peut admirer la vallée entière.

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Après notre visite, nous redescendons jusqu'à la route pour reprendre un bus pour Leh (0,22 EUR).

À Leh, nous passons la fin de la journée à acheter de la nourriture pour notre trek, prévu dans 3 jours. Nous avons prévu de quitter Leh le lendemain.

Approvisionnement à Leh

Leh est bien fourni en toutes sortes de produits de consommation. Pour préparer notre trek, nous avons acheté des pâtes, du riz, des boules de soja, des abricots secs, des amandes d'abricots secs, des soupes vite-fait, de l'eau, des sauces, du sucre, du café, du thé... Il est également possible d'acheter ou de louer du matériel de trekking comme les tentes, les sacs de couchages, etc., mais personnellement, nous avions apporté notre propre matériel. Suite à un voyage effectué en 2007, Pierre, internaute visiteur du site (merci à lui) nous a indiqué qu'il y a maintenant deux distributeurs de billets de banque (un au centre-ville et un à proximité du centre) !

Alchi

Le lendemain matin à 6h, nous quittons Leh en taxi 4x4 pour rejoindre Lamayuru, via le village d'Alchi où nous ferons une pause (44 EUR le taxi 4x4, soit 7,30 EUR par personne puisque nous sommes 6). Le 4x4 de Laurence et Pierre restera donc parqué 2 semaines à leur guest house.

Sur le trajet et durant la première heure, nous longeons de nombreuses bases militaires. Ensuite, le paysage devient superbe ! Après quelques contrôles militaires, nous arrivons 2h après à Alchi. Nous visitons essentiellement son petit monastère qui renferme de belles peintures (entrée : 0,40 EUR). On y trouve déjà quelques restaurants touristiques ; nous sommes finalement un peu déçus par ce village et reprenons la route sans même nous y restaurer.

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Nous nous arrêtons en chemin pour dîner dans un petit village (dans un restaurant très local !).


Lamayuru

Les paysages deviennent vraiment grandioses. Nous arrivons vers 3h30 au village de Lamayuru.

Ce village, situé à 3 558 m d'altitude, est splendide ! Son monastère (gompa) implanté au sommet d'une arête de terre, semble issu d'un autre monde ! Ici, pas de restaurant (pas encore !), seulement quelques guest houses (hébergement chez l'habitant). Nous nous posons pour 2 jours au "Tharpaling Guest House" que Laurence et Pierre avaient déjà testé, il y a moins d'une semaine, en passant par là avec leur 4x4.

Où dormir à Lamayuru ?

Voici un hébergement que nous avons testé :

  • "Tharpaling Guest House" (4,50 EUR/chambre ; belle et grande chambre mais toutefois sommaire ; eau froide ; toilettes-trou ; très bon accueil ; situé au bord de la route avec peu de passage la journée, mais beaucoup de convois militaires la nuit)
Recherche et réservation d'hôtels à Lamayuru

Nous passons la fin de la journée à découvrir ce magnifique village et nous assistons (le hasard fait bien les choses !) à l'inauguration de l'école. Nous prenons ensuite notre dîner à notre guest house (0,65 EUR le Dahl ou Dal, il s'agit d'un plat aux lentilles).

Le lendemain matin, les migraines n'ont toujours pas quitté certains d'entre nous ! Nous prenons un petit déjeuner composé de chapatis (crêpe sèche faite avec de la farine d'orge), de beurre et de confiture d'abricot (très répandu ici), ou encore une omelette dans un chapati (délicieux !).

Ce matin, nous nous promenons dans les alentours du village et visitons les environs du magnifique monastère.

Déjeuner à la "guest house" : un show-mein pour tout le monde (spaghettis avec divers légumes sautés à la poêle - délicieux !).

L'après-midi est reposante : certains font la sieste alors que d'autres se promènent en attendant le dîner.

Les 2 nuits, 6 repas, 2 petits déjeuners nous coûterons 4,25 EUR par personne, soit environ 2 EUR la nuit en pension complète...

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Trek : Lamayuru - Photaksar - Chilling

Depuis la France, j'ai préparé un itinéraire de trekking sur environ 10 jours de marche. Cet itinéraire combine un bout du trek Lamayuru-Padum dans la région du Zanskar et le trek Lamayuru-Chilling. Ce choix a été fait pour les raisons suivantes : il permet de parcourir les plus beaux cotés du trek Lamayuru-Padum (appelé "La Grande Traversée du Zanskar"), sans avoir l'inconvénient de faire un retour Padum-Leh de 2 à 3 jours en voiture ou bus. En rejoignant le trek de Chilling, nous terminerons notre trek non loin de Leh. Il faudra toutefois faire un aller-retour sur un bout du trek.

Équipement pour un trek

Nous avons emmené avec nous le matériel suivant :

  • tente pour deux (2,9 kg ; taille emballée : 45x17 cm ; 90 EUR ; marque : Jamet)
  • tapis de sol autogonflant par pers. (500 g ; taille emballée : 29x13 cm ; marque : Quechua)
  • sac de couchage par pers. (1 kg ; taille emballée : 35x24 cm ; marque : Ferrino ; Modèle Nadir -10 °C/0 °C)
  • sac à dos (55 à 70 l)
  • lampe de poche (frontale ou normale)
  • vêtements (veste Gore-Tex ou similaire, polaire, pantalon de rando, tee-shirt respirant...)
  • pour le froid : gants, bonnet, cache-nez...
  • Micropur et médicaments divers
  • crème solaire et crème hydratante
  • 3 cartes du Ladakh Editions Olizane
  • le Lonely Planet Inde 5e édition française janvier 2002

Pierre avait en plus un GPS, qui nous a permis de faire un relevé des coordonnées géographiques tout au long du trek, ainsi qu'un purificateur d'eau à pompe.

En résumé, il est prévu 3 jours de marche jusqu'à Photaksar en passant 2 cols (3 718 m et 4 824 m), puis de rebrousser chemin sur la moitié du parcours, soit sur 1,5 jour en repassant le col à 4 824 m (ou alternative : à voir sur place). Ensuite, nous prendrons la direction de Chilling en traversant 2 autres cols (4 913 m et 4 612 m) sur environ 6 autres jours. Soit un total de 10 jours de marche, avec des dénivelés assez importants c'est-à-dire jusqu'à 1 000 m en montée pour certains jours. Afin de faciliter notre marche, nous emmenons avec nous, 6 ânes, ainsi qu'un ânier (propriétaire des ânes). Les ânes porteront notre matériel de camping ainsi que la nourriture.

Ânes et Ânier durant le trek

Partir avec des ânes et un ânier (propriétaire des ânes) facilite le déroulement du trek. Les ânes ont porté tout le matériel de camping (tente, sac de couchage...) ainsi que la nourriture que nous avions achetée auparavant. L'ânier est indispensable pour diriger les ânes ! Celui-ci s'occupe du chargement des ânes (nous lui avons tout de même donné un coup de main chaque matin pour les apprêter), ainsi que du déchargement. Le nombre d'ânes dépend du nombre de personnes et de la durée du trek. Dans notre cas, 6 ânes ont été largement nécessaire pour nous 6 et pour un trek de 10 jours. L'ânier n'est pas un guide, même si celui-ci peut vous conseiller ou vous orienter. Il ne reste pas avec vous durant la journée et c'est d'ailleurs préférable, car les ânes ont une bonne cadence et marcher devant eux devient vite fatigant ou même dangereux sur certains sentiers. Marcher derrière les ânes n'est pas non plus une bonne idée, car ils soulèvent beaucoup de poussière !!! Avec une bonne carte, il est relativement facile de suivre son itinéraire et quel plaisir de parcourir les chemins tout à son rythme ! En général, notre ânier partait un peu après nous, il nous dépassait 1 à 2 heures après, puis nous le retrouvions en fin de journée, au lieu de rendez-vous convenu le matin même. L'ânier ou une autre personne peut également s'occuper d'effectuer la cuisine ou même de vous monter les tentes... Dans notre cas, l'ânier, avec notre aide, nous a préparé tous les jours des repas très locaux, nourrissants, mais pas très varié. Nous avions heureusement acheté quelques produits "occidentaux" que nous accommodions à notre façon (exemple : cuisson des pâtes dans la soupe pour leur donner du goût !). Pour le déjeuner, notre ânier nous prépara tous les matins un petit "repas pique-nique" à emporter. Le tarif négocié pour ce trek était de 385 EUR, soit 64 EUR par personne (hors nourriture et hébergements). Pour le coût total du trek, voir (plus bas) la fin du trek !

