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Royaume-Uni

Les îles Malouines

Les îles Malouines - Royaume-Uni
Les îles Malouines - Royaume-Uni
Les îles Malouines - Royaume-Uni
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Les îles Malouines - Royaume-Uni

Les îles Malouines forment un archipel situé dans l'Atlantique Sud, à moins de 500 km des côtes de l'Argentine. Territoire d'outre-mer du Royaume-Uni, les habitants de ces îles les nomment "Falkland Islands". Toutefois, ce territoire est également revendiqué par l'Argentine qui l'appelle "Islas Malvinas". Cette double revendication a engendré la Guerre des Malouines qui a duré un peu plus de 2 mois durant l'année 1982, les argentins souhaitant, en vain, reprendre possession de l'archipel.

C'est en 1592 que les îles Malouines sont découvertes, mais c'est seulement en 1764 que les français y installent les premiers colons sous la direction de Louis Antoine de Bougainville. Depuis lors, les îles passent de main en main. En 1767, la France les cède à l'Espagne qui occupe déjà une bonne partie de l'Amérique du Sud. En 1810, l'Argentine devient indépendante et elle colonise, 13 ans plus tard, les îles Malouines inoccupées à cette période. Dix ans après (en 1833) les britanniques prennent l'archipel. Depuis, l'Argentine revendique ce territoire et ne manque pas d'afficher sa volonté de reprendre ces îles ! Dès 1960, ce conflit politique est arbitré par l'ONU mais il ne sera jamais solutionné ! On sait aujourd'hui que les îles renferment de grandes ressources pétrolières, pour l'instant inexploitées.

De nombreux habitants de ces îles affichent leur patriotisme exacerbé en décorant les maisons du drapeau des Malouines qui unit, sur un même support, le drapeau britannique, un mouton, animal emblématique des îles, ainsi qu'un navire pour rappeler les premiers explorateurs de l'île.

L'archipel des Malouines est formé de deux grandes îles principales appelées "Malouine orientale" (ou East Falkland ou encore Isla Soledad) et "Grande Malouine" (ou West Falkland ou encore Gran Malvina) ainsi qu'environ 780 petites îles et îlots. Le détroit des Malouines sépare les deux îles principales. C'est sur l'île Malouine orientale que se trouve la plus grande ville du nom de Port Stanley, considérée comme la capitale des Malouines. L'archipel fait environ 12 000 km² mais ne compte qu'environ 2 900 habitants (hors militaires) qui, pour plus de 2 000 d'entre eux, habitent à Port Stanley.

La côte des Malouines est escarpée avec beaucoup de falaises mais également des plages. Le relief des îles est plutôt plat avec une altitude maximum de 705 m. Il n'y a aucune forêt mais les îles sont recouvertes de pâturages où presque 600 000 moutons y sont élevés, ceci étant la principale activité des habitants des îles. Ainsi, une importante exportation de laine est faite vers Londres. La deuxième activité est le tourisme, en constante augmentation d'année en année, avec actuellement plus de 60 000 visiteurs par an. Les touristes y vont surtout pour observer la faune sauvage, dont les manchots, oiseaux, otaries, etc.. Aujourd'hui, plus de 400 km de routes et pistes permettent de relier Port Stanley aux autres très petits villages de l'île. Les touristes peuvent dorénavant loger à Port Stanley ou dans les quelques habitations rustiques des îles.

Notre arrivée aux îles Malouines

Après avoir visité la Patagonie argentine et la Patagonie chilienne, nous atterrissons le 16 février 2013 à Ushuaïa en Argentine (pour davantage d'informations sur notre arrivée à Ushuaïa, voir notre récit : Terre de Feu argentine). Durant 2 jours, nous visitons Ushuaïa et le Parc national de la Terre de Feu. Le 18 février, nous embarquons sur un bateau pour rejoindre le continent Antarctique. Dix jours après notre départ, nous rejoignons les îles Malouines (à bord du même bateau).

Comment aller aux îles Malouines

Il n'est pas aisé de voyager aux îles Malouines car les liaisons sont limitées (peu de vols et peu de bateaux).