En passant en 4x4 à Lamayuru quelques jours plus tôt, Laurence et Pierre s'étaient occupés de la recherche d'un ânier et de ses ânes. Ils avaient rencontré Wangchok qui revenait d'un trek. Celui-ci vit à quelques jours de marche de Lamayuru, mais a accepté de nous accompagner pour notre trek qui débuterait quelques jours plus tard.

Nous commençons notre journée par compléter les provisions que nous avions achetées à Leh. Nous établissons ensemble une liste de produits constituée d'éléments de base qui nous permettront de nous nourrir convenablement durant les 10 jours suivants. Les achats ont été effectués à Lamayuru même, en sachant qu'il n'y a pas vraiment de magasins (les achats se sont faits de maison en maison !).

Provisions à prevoir pour un trek

Les achats effectués à Lamayuru :

  • riz (5 kg ; 3,70 EUR)
  • dahl = lentilles (2 kg ; 1,30 EUR)
  • pommes de terre (2 kg ; 0,70 EUR)
  • oignons (2 kg ; 0,70 EUR)
  • tomates (2 kg ; 0,40 EUR)
  • huile (2 l ; 2,40 EUR)
  • sucre (2 kg ; 0,90 EUR)
  • tsampa (farine d'orge grillé)
  • garam masala (épices)
  • oeufs
  • beurre
  • sel et poivre
  • thé
  • abricots séchés
  • amandes d'abricots
  • du kérosène pour le réchaud
  • ...

Provisions achetées obligatoirement à Leh :

  • pâtes
  • lait concentré
  • soupes "vite-faites"
  • boules de soja séchées
  • sauces tomates
  • biscuits
  • gamelles et couverts
  • ...

Cette liste est exhaustive, car elle dépend du nombre de jours, du nombre de personnes, du mode de transport, des lieux de trekking, etc.
Pour notre part, je rappelle que nous sommes 6 personnes + 1 ânier et que nous partons pour 10 jours. Sur le chemin, nous aurons de temps à autre la possibilité de nous réapprovisionner de certains produits (comme des œufs), mais il ne faut pas trop compter dessus car les villages traversés sont pauvres et ne disposent pas forcément suffisamment d'aliments pour les étrangers.

Une fois nos achats réunis, nous chargeons les ânes et débutons cette aventure que nous espérons merveilleuse !

Préparation au trek

Au vu de notre expérience, nous pensons qu'un minimum d'entraînement est nécessaire pour effectuer ce trek. Pour notre part, nous nous étions entraînés quelques semaines (chaque week-end) dans nos montagnes vosgiennes avec des randonnées de 10 à 20 km ce qui nous a permis de préparer notre corps à cette épreuve physique...

Résumé du trek

Carte avec coordonnées GPS

 

Étape Itinéraire Dénivelé Durée Km Col
1 Lamayuru (3 558 m) - Wanla (3 170 m) +315 m / -703 m 4h 10,6 3 715 m
2 Wanla (3 170 m) - Honupatta (3 855 m) +685 m 8h 20,5
3 Honupatta (3 855 m) - Photaksar (4 206 m) +969 m / -618 m 8h 14,4 4 824 m
4 Photaksar (4 206 m) - Photaksar (4 206 m) 0 m / 0
5 Photaksar (4 206 m) - Honupatta (4 004 m) +618 m / -820 m 8h 13,1 4 824 m
6 Honupatta (4 004 m) - Phanijla (3 278 m) -726 m 5h 14,5
7 Phanijla (3 278 m) - Camp de base Konzke La (4 303 m) +1 025 m 7h 14,6
8 Camp de base Konzke La (4 303 m) - Sumda Shenmo (3 986 m) +610 m / -927 m 8h 18 4 913 m
9 Sumda Shenmo (3 986 m) - Camp Lanak (4 115 m) -228 m / +357 m 4h 6,8
10 Camp Lanak (4 115 m) - Chilling (3 205 m) +497 m / -1 407 m 6h30 12 4 612 m
TOTAL +5 076 m
-5 429 m
58h30 124,5 km

1ère étape : Lamayuru (3 558 m) - Wanla (3 170 m)

( +315m / -703m  |  4h  |  10,6km )

Notre itinéraire : Lamayuru - Wanla

Pour cette première et courte étape, nous partons vers 10h. Elle commence par une petite descente dans le lit de la rivière avec dans notre dos, le magnifique monastère de Lamayuru que nous ne cessons d'admirer ! Peu de temps après, nous commençons à monter et ce, jusqu'au col "Prinkti La" (ou "Printiki La") (3 715 m), le "La" signifiant "Col". Cette première montée, d'à peine plus de 300 m de dénivelé, nous est difficile, ceci étant certainement dû à l'altitude puisque nous ne sommes pas encore tout à fait habitués à celle-ci. Au col, nous marquons une pause bien méritée ; la vue est magnifique ! Nous redescendons ensuite par un chemin très abrupt, puis dans le lit d'une rivière au fond d'une gorge étroite. Nous arrivons sur une piste qui marque l'entrée de la vallée de Wanla. Nous partons alors à gauche en suivant la piste en descente douce jusqu'au village de Wanla (ou Wanlah). En arrivant au village, juste avant le pont du centre du village, nous nous installons dans un camping pour la nuit (1,30 EUR par tente). Il est 14h et nous profitons du reste de l'après-midi pour découvrir les abords du village.

Camping ou Camp sur le trek

Tout au long du parcours, se trouvent des "camps/campings", toujours proches de la rivière, où l'on peut poser sa tente. Il est généralement demandé une contribution qui varie entre 0,90 et 1,80 EUR par tente. Dans certains cas, il s'agit juste d'un emplacement plus ou moins plat, sans indication, sans aucun aménagement, loin des villages, qu'il est difficile de comparer avec les campings que nous connaissons ici en France (fort heureusement d'ailleurs afin que la nature puisse être préservée !) ! En arrivant, personne dans les alentours pour vous réclamer des roupies... Mais rassurez-vous, à un moment ou à un autre, même tard dans la soirée, même lorsque vous dormez déjà d'un sommeil profond, une personne viendra frapper à votre tente vous réclamer votre contribution !!!
C'était Wangchok, notre ânier, qui choisissait quotidiennement les emplacements, car il arrivait toujours bien avant nous et avait déjà déchargé les ânes depuis bien longtemps !!!

La vallée de Wanla est vraiment très belle. Un superbe gompa (monastère), perché sur le flanc de la montagne, domine le village ; mais après notre dure journée de marche, nous n'avons pas la force de le visiter !!! Nous découvrons de magnifiques sculptures sur bois au centre du village et flânons sur les berges de la rivière.

Une route asphaltée arrive jusqu'au village et il est donc possible de démarrer le trek à Wanla. Dans quelques années, une autre route, déjà en construction à certains endroits, permettra de rejoindre Phanijla, puis Padum.

Hébergements sur le trek

Je pense que la meilleure solution à ce jour reste le camping. Nous avons toutefois aperçu quelques guest houses sur le parcours, notamment à Wanla. Attention, sur certaines étapes journalières, il arrive qu'il n'y ait pas de village, et, par ailleurs, tous les habitants ne proposent pas forcément d'héberger les étrangers que nous sommes... Nous n'avons donc pas essayé ce mode d'hébergement et nous nous sommes contentés de nos tentes.

Avant la tombée de la nuit, nous montons nos tentes, remplissons nos bouteilles en plastique avec l'eau de la rivière préalablement filtrée, pendant que notre Wangchok nous prépare notre repas. Au menu de ce soir : du riz et du chou...

Boissons durant le trek

Pour la boisson, le remplissage à la rivière des gourdes ou bouteilles est indispensable, car il est impossible d'emporter à boire pour 10 jours de trek. Personnellement, nous avons filtré notre eau avec l'aide d'un purificateur à pompe que possédaient Laurence et Pierre. Nous avions également sur nous (par précaution) des pastilles purificatrices. L'eau du Ladakh est sûrement bonne à boire, mais nous n'avons pas voulu prendre de risque afin de ne pas compromettre notre trek.
Pendant les repas, nous buvons du thé ou encore du café préparé avec de l'eau suffisamment bouillie.
Nous avons toutefois pu acheter, de temps à autre, quelques boissons comme du coca ou autre soda dans de petites épiceries villageoises. Nous avons même rencontré une personne, loin d'un village, qui vendait quelques boissons ! Il est bien entendu également possible d'acheter la boisson locale alcoolisée dont le nom est "chang" (la bière d'orge) et nous avons même trouvé sur le parcours du rhum du Cachemire : délicieux avec du café chaud !!!

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2ème étape : Wanla (3 170 m) - Honupatta (3 855 m)

( +685m  |  8h  |  20,5km )

Notre itinéraire : Wanla - Honupatta

Le lendemain, nous nous levons sous un ciel gris et prenons un petit-déjeuner composé de chapatis. Ce matin, et comme tous les matins à venir, après le petit-déjeuner, nous démontons nos tentes, rangeons nos affaires, chargeons nos ânes, avant de repartir aux environs de 8h.

Aujourd'hui, une longue étape et 685 m de dénivelé positif nous attendent ! Nous traversons le pont au centre de Wanla, pour prendre la route asphaltée par la droite ; quelques centaines de mètres plus loin, cette dernière se transforme en piste. Cette piste deviendra bientôt une route permettant de rejoindre Phanijla. La montée est douce, mais longue. Nous marquons la pause déjeuner au village de Phanijla (ou Phanjila, ou encore Fanjila), où l'on trouve de petites épiceries.

Déjeuner sur le trek

Nos déjeuners seront toujours préparés à l'avance le matin même par notre ânier. En général, il nous préparait des chapatis, des œufs, du kola (boule de tsampa mélangée avec du thé, du sucre et du beurre). Pour le dessert, nous avions acheté à Leh des biscuits secs.

Nous continuons sur cette interminable piste, qui s'enfonce ensuite dans un superbe canyon où la route est en cours de construction. Un travail titanesque, surtout lorsque l'on constate les conditions de travail des ouvriers, creusant à la pelle et à la pioche. L'endroit est magnifique et il est bien dommage que cet itinéraire de trek soit bientôt parcouru par des véhicules. Heureusement pour nous, les travaux s'arrêtent un peu plus loin et nous découvrons le sentier d'origine. Un sentier toutefois dangereux, car très étroit par endroit et surplombant le fond de la gorge. La montée est régulière et longue. Nous traversons quelques ponts de pierres et de bois assez impressionnants.

Au fur et à mesure, la gorge s'élargit jusqu'à Honupatta (environ 3 800 m). Le temps se couvre de plus en plus. Nous marchons encore 1h jusqu'à un camp (0,90 EUR / tente). Il commence à pleuvoir à grosses gouttes et nous nous empressons de monter les tentes ! Ceci étant chose faite, nous dégustons une bonne soupe bien chaude, comme nous le ferons très souvent en fin d'après-midi et avant le dîner. Ce soir, des pâtes au menu ! Nous sommes exténués car cette étape de 8h de marche était vraiment fatigante ! Nous nous couchons très vite après le repas puisque de toute façon la pluie n'a pas cessé...

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3ème étape : Honupatta (3 855 m) - Photaksar (4 206 m)

( +969m / -618m  |  8h  |  14,4km )

Notre itinéraire : Honupatta - Photaksar

Réveil à 6h avec un magnifique ciel bleu qui nous dit bonjour ! Nous partons vers 8h. La montée est douce et régulière.

Trois heures de marche plus tard et après avoir traversé la rivière sur un petit pont, la montée devient bien plus dure, et ce jusqu'au col Sirsir La (4 824 m). Nous gravissons doucement le flanc de la montagne, chacun à son rythme ; nous constatons que la haute altitude ralentit notre progression. Nous arrivons au col à 14h. Il fait 14 °C et malheureusement le ciel se couvre ce qui gâche un peu le paysage... Personne ne semble plus trop souffrir du mal de l'altitude. Le col est décoré d'une multitudes de drapeaux de prières bouddhistes. Après une grande pause, nous descendons un sentier vraiment très raide pendant environ 30 min, puis le sentier reprend une inclinaison plus douce. En se rapprochant du village suivant, nous croisons de nombreux troupeaux de petites chèvres ainsi que des autochtones.

Vers 16h, nous nous posons dans un camp situé 1 km avant le village de Photaksar (ou Photoksar) (0,90 EUR / tente / jour). La vue vers le village est splendide et est mise en valeur par les jeux d'ombres des nuages sur les flancs des montagnes.

Encore une fois exténués, nous décidons de rester 2 nuits à cet endroit, afin de bien profiter du lieu et surtout de nous reposer correctement avant l'étape suivante.

Au dîner, des "skious", un genre de "gnocchi", faits avec de la farine d'orge mouillée, découpée en petits morceaux, puis bouillis dans l'eau et comme accompagnement, du chou. Les locaux regagnent le village avec leurs troupeaux et passent à travers notre camp ; poussés par la curiosité, des enfants viennent nous observer...

La nuit tombe, il fait 7 °C et nous sommes à environ 4 206 m d'altitude.

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4ème étape : Photaksar (4 206 m) - Photaksar (4 206 m)

( 0m )

Notre itinéraire : Photaksar

À 6h de matin, il fait 6 °C à l'intérieur de nos tentes, à l'extérieur, c'est givré à certains endroits et il fait 1 °C (mesuré avec un thermomètre). Nous attendons que le soleil se lève pour sortir des tentes. L'air se réchauffe très vite lorsque le soleil arrive.

Aujourd'hui, nous restons à cet endroit magnifique, avec au programme : repos, lessive et balade dans le village. Le ciel est dégagé.

Nous passons la matinée à visiter le village. Les vues que l'on a depuis le village sont splendides !!! Le village est calme et nous croisons très peu d'habitants.

Pour le déjeuner, nous nous retrouvons tous au camp. Nous nous faisons des pâtes et mangeons à l'abri du vent dans une petite maison en pierres.

Comme après chaque repas, nous lavons nos gamelles "à la dure", c'est-à-dire dans l'eau glacée de la rivière à l'aide du sable que nous trouvons sur la berge !

L'après-midi nous alternons siestes et petites balades et nous apercevons 3 yaks (ou yacks) (ou serait-ce un croisement yak/vache ?) qui broutent paisiblement.