Par avion : L'aéroport Mt Pleasant (code MPN) qui est l'Aéroport International des îles Malouines se trouve à 54 km de Port Stanley. Il y a très peu de vols ! Les vols depuis l'Angleterre se font essentiellement depuis l'aéroport RAF de Brize Norton (code BZZ), situé à côté d'Oxfordshire, avec la Royal Airforce qui transporte principalement des militaires mais qui accepte, pour cette liaison, des passagers externes. Les vols depuis l'Amérique du Sud se font avec la compagnie aérienne chilienne "Lan Chile" depuis Santiago du Chili, Puerto Montt, Punta Arenas et Río Gallegos en Argentine. Pour connaitre les tarifs, rendez-vous sur notre comparateur de vols pour effectuer une recherche à destination du code MPN (Mt Pleasant). Pour information, il n'y a pas de vols effectués par les compagnies aériennes argentines. Lors du retour, une taxe d'environ 28 EUR doit être payée en espèces. Un autre aéroport existe (codifié PSY) qui se trouve à seulement 6 km de Port Stanley, mais les vols internationaux ne s'y posent pas.

Par la mer : Plusieurs compagnies de croisières proposent des circuits aux îles Malouines, en grand bateau de croisière ou en voilier. Ainsi, les îles Malouines font souvent l'objet d'une escale dans les grands circuits des croisiéristes.

Si on choisit d'y aller par le biais d'une croisière-expédition qui véhicule ses passagers dans des bateaux de taille modérée, ces derniers pourront rallier plusieurs lieux afin de découvrir les différents attraits de ces îles. Parmi les compagnies maritimes qui proposent des voyages en Antarctique de type "croisière-expédition", il y a les compagnies Ponant et Hurtigruten. Attention, les places sont chères et limitées ! Il est même conseillé de réserver 1 an à l'avance, voire plus tôt.

Lors d'une entrée aux îles Malouines, aucun visa n'est demandé pour les ressortissants français, mais une carte de crédit est exigée, pour preuve de solvabilité. Il est impératif de présenter la réservation d'un hébergement. Si l'hébergement est éloigné de Port Stanley, il est également impératif d'avoir pris ses dispositions pour rejoindre le lieu de l'hébergement (vol, bateau, voiture, etc.).


Notre itinéraire à partir d'Ushuaïa

Carte du notre itinéraire vers Antarctique et les îles Malouines

Après avoir longuement étudié les itinéraires possibles ainsi que les formules proposées par les croisiéristes, nous avons finalement opté pour une croisière-expédition d'une durée de 15 jours proposée par la compagnie Ponant. L'itinéraire prévoit un départ d'Ushuaïa à destination de la péninsule Antarctique, puis un arrêt aux îles Malouines et un débarquement à Montevideo (Uruguay). Le voyage sera décomposé comme suit : 2,5 jours de navigation, 6 jours en Antarctique, 1,5 jour de navigation, 2 jours aux îles Malouines et pour finir 3 jours de navigation.

Notre programme pour les îles Malouines s'est déroulé comme suit :

Embarquement à Ushuaïa

Cela fait 2 jours que nous sommes arrivés à Ushuaïa par nos propres moyens et aujourd'hui est le jour J (nous sommes le 18 février 2013). Vers 17h, nous embarquons à bord de l'Austral de la compagnie Ponant. Pour cela, nous nous rendons au port à pied. Après avoir passé les contrôles, nous marchons lourdement chargés sur les quais jusqu'au bateau ; des membres de l'équipage attendent les voyageurs pour leur embarquement et nous leur présentons nos "bons d'échange". Nous sommes les seuls à embarquer à cette heure-ci ; les touristes "classiques" arriveront plus tard en bus depuis l'aéroport. Il est vrai que la majorité des passagers achètent un "package" incluant le bateau mais également les vols et les transferts ; nous sommes apparemment les seuls "baroudeurs" à être arrivés ici "sac à dos" !