La journée est très agréable. Nous sommes les seuls touristes mais le soir venu, plusieurs groupes de trekkeurs s'installent dans le camp. Il y a toutefois peu de monde à cette période de l'année et, en moyenne, nous n'avons pas croisé plus de 3 autres groupes en journée.

Au dîner, nous mangeons du dahl, toujours à l'abri du vent dans la petite maisonnette en pierre.

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5ème étape : Photaksar (4 206 m) - Honupatta (4 004 m)

( +618m / -820m  |  8h  |  13,1km )

Notre itinéraire : Photaksar - Honupatta

Réveil à 5h30 : il fait 0 °C. Ce matin, pour varier, nous cuisinons nous-mêmes et nous faisons du riz au lait avec le reste du riz cuisiné la veille et du lait concentré acheté à Leh : nous nous délectons de ce délicieux petit déjeuner princier !!!

L'itinéraire de trekking serait normalement de continuer encore 7 jours jusqu'à Padum où le trek peut alors soit se terminer ou encore se prolonger de 7 jours supplémentaires jusqu'à Darcha. De Padum il est possible de prendre un véhicule pour rejoindre Leh en 2 ou 3 jours de route. De Darcha il est possible de rejoindre directement Manali ou Leh en 1 journée.

Pour notre part, notre trek se terminera à Chilling et pour cela, nous avions le choix entre rebrousser chemin jusqu'à Phanijla en passant à nouveau par Honupatta, l'autre éventualité étant de passer par Askuta en évitant ainsi de repasser le col Sirsir La. Après que nous nous soyons renseignés auprès de notre ânier et d'autres personnes sur place, il apparaît que cette variante est apparemment bien trop dangereuse pour les ânes et donc difficile à envisager. Nous choisissons donc de rebrousser chemin.

Nous partons comme d'habitude vers 8h du matin et montons doucement jusqu'au pied du col Sirsir La où nous croisons un yak (ou yack).

Pour monter au sommet du col, deux sentiers sont possibles dont l'un est un peu plus long mais avec une pente un peu plus douce et praticable par les ânes. Nous nous séparons en deux groupes et partons chacun sur l'un des deux sentiers. La montée est vraiment très difficile et il est nécessaire de s'aider de ses mains de temps à autre ! Le vertige se fait sentir pour Emmanuelle ! Nous arrivons au-dessus du col Sirsir La (4 824 m) vers 10h. Il y fait 11 °C, mais cela fait du bien après cette montée qui nous a donné bien chaud ! Le ciel d'un bleu limpide est magnifique !!!

Après une pause, nous entamons la descente et sommes époustouflés par la beauté des paysages !!!

Vers 16h, nous nous installons sur le terrain d'un habitant, juste à côté de son habitation (1,30 EUR / tente). La vue que nous avons de cet endroit est splendide et nous apercevons Honupatta à quelques kilomètres de là. De magnifiques couleurs dessinées par les diverses couches géologiques subliment le paysage ; nous contemplons humblement cette beauté naturelle et imaginons toute la force de la nature qui a conduit à la formation de cette admirable chaîne himalayenne.

Ce soir là, nous sommes bien occupés, car les habitants des environs viennent nous voir ; nous soignons l'un des enfants malade et une petite fille nous montre comment elle sait écrire.

Au dîner : des pâtes en plein air !

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6ème étape : Honupatta (4 004 m) - Phanijla (3 278 m)

( -726m  |  5h  |  14,5km )

Notre itinéraire : Honupatta - Phanijla

Aujourd'hui, réveil à 7h. Petit déjeuner : choux et tsampa (ou tsam-pa). Le ciel est aujourd'hui complètement dégagé. Emmanuelle et moi sommes un peu malades, ceci étant sûrement dû à la nourriture. Heureusement que l'étape d'aujourd'hui est toute en descente. Nous sommes le 31 août, et c'est le jour de mon anniversaire ! Malheureusement, ce sera la plus mauvaise journée de notre séjour :o((

Nous passons tout d'abord par le village de Honupatta, puis par des gorges impressionnantes. À certains endroits, le sentier est même dangereux (attention au vertige !).

Puis nous retrouvons la route en travaux qui reliera un jour Wanla-Padum. Après les gorges, nous suivons l'interminable piste... Interminable car malgré qu'il n'y ait que de la descente, nous sommes tous très fatigués ; de plus, il fait de plus en plus chaud, certains sont malades et l'itinéraire est moins passionnant puisque nous l'avons déjà parcouru dans l'autre sens il y a 4 jours !

Après "seulement" 5h de marche, nous arrivons exténués à Phanijla ! Nous nous posons sur un emplacement sympathique, à l'ombre et juste à côté de la rivière (tout de suite à droite après le pont traversant la rivière ; 1,30 EUR / tente). Il fait vraiment très chaud puisque nous sommes "seulement" à 3 278 m d'altitude.

À Phanijla, il y a plusieurs petites épiceries, et nous en profitons pour nous ravitailler car nous n'avons plus ni pommes de terre, ni œufs, ni biscuits. Nous en profitons également pour consommer quelques sodas !!!

Au dîner, une excellente omelette aux pommes de terre préparée par Laurence et Pierre ! Emmanuelle et Jeannot sont vraiment malades et nous nous demandons tous si nous n'allons pas écourter le trek.. Nous décidons sagement de passer tout d'abord une bonne nuit de sommeil, avant de prendre une décision.

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7ème étape : Phanijla (3 278 m) - Camp de base Konzle La (4 303 m)

( +1025m  |  7h  |  14,6km )

Notre itinéraire : Phanijla - Camp de base Konzle La

Ce matin, à 6h il fait déjà 11 °C. Les malades vont un peu mieux et nous prenons la décision à l'unanimité de continuer notre trek. Nous partons vers 8h. Nous marchons la première heure sur une piste jusqu'à Ursti (une piste qui devrait bientôt se transformer en route !). Puis, juste avant le village et la montée en lacet, nous prenons par la droite un sentier qui nous amène très vite dans la verdure au fond d'une petite gorge. Nous arrivons ensuite au magnifique village de Hinju, entouré de champs d'orge, et assistons à la récolte (01/09/2005).

Après Hinju, le paysage devient à nouveau aride mais vraiment sublime !

La montée est douce, très longue, mais les couleurs qui nous entourent sont grandioses !

Nous prévoyons de faire aujourd'hui, plus de 1 000 m de dénivelé positif, afin de nous approcher le plus possible du prochain col.

Il n'y a plus aucun village jusqu'au col et nous nous posons alors au dernier camp de base du col Konzle La (1,30 EUR / tente). Nous sommes à 4 303 m d'altitude et, de notre trek, ce sera la nuit passée à la plus haute altitude ! Il est 15h et il fait 18 °C. Le camp est bien situé, juste à côté d'une rivière ; la région est remplie de yaks qui n'hésitent pas à venir voir nos tentes !

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8ème étape : Camp de base Konzle La (4 303 m) - Sumda Shenmo (3 986 m)

( +610m / -927m  |  8h  |  18km )

Notre itinéraire : Camp de base Konzle La - Sumda Shenmo

À 6h du matin, il fait curieusement plus chaud que prévu : 2 °C. Nous partons comme toujours vers 8h et attaquons le col (610 m de dénivelé). 2h après, nous sommes en haut, à 4 913 m d'altitude (point le plus haut de notre trek).

Il fait un temps magnifique et la vue est à vous couper le souffle !

Nous repartons ensuite tout en descente avec tout d'abord une descente abrupte, puis plus douce en longeant une rivière. Les flancs des montagnes sont de toutes les couleurs, c'est grandiose !

En chemin, nous passons à côté d'une cascade et Jeannot ne peut résister à l'envie de s'y doucher ! Il est vrai que l'eau glacée de la rivière n'a pas toujours été très propice à l'envie de faire sa toilette durant ces 10 jours !!!

En arrivant au niveau du premier village Sumda Shenmo (ou Sumdah Chen Mo), plusieurs camps se succèdent, mais notre Wangchok nous amène dans le village même. Pour cela, une nouvelle petite montée s'impose. Nous nous installons alors sur un terrain privé au centre du village (1,30 EUR / tente). Nous essayons de ne pas déranger les trois petits écoliers studieux et appliqués qui participent en plein air au cours donné par leur maîtresse d'école !

En cherchant de la boisson au village nous achetons une vieille bouteille périmée de jus d'orange et 3 petites bouteilles de coca ; nous trouvons également du rhum du Cachemire (3,70 EUR ; délicieux). Celui-ci parfumera notre thé ou notre café ce soir avant notre coucher !

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9ème étape : Sumda Shenmo (3 986 m) - Camp Lanak (4 115 m)

( -228m / +357m  |  4h  |  6,8km )

Notre itinéraire : Sumda Shenmo - Camp Lanak

Ce matin, réveil à 7h ; nous déjeunons du riz et du thé au lait. Aujourd'hui, nous partons un peu plus tard : 9h.

Tout d'abord, 3/4 d'heure de descente, jusqu'à l'intersection de 2 rivières (3 758 m). À savoir : un bel emplacement pour camper se trouve-là.

Puis 1h30 de montée difficile (357 m de dénivelé).

La vue est unique, les flancs des montagnes sont violets et verts.

Ensuite le sentier est plus ou moins plat jusqu'au camp Lanak (ou camp de base du col Dundunchen La) où nous nous posons (1,10 EUR / tente). Un bien bel endroit où nous aurons l'occasion d'observer de nombreux tahrs de l'Himalaya (chèvres sauvages).

Vers 15h, les couleurs des montagnes sont encore plus marquées. Il fait alors 22 °C à l'ombre malgré les 4 100 m d'altitude, mais une fois le soleil couché, les degrés baissent très rapidement !

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10ème étape : Camp Lanak (4 115 m) - Chilling (3 205 m)

( +497m / -1407m  |  6h30  |  12km )

Notre itinéraire : Camp Lanak - Chilling

Réveil à 5h30. Nous quittons le camp vers 7h30. Après 1h30 de montée, nous arrivons au col Dundunchen La à 4 612 m d'altitude.

Après une bonne pause, nous devons maintenant descendre 1 400 m ! Une journée éprouvante pour les genoux !

Le début de la descente est doux, mais très vite, devient très raide jusqu'à la fin. La roche joue ici avec les couleurs et les tons verts, violets, noirs et oranges se marient harmonieusement pour notre plus grand plaisir !

Après 6h de marche, nous arrivons à Chilling vers 14h (3 205 m d'altitude). Chilling se trouve à côté de la rivière Zanskar et possède également un camping, mais malheureusement rien pour se ravitailler.

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Retour à Leh

Une piste praticable en 4x4 par laquelle nous pensons rentrer, longe la rivière Zanskar. Généralement, il est prudent de réserver un taxi 4x4 afin que celui-ci vienne vous chercher. Nous avons pris le risque de ne rien réserver au préalable, d'une part car nous ne savions pas précisément le jour et l'heure de notre arrivée, et, d'autre part, nous espérions trouver un véhicule sur place pour rejoindre Leh.

À notre arrivée, le village semble désert. Nous apprenons que seuls 2 bus passent ici par semaine : vers 11h les mercredis et dimanches. Nous sommes bien mercredi, mais il est déjà 14h ! Plusieurs solutions peuvent alors s'envisager : soit attendre le prochain véhicule qui passera par là ; soit partir à pied sur 2 jours jusqu'à la première route ; ou encore, attendre le prochain bus qui passera dans 4 jours.

Notre ânier nous propose bien entendu de venir avec lui jusqu'à la première route (2 jours de marche). Nous rencontrons un couple de français se trouvant dans la même situation que nous ! Mais voilà que la chance nous sourit puisque deux 4x4 d'une agence arrivent pour récupérer un groupe de trekkeurs. Bien entendu, nous ne pourrons pas monter avec eux par manque de place, mais après discussion, ils acceptent d'emmener Pierre jusqu'à la route (environ 1h de route).

Nous remercions chaleureusement Wangchok, notre ânier car nos chemins se séparent ici ; nous lui versons la somme initialement négociée en ajoutant un bon pourboire (64 EUR par personne sans le pourboire).

Nous attendons impatiemment le retour de Pierre. Vers 17h30, ce dernier arrive accompagné de 2 vans et de leurs conducteurs qu'il a "trouvés" à Nimu (ou Nimmu) (1er village sur la route Leh-Lamayuru). Nous embarquons tous les huit en direction de Nimu. La piste est dangereuse car elle est creusée dans les parois de la montagne, au bord de la rivière Zanskar. Cette piste n'est vraiment faite que pour les 4x4 et nous craignons pour les véhicules de nos accompagnateurs ! Nous sommes vraiment secoués et effectivement, un pneu éclate et doit être changé ! Après plus d'une heure de route, nous arrivons de nuit à Nimu. La course nous coûte 37 EUR, soit 18,50 EUR par van, soit 4,60 EUR par personne puisque nous sommes huit (nous 6, plus le couple rencontré à Chilling).

À cette heure-ci, inutile d'essayer de rejoindre Leh. Nous nous posons alors à Nimu. Nous plantons nos tentes dans le jardin du "Chirpon Garden Restaurant" ; après ces quelques jours d'alimentation très sommaire, nous dégustons notre délicieux dîner d'un appétit vorace ! (3 EUR le repas tout compris)

Le lendemain matin, dès 6h, nous nous postons sur la route pour attraper le premier bus. Quelques minutes plus tard un camion nous propose 2 places dans la benne. Nous laissons partir les 2 français rencontrés la veille. Une 1/2 heure plus tard, nous embarquons tous les six dans un bus (1h de route ; 0,45 EUR par personne).

Coût total du trek

Les 10 jours de trek auront coûté :

  • 6 ânes + l'ânier : 385 EUR (soit 64 EUR par pers.)
  • nourriture, gamelles et kérosène : 126 EUR (soit 21 EUR par pers.)
  • hébergement : 36 EUR (soit 6 EUR par pers.)

Total : 547 EUR (soit 91 EUR par personne)

Frais annexes :

  • trajet Leh-Lamayuru : 44 EUR (soit 7 EUR par pers.)
  • trajet Chilling-Nimu : 37 EUR (soit 6 EUR par pers.)
  • trajet Nimu-Leh : 2,75 EUR (soit 0,45 EUR par pers.)

Total des frais annexes : 84 EUR (soit 14 EUR par pers.)

Le bus nous amène à la gare routière de Leh, qui se trouve en contrebas de la ville. Nous marchons alors encore 1/2 heure pour rejoindre le village paisible de Changspa situé à côté de Leh.