Notre bateau

Après avoir cherché et comparé durant plusieurs mois, notre choix de croisiériste s'est finalement porté sur la Compagnie Ponant, le critère "écologie" ayant largement contribué à notre décision finale. En effet, la compagnie Ponant met l'accent sur l'impact écologique que peut avoir un tel voyage ; leurs 4 bateaux étant labélisés "Green Ship", cela certifie l'utilisation d'équipements "verts" performants. Leurs bateaux sont également certifiés "Clean Ship" classés "Glace" c'est-à-dire qu'ils respectent l'environnement au cœur des régions sensibles que sont les Pôles. Ces bateaux feraient partie des bateaux les moins polluants de la planète (dans leur catégorie). Sans entrer dans les détails, nous avons pu relever que le carburant utilisé durant le passage en Antarctique est le Marine Diesel Oil (autorisé en Antarctique) qui est plus léger que les autres carburants, avec des émissions de gaz et d'échappement fortement réduits. Par ailleurs, notre bateau est équipé d'un système de positionnement qui lui évite de jeter l'ancre afin de ne pas endommager les fonds marins. Il est également équipé d'un système de détection permettant d'éviter toute collision avec les cétacés. En ce qui concerne l'eau des salles de bains, celle-ci est puisée en mer, réchauffée par les moteurs, dessalinisée et traitée. L'eau évacuée des salles de bains est traitée et réutilisée pour les toilettes et les ballastes. Les eaux usées non réutilisables sont stockées dans un centre d'épuration (et non évacuées en mer comme pour la plupart des bateaux). Il en sera de même pour les ordures...

La plupart des moyens de transports sont polluants et tout particulièrement les avions et les bateaux. Les bateaux de croisières sont une source de pollution des océans et il était primordial pour nous de limiter cette pollution afin de protéger au mieux ces contrées fragiles. Pour un tel voyage, notre bateau consommera 275 tonnes de gasoil pour une distance de 5 900 km. Pour plus d'informations, le site web officiel de la compagnie détaille leurs engagements "respect de l'environnement" : ponant.com

Nous sommes ravis que nos critères de choix nous fassent opter pour une compagnie française, avec un équipage francophone. Le personnel secondaire est, quant à lui, principalement composé de philippins et d'indonésiens. Dix naturalistes français sont à bord afin d'assister les passagers, de les guider et de les sensibiliser à cette nature incroyable mais fragile. Ce sont tous des naturalistes passionnés et amoureux de la nature, comme Nicolas Dubreuil, qui a 60 expéditions à son actif dans les régions polaires. Citons également Raphaël Sané, naturaliste diplômé en hydrobiologie qui a plusieurs ouvrages à son actif ; Alain Bidart, photographe animalier et guide naturaliste ; José Sarica qui a fait des études en biologie marine et est un expert du monde animal ; ainsi que tous les autres naturalistes que nous saluons. Notre commandant est Erwan Le Rouzic, qui lui aussi, est un passionné de nature. Deux ans auparavant, il a participé à un projet de premier tour du monde en bateau propulsé à l'énergie solaire ("PlanetSolar, à la poursuite du soleil") !
Les bateaux de la compagnie Ponant répondent donc aux critères internationaux les plus exigeants et sont à la pointe en terme d'équipements de sécurité, le tout, allié à une prestation et un confort 5 étoiles...

Notre bateau est magnifique, à l'intérieur comme à l'extérieur ! Notre accueil par les membres de l'équipage est exceptionnel et nous nous sentons unique ! Nous découvrons notre chambre. Pour réduire les frais, nous avons pris l'une des 8 cabines les moins chères du bateau qui est d'une surface totale de 21 m², avec salle de bains et toilettes mais sans balcon. Notre chambre, appelée "Cabine Supérieure", est équipée d'un grand lit et d'un sofa (sur lequel dormira notre fils Yann), d'une TV, d'une table, d'un dressing, d'un coffre-fort et d'un grand hublot vers l'extérieur. La TV de la chambre permet de suivre le programme des journées, de connaître l'emplacement du bateau sur une carte, de revoir les images des moments forts de la croisière (grâce à un photographe et un vidéaste qui sont sur le bateau) et d'avoir diverses informations. Le seul problème pourrait être que ces chambres "les moins chères" sont à l'avant du bateau, donc les plus sujettes à la houle ! En tout, ce bateau possède 152 cabines, dont la "Suite de l'Armateur" de 45 m². Un accès à Internet par satellite est proposé via le WiFi, mais celui-ci est relativement cher et de qualité médiocre. Trois ordinateurs sont à disposition gratuitement, mais l'accès à Internet est payant. Ici, pas de superflus (ni boîte de nuit, ni casino). Il y a cependant un SPA, une salle de sport et une piscine extérieure, fermée durant notre itinéraire en raison des températures trop basses.