Conclusion du trek

Un très beau trek et un itinéraire relativement varié concernant les paysages. L'itinéraire est toutefois difficile, puisqu'il traverse 5 cols, dont 4 à près de 5 000 m d'altitude. Il nécessite donc un minimum d'entraînement. Nous en garderons un merveilleux souvenir. Il n'a plu qu'une seule fois et le ciel était bleu le reste du temps. En journée, nous avions très chaud, mais les nuits à plus de 4 000 m sont proches de 0 °C (fin août). Bien équipés pour les nuits, nous n'avons pas souffert du froid. Nous avons juste un peu souffert de l'eau très froide lorsque nous lavions nos gamelles dans les rivières et nos lèvres étaient gercées en raison de l'air très sec. Alors pensez à la crème hydratante !!!
Partir à six (mes parents, Laurence et Pierre et nous) fût une agréable aventure. Je pense qu'un trek est plus sympa lorsqu'il est réalisé à plusieurs, d'une part, pour se soutenir mutuellement, mais aussi pour bien rigoler en fin de journée ! Et lorsque le moral tombe à "zéro", il est important que le groupe soit soudé ! En tout cas, ce fut une aventure extraordinaire que nous ne sommes pas prêts d'oublier !!!

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Leh

Nous nous installons au "Lyon Guest House" à Changspa que nous connaissons déjà.

Où dormir à Leh ?

Voici 2 hébergements que nous avons visités et testés :

  • "Lyon Guest House" (au calme ; bien situé et belle vue depuis les grandes baies vitrées de deux des chambres ; douches chaudes communes ; 4,50 EUR pour une grande chambre ; 3,80 EUR pour une chambre plus petite ; très bon accueil)
  • "Namkala Guest House" (au calme ; chambre avec toilette ; douches froides communes ; très bon accueil)
Recherche et réservation d'hôtels à Leh
Lyon Guest House à Changspa
"Lyon Guest House" à Changspa

Nous commençons par prendre un excellent petit déjeuner au "English Backery" à Changspa (croissants, apple crumble, thé... ; 1,10 EUR). Nous passons ensuite la matinée à laver nos vêtements... Puis dans l'après-midi, nous nous occupons d'organiser notre retour à Delhi, car dans un peu plus d'une semaine, mes parents ont leur vol retour pour la France.

Rejoindre Delhi depuis Leh

Pour rejoindre Delhi depuis Leh, 3 solutions : la plus onéreuse et confortable est de prendre un vol. Attention toutefois aux annulations et ne planifiez pas au plus juste votre séjour ! Il est possible de réserver sur place, si vous en avez le temps. Nous nous sommes renseignés auprès des compagnies aériennes, mais il ne restait plus aucune place pour les jours à venir. Une autre solution est un taxi ou plutôt un taxi 4x4, mais cela reste assez cher. La dernière solution est le bus, vraiment bon marché. Il y également la possibilité de combiner par exemple, le 4x4 jusqu'à Manali, puis un bus jusqu'à Delhi. Par la route, il faut compter au moins 3 jours en tout. La route Leh-Manali est magnifique mais éprouvante et fatigante, donc prenez le temps, et si c'est possible, et faites le trajet en au moins 5 jours, avec une pause à Manali. Nous choisissons finalement de prendre un taxi 4x4 jusqu'à Manali sur une durée de 3 jours, en faisant un détour vers les lacs Tso Moriri et Tso Kar. Pour rejoindre Delhi, nous nous renseignerons à Manali.

Le soir, nous ne pouvons résister à l'envie de commander pour notre dîner des... pizzas !!! Après nous être léchés les babines, nous partons donner de nos nouvelles sur Internet puis allons nous coucher.

Le lendemain... grasse matinée... jusqu'à 7h30 !!! Oui, nous sommes réglés comme des horloges maintenant !

Il fait toujours très beau. Petit déjeuner à nouveau au "English Backery" où nous prenons un délicieux petit-déjeuner espagnol.

Nous visitons ensuite le "Leh Palace" qui domine Leh. Une grande montée d'une demi-heure est tout d'abord à effectuer, mais ceci nous semble un jeu d'enfant après tous les dénivelés que nous avons jusqu'ici parcourus !!! Nous souffrons tout de même de la chaleur car il fait vraiment très chaud !

D'en haut, la vue sur la vallée de Leh est superbe...

L'endroit est rempli de milliers de drapeaux de prières.

De retour à Leh, nous faisons quelques courses pour nous ravitailler en nourriture, puisque nous prévoyons un retour sur Manali, en 4x4 sur 3 jours, parcours durant lequel nous logerons en tente. L'après-midi sera de tout repos. En fin de journée, nous montons au temple japonais qui domine Changspa pour admirer le coucher du soleil.

Nous dînons ensuite au "Restaurant La-Terrasse" (bon sizzler (spécialité indienne composée de légumes et éventuellement de viandes dans un plat en fonte brûlant) ; 3,50 EUR).

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Tso Moriri

Réveil à 5h ! Nous quittons aujourd'hui à regret Laurence et Pierre et nous leur souhaitons bonne route pour le reste de leur aventure ! Nous partons en 4X4 (avec son chauffeur) pour rejoindre Manali en 3 jours, en faisant un détour par les lacs Tso Moriri et Tso Kar. Le 4x4 est à l'heure et nous cherche à notre guest house. Nous nous arrêtons à une boulangerie afin d'acheter du pain et notre petit déjeuner.

Nous roulons sur la route principale Leh-Manali jusqu'à Upshi. Ensuite, nous empruntons une plus petite route longeant la rivière Indus. Pour prendre cet itinéraire, un permis est obligatoire et doit être fait à Leh ou à Manali au moins 1 jour avant. Dans notre cas, c'est l'agence de location du 4x4 qui s'en est occupée (1,80 EUR / pers.). Ce permis collectif est établi pour un minimum 2 personnes, mais visiblement, ceci est contournable et si vous voyagez seul, les agences pourront vous rajouter à un permis déjà en cours. Cet endroit est sous contrôle militaire en raison des conflits entre l'Inde et la Chine.

Quelques heures après, les militaires contrôlent nos papiers et permis au niveau d'un barrage situé à Mahe. Nous quittons la route et traversons l'Indus dont le pont est bien gardé. Nous quittons alors la vallée de l'Indus et commençons à grimper. Cet endroit est peuplé d'énormes sauterelles. Aussitôt après, la route se transforme en piste.

Au niveau du village Sumdo Gongma, nous prenons la piste à droite. Nous retrouvons sur quelques kilomètres une route asphaltée toute neuve. Nous passons le col Namshang La (4 960 m) marqué par de nombreux drapeaux de prières bouddhistes.

Nous passons à coté du lac Kiagar Tso ; nous sommes émerveillés par la beauté de ces montagnes aux sommets enneigés qui se reflètent dans l'eau limpide du lac...

Kiagar Tso
Kiagar Tso

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Au loin, nous apercevons déjà le lac Tso Moriri. Sur les bords de la route, nous apercevons de nombreuses marmottes. Après 6h30 de route, nous arrivons enfin au lac Tso Moriri. Situé à 4 500 m d'altitude, ce lac fait 48 km de long et est entouré d'une multitude de monts enneigés culminants à plus de 6 000 m : tout simplement magnifique !

Nous continuons jusqu'au village Korzong au bord du lac. On y trouve plusieurs guest house et campings, mais les prix pratiqués nous semblent vraiment exagérés (4 EUR par tente) ; aussi décidons-nous de planter nos tentes à l'extérieur du village, au bord du lac. Notre chauffeur nous dépose avec nos sacs ; il nous récupérera demain matin avec son véhicule.

Nous retournons au village à pied pour y déjeuner. Nous trouvons un restaurant très local sous une tente, le "Yangdol Tsomo Riri Hotel" (chapati omelette et momo ; très bon ; 1 EUR par pers.), qui propose également des hébergements sous tentes. Après une petite balade dans le village, nous regagnons nos tentes. Il fait chaud (29 °C au soleil, mais seulement 15 °C à l'ombre) et nous en profitons pour faire une sieste ce qui fait la joie de nombreux moucherons qui en profitent pour nous harceler ! Jeannot se laisse ensuite évidemment tenter par un bain dans l'eau froide (pour ne pas dire glacée !) et limpide du lac !!!