La compagnie Ponant possède 5 bateaux, dont 4 sont équipés pour ces contrées froides. Notre bateau, L'Austral, est d'une capacité d'environ 220 passagers "touristes" et 140 membres de l'équipage. Son côté « croisière » nous permet d'avoir un grand confort (chambre privative avec toilettes et douche, en pension complète) tandis que son côté « expédition » nous permet de débarquer plusieurs fois par jour sur le continent ou sur la banquise. Aux Malouines, les débarquements se sont effectués à bord de zodiacs, sauf lors du débarquement à Port Stanley, qui s'est fait à bord des chaloupes de sauvetage.

Selon les conditions de la mer et de la météo, le débarquement peut s'avérer plus ou moins difficile. À chaque sortie, nous sommes entourés d'une palette de naturalistes prévenants et compétents qui nous font partager leur expérience et nous enrichissent de leurs connaissances !

Tout au long du voyage, nous avons pu suivre diverses conférences sur la sensibilisation à l'écologie, les animaux, etc.. Nous avons rapidement pris le pli des séances de briefing, organisées avant chacune de nos sorties, pour nous exposer les conditions de notre expédition.

Pour cette croisière, une parka neuve (que nous pourrons conserver définitivement) nous est remise pour affronter les températures fraîches de l'Antarctique et des Malouines. Des bottes nous sont également proposées à la location.

Plus de photos du bateau l'Austral...

Avant l'appareillage, nous sommes invités dans la salle de conférence pour le mot du commandant Erwan Le Rouzic, suivi d'une réunion d'information, puis d'un exercice obligatoire d'abandon du navire.

À 20h, nous prenons notre premier repas à bord, toujours à quai à Ushuaïa. Il y a 2 restaurants gastronomiques sur le bateau. Les repas sont orchestrés par des chefs français et nous nous régalons de cette cuisine fine ! Ici, pas de surprise, tout est inclus dans le prix, même les boissons (hors apéritif ou cocktail).

Passage en Antarctique

Quelques heures plus tard, notre bateau appareille pour rejoindre l'Antarctique, un voyage qui durera 10 jours. Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre récit : La péninsule Antarctique

Port Stanley

Après l'Antarctique, nous rejoignons les îles Malouines. Notre premier stop se fait à Port Stanley, la capitale des îles, également appelée "Stanley".

Le débarquement se fait à l'aide des chaloupes de sauvetage. Après que les autorités aient vérifié nos passeports, nous avons environ 3 heures de libre pour découvrir cette charmante petite bourgade. Nous commençons par nous rendre au "Jetty Visitor Centre", un centre d'information touristique situé à l'embarcadère public de Port Stanley (ouvert tous les jours de 10h à 17h). Nous y trouvons des brochures, des téléphones, des accès Internet, ainsi que des toilettes.

Argent

Sur les îles Malouines c'est la monnaie du Royaume-Uni qui est utilisée, donc la Livre sterling (GBP). Cependant, les îles frappent leur propre monnaie, appelée la Livre des îles Malouines (FKP), qui a la même valeur que celle du Royaume-Uni. Les euros ou les Dollars américains peuvent se changer à la banque "SCB (Standard Chartered Bank)". Il n'y a aucun distributeur d'argent aux Malouines. La banque pourra vous délivrer des Livres à partir de votre carte de crédit, mais les euros et dollars américains sont généralement acceptés dans les magasins, hôtels et restaurants. Quant aux monnaies d'Amérique du Sud, elles ne sont ni acceptées, ni échangées !

Nous partons ensuite à pied découvrir cette petite ville d'environ 2600 habitants. Les toits des maisons, au style typiquement britannique, nous accueillent de leurs couleurs chatoyantes. On y trouve quelques pubs. Il suffit de suivre la rue Ross (qui longe la mer) pour découvrir la plupart des attraits touristiques.

Ainsi, nous atteignons rapidement la cathédrale la plus australe du monde, la Christ Church Cathedral (ou Cathédrale anglicane de l'Église du Christ).

Nous passons ensuite à côté de l'église de Ste Mary puis nous atteignons le bureau de poste orné des typiques cabines téléphoniques britanniques rouges ! Ce bâtiment sert également de Mairie et de Palais de justice.

À Port Stanley se trouvent plusieurs mémoriaux, dont le mémorial de la Guerre des Malouines "Liberation Monument".

Puis nous passons à côté de la Maison du Gouverneur construite en 1845.

Le "Battle Memorial" n'est pas très loin...

Le "Solar System Sculpture" ou "Solar System Walk" est un parcours en bord de mer qui représente le système solaire, en respectant la taille et la distance du soleil et des planètes à échelle réduite.

Juste après, nous apercevons l'épave du Jhelum (Jhelum étant une ville du Nord du Pakistan), ce trois-mâts carré en bois construit en 1849 à Liverpool qui s'échoua en 1871 dans cette baie.

Sur les rives, des ouettes marines ainsi que des brassemers nous saluent de leurs cris nasillards...

Nos pas nous amènent ensuite au musée des Iles Malouines, situé à 20 min à pied du port, ou également accessible par une navette depuis le "Jetty Visitor Centre".

Il est temps pour nous de retourner au bateau, même si d'autres attraits touristiques sont à visiter.

Plus de photos de Port Stanley...

Volunteer Point

Depuis Port Stanley, nous naviguons environ 40 km jusqu'à Volunteer Point où nous débarquons à bord des zodiacs.

Comment se déplacer aux Iles Malouines

Les îles Malouines sont parcourues par plus de 400 km de routes et de pistes ; il est apparemment possible de louer un véhicule sur place pour se déplacer (en privilégiant un 4x4). Un ferry permet aux véhicules de rejoindre l'autre moitié des Malouines, et notamment l'île Grande Malouine, reliant ainsi les embarcadères de New Haven et de Port Howard. Quelques agences locales proposent des excursions en groupe ou en individuel avec une voiture et son chauffeur. À Port Stanley on trouvera également des bateaux-taxis. La compagnie aérienne Figas possède de petits avions permettant de rejoindre de nombreux endroits des Malouines . L'aéroport domestique de Port Stanley (code PSY) ne se trouve, quant à lui, qu'à 6 km de la ville. Le bateau reste certainement le meilleur moyen pour découvrir l'archipel.

Nous accostons sur une plage paradisiaque au sable blanc bordée d'une eau d'un magnifique bleu turquoise... Si les manchots n'étaient pas là pour nous rappeler la température très fraîche de l'eau, nous aurions pu nous croire sur une île des tropiques ! Les manchots papous sont très nombreux sur cette plage. Le vent violent qui emporte le sable blanc les recouvre parfois et donne l'impression qu'ils sont sous la neige ! Nous apercevons également quelques manchots royaux.

Nous marchons environ 2 km en longeant la plage afin de rejoindre l'extrémité Sud où se trouve une grande colonie de manchots royaux. La particularité des manchots royaux est que leur cycle de reproduction n'est pas coordonné aux saisons. Ainsi, nous observons des manchots en train de couver leur œuf alors que d'autres élèvent déjà leur petit ! Pour couver, le manchot royal reste debout et pose délicatement son œuf sur ses pattes surélevées afin de le protéger du froid du sol. Pour le réchauffer au maximum, il recouvre l'œuf de son ventre.

Nous apercevons également un manchot de Magellan et un couple d'ouettes de Magellan.

Plus de photos de Volunteer Point...

En fin d'après-midi, nous retournons sur notre bateau.