En fin de journée, nous retournons au village dîner au même endroit (très bon dahl et show-mein ; 1,30 EUR / pers.).

Puis nous regagnons nos tentes pour nous coucher. La nuit sera assez bruyante en raison des aboiements des nombreux chiens du village.

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Tso Kar

Ce matin, réveil à 7h. Le temps de démonter nos tentes et de ranger nos affaires, notre chauffeur et son 4x4 nous reprend. Nous passons tout d'abord au village pour y prendre un petit déjeuner, au "Yangdol" bien entendu ! (chapati confiture, chapati omelette et thé ; 0,70 EUR / pers.)

Nous quittons Korzong et le lac Tso Moriri vers 8h30 en rebroussant chemin. Nous apercevons au loin des nomades ladakhi. Un peu plus loin, des troupeaux de yaks. Nous repassons alors à côté du superbe lac Kiagar Tso, où un troupeau de yaks pait paisiblement.

Tso Kar Tso Kar
Kiagar Tso

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Nous repassons le col Namshang La (4 960 m). Au village Sumdo Gongma, nous prenons la piste à gauche (à l'aller, nous venions de la droite) en direction du lac Tso Kar. Un peu plus loin, nous nous arrêtons auprès d'une ancienne exploitation de soufre (enfin quelque chose qui y ressemble). Cette rivière bordée de blanc et de jaune est très belle. L'odeur de soufre est également bien présente.

La route devient malheureusement catastrophique ! Nous passons ensuite le col Polo Kongka (4 970 m) également décoré de drapeaux de prières. Tout de suite après, nous croisons de nombreux nomades, puis un peu plus loin le lac Tso Kar. Nous contournons le lac par la droite pour nous poser en face du col pédestre Kongka Seru. Notre chauffeur nous dépose et viendra nous retrouver demain matin.

Ce lac, bien qu'il soit totalement différent des autres, a également beaucoup de charme. Les berges sont bordées de blanc, sûrement du sel. Cette fois-ci, l'eau n'incite pas du tout à la baignade, car l'on observe de bizarres reflets de couleurs rouge et violet dans l'eau et, en regardant, de plus près, l'on s'aperçoit qu'il s'agit de petits organismes rouges (comme de petites crevettes). L'endroit dégage aussi une forte odeur pas très agréable. Mais c'est de toute beauté !

Il est midi et nous préparons notre déjeuner avec les provisions achetées à Leh il y a 2 jours (boîte de thon, tomates, oignons, pain et poires).

Dans l'après-midi, pendant que les autres se reposent, je grimpe jusqu'au col Kongka Seru (4 850 m) afin d'observer le lac d'en haut.

Le ciel se couvre petit à petit et le vent se lève. Je décide de redescendre. Une fois arrivé en bas, nous montons rapidement les tentes car la température baisse très vite. Nous sommes à 4 500 m d'altitude et sans soleil, les températures baissent très vite ! Il s'agira de nos deux nuits les plus hautes de notre séjour.

Nous préparons notre dîner avec également les ingrédients achetés à Leh (tomates, concombres et biscuit).

Nous nous couchons à 19h car il fait maintenant très froid. D'impressionnantes bourrasques de vent s'abattent sur nos tentes ce qui nous empêche de dormir ! Heureusement, le vent se calme vers le milieu de la nuit.

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Nous nous réveillons à 5h et partons vers 6h lorsque notre chauffeur vient nous chercher avec son 4x4. Une 1/2 heure de piste plus tard, nous retrouvons la route principale Leh-Manali partiellement asphaltée que nous suivrons toute la journée.

À partir de Sumdo, les paysages deviennent carrément grandioses ! Un peu plus loin, nous passons le col Lachulung La (ou Lachlung La) à 5 100 m d'altitude, qui sera le point de passage le plus haut de notre séjour.

Juste après le col Baralacha La (4 650 m), nous sommes bloquéspar un pont qui a cédé ! Celui-ci est déjà en cours de réparation, mais cela devrait prendre encore plusieurs heures, voire toute la journée ! D'autres 4x4 sont dans la même situation que nous et tentent, les uns après les autres, de traverser la rivière. À chaque tentative, le 4x4 reste bloqué dans le lit de la rivière ! Ensuite, s'écoulent plusieurs dizaines de minutes, avant que celui-ci soit tiré hors de l'eau par les autres 4x4 ou camions. 1h30 après notre arrivée, nous tentons à notre tour de traverser la rivière et, comme par magie, notre chauffeur passe sans problème ! Quel expert !

Nous continuons notre route. La région est vraiment splendide, et à ce jour, je n'ai jamais vu une plus belle route que celle-ci ! À midi, nous déjeunons à Darcha.

Plus nous descendons, plus le ciel se couvre et plus les sommets sont enneigés. Le Ladakh est, en effet, protégé des pluies qui s'abattent en été (juillet-août) sur le reste de l'Inde ; de ce fait, plus on descend, plus il est facile de voir de la neige à une altitude moins élevée (exemple : au Ladakh, il n'y avait de la neige qu'à partir d'environ 5 300 m d'altitude. En se rapprochant de Manali, nous avions les premières neiges à environ 3 000 m).

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À 18h, nous arrivons à Khoksar où nous sommes à nouveau bloqués par un pont détruit ! Cette fois, c'est beaucoup plus sérieux : la réparation est en cours, mais ne s'achèvera pas avant plusieurs jours ; la rivière n'est pas traversable en 4x4, car il s'agit d'un véritable torrent profond et déchaîné ! Une file de camions attendent ici depuis plusieurs jours ! Nous décidons alors de quitter notre chauffeur et son 4x4 et lui réglons la course au prorata de la route parcourue jusqu'ici (soit 305 EUR qui incluent le 4x4 avec son chauffeur pour 3 jours de trajet depuis Leh, en passant par le Tso Moriri, le Tso Kar, jusqu'à Khoksar; pour information, le trajet complet jusqu'à Manali nous aurait coûté 335 EUR).

Une nacelle de fortune sur tyrolienne, prévue normalement pour la traversée de marchandises, permet pour l'occasion, de faire traverser les personnes ! Nous prenons alors la longue queue. Les femmes sont prioritaires et peuvent passer devant, ce que fait Emmanuelle. Elle embarque ainsi très rapidement dans la nacelle où six personnes et leurs sacs s'entassent dans un caisson d'à peine plus grand qu'1 m². Il fait déjà nuit quand elle traverse... Quelques minutes après, la nuit étant maintenant profonde, les passeurs décident d'arrêter la tyrolienne !!! Voilà donc qu'Emmanuelle se trouve de l'autre côté de la rivière, tandis que mes parents et moi, sommes toujours du mauvais coté !

Je panique... Que faire ?

Rapidement, je constate que de nombreux indiens se précipitent sur le pont détruit ! Aussitôt vu, aussitôt fait !
Je traverse le pont détruit pour retrouver Emmanuelle. Après quelques hésitations, je me lance. Il faut savoir que le pont ne possède plus aucun sol (plancher), il ne reste plus que les armatures d'aciers, qui ne tiennent plus que par quelques câbles et que celui-ci est suspendu à 10 m au-dessus du torrent en furie ! La traversée n'est pas facile... Il fait nuit, on y voit rien et une quantité impressionnante de personnes se ruent sur le pont. Durant la traversée, que j'effectue à la lampe de poche et à tout petits pas, le pont bouge... D'autres personnes arrivent en face ! 1/4 d'heure après, me voilà de l'autre côté où je retrouve Emmanuelle !