Saunders Island

Durant la nuit, nous naviguons environ 200 km pour atteindre l'île Saunders et plus exactement le site appelé "The Neck". Il s'agit d'une zone étroite de l'île qui sépare quasiment l'île en deux. En accostant du côté Sud, il n'y a que 300 m à faire à pied pour atteindre le côté Nord où se trouvent de grandes colonies de manchots de Magellan, de manchots royaux et de gorfous sauteurs. En débarquant, nous apercevons tout d'abord un jeune éléphant de mer, des goélands de Scoresby ainsi que des caracaras australs.

Nous arrivons ensuite à proximité de la colonie de manchots de Magellan.

Parmi les manchots de Magellan, des manchots papous déambulent de-ci de-là.

Nous passons également à proximité d'une petite colonie de manchots royaux.

Nous nous dirigeons ensuite vers une colonie de gorfous sauteurs. Ces magnifiques manchots extrêmement agiles se caractérisent par leur bec d'un orange vif, leur sourcil jaune placé au-dessus de l'œil ainsi qu'une touffe de plumes noires et jaunes disposées comme une crête au-dessus et sur les côtés de leur tête.

Nous apercevons également un magnifique urubu à tête rouge.

Plus de photos de Saunders Island...

Navigation : Saunders Island → New Island

Nous naviguons ensuite en direction de New Island. Notre bateau traverse un étroit passage situé entre West Point Island et Grande Malouine. Cette navigation délicate nous fait passer à proximité de Hope Point, Box Wood Point et Woolly Gut Point ; le passage se rétrécit alors jusqu'à ne plus avoir que 500 m de large ! Nous apercevons facilement des manchots nager dans l'eau cristalline de la mer... Des albatros survolent notre bateau et nous apercevons leurs grandes ailes planer. L'île West Point Island est recouverte de tussack (ou stipe, ou encore tussock en anglais), des touffes d'herbes caractéristiques des prairies humides. On y aperçoit également un hameau. Bien que l'île soit très petite et loin de la capitale, celle-ci est habitée... Malheureusement, la météo se dégrade et le ciel se couvre de sombres nuages.

Quand partir aux îles Malouines

Pour séjourner aux îles Malouines, il est préférable de choisir les mois les plus chauds, c'est-à-dire de novembre à mars. De plus, c'est d'octobre à mars que la faune marine et les oiseaux, dont les manchots, se rapprochent des plages. La tonte des moutons, que l'on pourra observer dans l'une des nombreuses fermes, se fera jusqu'à fin février. Cependant, il est possible de se rendre toute l'année aux îles Malouines, car même en hiver (juillet-août), il n'y aura que très rarement des températures négatives. Durant les mois les plus chauds (janvier-février), la température dépassera rarement 22 °C. Les précipitations sont plus ou moins constantes toute l'année, avec toutefois un pic élevé durant les mois de décembre et janvier, ainsi qu'une période moins humide au mois de septembre. Globalement, il y pleut comme à Paris. Durant notre séjour aux Iles Malouines (début mars) nous avions environ 13 °C en journée.

Plus de photos de la navigation entre Saunders Island et New Island...

New Island

Nous arrivons à l'île appelée New Island et nous débarquons à bord des zodiacs à Coffins Harbour où se trouve l'épave du navire "Protector III", un phoquier (utilisé pour la chasse aux phoques) qui a échoué en 1969 . Quelques habitations sont disséminées ici et là. Durant notre navigation en zodiac nous sommes ravis d'apercevoir quelques dauphins ainsi qu'un phoque nager au ras de l'eau.

L'île de New Island est l'un des endroits les plus diversifiés en faune et en flore. En 1972, une réserve naturelle y a été établie. Nous marchons maintenant à travers un paysage rempli de tussacks (de grandes touffes d'herbes). Nous croisons quelques ouettes de Magellan ainsi qu'un cinclode fuligineux.

Après 1 km de marche, nous atteignons l'autre côté de l'île où nous arrivons par les hauteurs, en plein cœur de falaises vertigineuses où nichent des albatros à sourcils noirs ainsi que des cormorans impériaux. Nous passons un bon moment à les observer. Au même endroit se trouvent quelques gorfous sauteurs et caracaras australs.

Il est temps de repartir sur notre bateau car nous quittons le soir même les îles Malouines...

Plus de photos de New Island...


La faune des Malouines

Cette région du monde est peuplée d'une faune incroyable !!!

Toutefois, elle est mise en danger en raison de l'élevage intensif des moutons qui paissent dans les pâturages et se dénombrent à environ 50 moutons par km² ! Cet élevage de masse a raréfié les zones initialement destinées à la faune indigène. Les lapins, ramenés par l'homme, ont également librement proliféré créant un déséquilibre de la flore indigène et parfois endémique ! Aujourd'hui cette faune n'est que partiellement protégée car des menaces pétrolières pèsent sur cette faune fragile et magnifique qui pourrait rapidement être mise en péril ! La pêche intensive menace elle aussi l'écosystème tout entier. La plupart des manchots sont menacés aux îles Malouines. Par exemple, en 40 ans, la population des gorfous sauteurs est passée de 3 millions de couples à 150 000 couples ! En 2002, 100 000 gorfous sauteurs sont morts, probablement de faim ou d'empoisonnement dû à une algue toxique qui a envahi la région en raison du réchauffement climatique. La population de manchots de Magellan aux Malouines diminue chaque année de 10% !

Quant au tourisme, il semble être bénéfique à cette faune ; en effet, l'écotourisme étant en pleine expansion, il est maintenant la deuxième source économique de ces îles, ce qui engendre une préservation accrue de la faune et de la flore des Malouines.

Ci-après les espèces animales des îles Malouines que nous avons pu observer... Bien que la faune terrestre ne semble pas craindre l'homme, il faut toutefois éviter de s'en approcher pour ne pas la perturber.

Manchots

Le manchot est un oiseau marin de l'hémisphère Sud (austral). Bien qu'il fasse partie de la famille des oiseaux, sa morphologie le rend incapable de voler (à la différence de son cousin le pingouin que l'on trouve dans l'hémisphère Nord (boréal) et qui lui peut voler). Toutefois, il est un excellent nageur, agile et rapide qui peut dépasser les 30 km/h ! En effet, son corps est parfaitement adapté à l'eau puisque, en plus de ses pattes palmées et de son corps fuselé, ses ailes sont plates et rigides (pour une meilleure propulsion) et les plumes qui recouvrent son corps sont courtes et dures (pour une bonne isolation). Le manchot est largement confondu avec le pingouin dans le langage courant, en raison de leur ressemblance physique, d'une part, mais également en raison de la traduction en certaines langues étrangères (exemple : en anglais, "manchot" se traduit par "penguin") ! Par conséquent, certaines traductions en français de livres ou films étrangers remplacent "penguin" par "pingouin" alors qu'il s'agit de "manchot" ! Le nom "manchot" est en effet spécifique à la langue française.

Les manchots se trouvent exclusivement dans l'hémisphère Sud. Ainsi, on les trouve en Antarctique, au Sud et à l'Ouest de l'Amérique du Sud, à l'extrémité Sud de l'Afrique, au Sud de l'Australie et en Nouvelle-Zélande. Il existe 18 espèces de manchots dont le Manchot Empereur, le Manchot Royal, le Manchot de Magellan, le Manchot de Humboldt, le Manchot des Galápagos, le Manchot du Cap, le Manchot Papou, le Manchot à Jugulaire, le Manchot Adélie, le Manchot Pygmée, le Manchot Antipode, ainsi que la famille des Manchots à Aigrettes (Gorfou Doré, Gorfou Sauteur, Gorfou Macaroni, etc.). Seules quelques espèces vivent sur les îles Malouines notamment le Manchot Royal, le Manchot Papou, le Manchot de Magellan, le Gorfou Sauteur et le Gorfou Macaroni. Ce dernier est difficile à observer puisqu'il n'existe que 50 couples sur les Malouines.

Le manchot se nourrit principalement de petits poissons et de krill. Aux Malouines, ses principaux prédateurs marins sont l'orque et le lion de mer. Le pétrel géant est l'un de ses prédateurs terrestres.