La police prend fort heureusement les choses en main et régule le trafic sur le pont par le biais d'une circulation alternée. Après réflexion, je décide de chercher mes parents... Après un aller-retour, nous voilà tous réunis ! Quelle aventure ! Inconsciente certainement, dangereuse sûrement... et ma mère s'en souviendra d'ailleurs longtemps !!!

Il est maintenant 20h, et cette mésaventure nous a bloqué quasiment 2h sur place ! De nombreux 4x4 attendent pour prendre les arrivants ; les locaux profitent évidemment de l'occasion pour se faire un peu d'argent ! Nous négocions un 4x4 pour Manali (37 EUR ; 3h de route).

Faire ce trajet de nuit n'est vraiment pas rassurant et heureusement tout le monde s'est endormi... enfin, sauf le chauffeur et moi !


Manali

Nous arrivons enfin à Manali vers 23h30 !!! Il nous aura fallu plus de 17h pour rejoindre Manali depuis le Tso Kar.

Nous devons encore trouver un hébergement et il commence à pleuvoir... Nous nous posons finalement à l'hôtel "D'Chalet" que nous réservons pour 2 nuits.

Où dormir à Manali ?

Voici un hébergement que nous avons testé :

  • "D'Chalet" (13 EUR la chambre duplex composée de 2 chambres doubles ; salon ; cuisine ; eau chaude ; endroit mignon, mais dommage que ce soit assez sale ; réserver ici)
Recherche et réservation d'hôtels à Manali

Après une bonne douche, fatigués par les événements de la journée, nous tombons dans les bras de Morphée !

Ce matin une grasse matinée bien méritée ! Nous prenons le petit déjeuner au "Cafe Amigos", qui propose des pâtisseries allemandes (moyennement bon ! 1,20 EUR par pers.). Puis passons la journée à flâner...

Manali se trouve à 2 000 m d'altitude, ce qui attire beaucoup de monde quelle que soit la saison. En été pour la douceur de la température et en hiver pour le ski. On y trouve tout en son centre. Malheureusement, en été il y pleut souvent, et effectivement, nous visiterons Manali sous la pluie ! Nous retrouvons ici les forêts de sapins.

Nous déjeunons et dînons au "Sa-ba" (très propre, très bon, très accueillant ; 3 EUR) avant de nous coucher.

Ce matin, encore une fois, grasse matinée ! Nous prenons un petit déjeuner vers 10h au "Ish Cafe" dans le vieux Manali (bon, mais plats froids ; 0,90 EUR). Le vieux Manali est à voir, complètement différent du reste, avec ses maisons typiques en bois. On y trouve également des hébergements ainsi que des restaurants "bon marché".

Nous entreprenons une toute petit marche jusqu'au temple "Dhungri Van Vihar", un temple tout en bois.

Nous quittons Manali à 16h, par un bus réservé la veille, afin de rejoindre Delhi. Nous avons choisi de faire ce trajet de nuit pour gagner une journée. Pour un meilleur confort, nous avons vraiment fait attention de choisir un bus confortable, et nous n'avons pas été déçus (16 EUR par pers. ; bus Delux de la compagnie HRTC; siège semi-sleeping ; bouteilles d'eau ; chips ; départ à 16h ; 15h de trajet ; 4 arrêts ; arrivé à Delhi vers 7h).

Trajet Manali-Delhi

Beaucoup de bus font le trajet Manali-Delhi et la plupart le font de nuit. Les prix varient entre 6 et 16 EUR par personne selon la qualité du bus. Nous avions opté pour le plus cher. Attention à ne pas payer le prix fort et vous retrouver finalement dans un bus classique. Difficile d'en être sûr et de faire un choix, vu le nombre important d'agences au centre de Manali. Nous avions eu comme info qu'il fallait absolument préciser que nous voulions un bus de type Volvo avec A/C de la compagnie HRTC (Himachal Road Transport Corporation) ! C'est ce que nous avons fait et tout s'est bien passé.

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Delhi

Durant le trajet, nous avons plus ou moins bien dormi. La route est assez bonne au début, puis catastrophique, puis devient presque excellente. Nous arrivons à l'une des gares routière de Delhi vers 7h et retrouvons la chaleur, l'humidité, la pollution et le bruit ! Nous prenons aussitôt 2 rickshaws pour rejoindre l'hôtel "Star Paradise" où nous avions laissé des affaires il y a 3 semaines de cela (prix de la consigne : 4 INR (0,08 EUR) par sac par jour).

Nous prenons possession d'une chambre pour quelques heures, afin d'y prendre tous les 4 une douche (qui sera facturée comme une nuit complète, soit 7 EUR ; trop cher à mon goût, mais nous acceptons par commodité).


La suite...

Notre voyage ne se termine heureusement pas encore, puisque nous poursuivons notre séjour vers le Rajasthan. Mes parents nous accompagneront encore 3 jours avant de regagner la France.

Suite du voyage : Rajasthan et Agra


Informations complémentaires

Budget

Coût de ce voyage de 23 jours par personne : environ 1027 EUR, dont :

Notre itinéraire au Ladakh et durant le trek
Autres pages sur la région du Ladakh
Hébergements en Inde
Recherche et réservation d'hôtels en Inde
Billet d'avion pour l'Inde
Recherche et réservation d'un billet d'avion pour l'Inde
Avant de partir

Données clés du voyage

Dates :
du 20 août au 12 septembre 2005
Durée :
23 jours
Pays visités :
Inde
Villes visitées :
Delhi - Leh - Lamayuru - Manali
Sites visités :
Tiksey - Alchi - Trek - Tso Moriri - Tso Kar
Hébergements :
Hôtel - Guest House (Chez l'habitant) - Tente - Bus
Moyen de transports :
Avion - Taxi - 4x4 - Rickshaw - Bus
Nombre de personnes :
4 (mes parents Jane et Jeannot, ma femme Emmanuelle et moi Gilles)
Langue utilisée :
Anglais
Taux de change moyen au moment du voyage :
1 EUR (Euro) = 54,56 INR (Roupie indienne) = 1,21 USD (Dollar américain)

Conclusion - Pourquoi aller au Ladakh ?

Un merveilleux voyage ! Une région magnifique ! Un bol d'air pur !

Il s'agissait de notre deuxième trek, bien plus dur que le premier effectué au Népal, mais tous les matins, la perspective de découvrir de nouveaux paysages, plus beaux les uns que les autres et l'envie de faire de nouvelles rencontres, nous donnaient des ailes et nous poussaient à nous surpasser !

Ce trek nous a permis de découvrir la vie locale, loin des grandes villes, ainsi que des paysages époustouflants de beauté ! Nous avions l'impression, par moment, d'être vraiment seuls au monde puisque, en cette fin de saison, nous n'avons que très rarement rencontré d'autres touristes.

Leh et ses alentours valent également la peine d'être vus ! Cette région vaut à elle seule un voyage. Un trek n'est pas indispensable au Ladakh et l'on peut largement passer plusieurs semaines en se contentant de Leh, Tiksey et autres sites, Lamayuru, la route Manali-Leh en passant par les lac Tso Moriri et autres, et bien d'autres endroits (par exemple, la vallée de la Nubra en passant par le col carrossable le plus haut du monde (Kardung La à 5 602 m), Pangong Tso, et pourquoi pas faire un retour par Kargil et Srinagar).

Profiter un peu de Delhi à l'aller ou au retour est également une aventure... mais bien différente !

Ces moments passés au Ladakh resteront gravés à jamais et si nous en avons l'occasion, nous y retournerons très certainement !

J'espère que le résumé de notre voyage vous aura apporté rêves, évasion, et peut-être précisions pour votre futur voyage ! En tout cas, merci de votre intérêt !

Bon vent et à bientôt pour une nouvelle aventure !

Gilles

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