Les manchots vivent en rookerie (ou colonie). Ils préfèrent nidifier sur des parcelles de terre dépourvues de neige c'est-à-dire durant l'été austral (de novembre à mars) où les températures sont plus clémentes et plus adaptées aux œufs et aux petits. Le Manchot royal est une exception puisque les petits naissent toute l'année ! Ces derniers naissent avec un duvet, grandissent en quelques mois puis muent pour remplacer leur duvet d'oisillon par des plumes de manchot adulte. Au risque de se noyer, un petit ne peut aller en mer tant que le duvet recouvre son corps. Les manchots ont un cycle de reproduction de moins d'un an et font coïncider les naissances avec le printemps ou le début de l'été. Le Manchot Royal a, quant à lui, un cycle de reproduction de 16 mois, ce qui ne lui permet pas de se reproduire tous les ans.

Voici les espèces de manchots que nous avons pu observer :

Manchot Royal

Avec ses chaudes couleurs jaune-oranger, le Manchot Royal nous a émerveillés du haut de ses 90 cm ! Présent toute l'année aux Malouines, celui-ci se caractérise par sa grande taille puisqu'il est la deuxième espèce de manchot la plus grande après le Manchot Empereur. Le mâle et la femelle n'ont pas de différences visibles. Incapables de s'identifier à la vue, les couples de manchots se forment grâce à leur chant, chaque manchot ayant son propre chant, unique, véritable carte d'identité sonore. D'ailleurs, encore dans l'œuf, l'oisillon chante déjà pour faire connaître à ses parents sa sonorité vocale. Le cycle de reproduction du Manchot Royal étant de 16 à 18 mois, cela ne lui permet pas de se reproduire tous les ans. Contrairement à la plupart des manchots, le Manchot Royal ne nidifie pas. En effet, l'œuf pondu par la femelle est de suite déposé sur les pattes du mâle (l'isolant ainsi du froid du sol) qui le recouvre des plis de sa peau, le mettant ainsi au chaud. La femelle part alors se réalimenter en mer. Les parents couvent l'œuf durant 2 mois environ à tour de rôle en se relayant, la passation de l'œuf étant la phase la plus délicate.

Il y aurait environ 400 couples de Manchots Royaux aux îles Malouines, pratiquement tous dans la colonie de Volunteer Point.

Plus de photos du Manchot Royal...

Manchot Papou

Originaire des Iles Malouines et de l'Antarctique, le Manchot Papou est blanc sur le ventre et noir sur le dos, avec une tache blanche sur le haut de la tête et un bec orange. Sa taille est d'environ 80 cm pour un poids de 5 kg. Chaque année, le mâle retrouve la même femelle qui pondra en moyenne deux œufs en octobre ou en novembre. On compte aujourd'hui 65 000 couples aux îles Malouines qui y sont présents toute l'année. Le nom anglophone du Manchot Papou est Gentoo Penguin.

Plus de photos du Manchot Papou...

Manchot de Magellan

Le Manchot de Magellan doit son nom à Ferdinand de Magellan, le 1er explorateur qui découvrit cette espèce de manchot en 1519. D'une hauteur qui varie entre 50 et 70 cm, le Manchot de Magellan possède une large bande blanche sur le devant de son poitrail ainsi que sur l'arrière de ses joues. Ce manchot a la particularité de construire ses nids au bord de la plage ; il creuse son terrier dans les dunes de sable au milieu des buissons. Sa nourriture est composée de poissons et de petits crustacés. Le manchot de Magellan arrive aux îles Malouines en septembre et pond en octobre/novembre. On compte actuellement environ 100 000 couples.

Plus de photos du Manchot de Magellan...

Gorfou Sauteur

Le Gorfou Sauteur est une variété de manchot qui fait d'adorables petits sauts pour se déplacer ! Son nom anglophone est Rockhopper Penguin.
C'est le plus petit des manchots gorfous et on peut facilement le confondre avec le gorfou macaroni dont les aigrettes sont toutefois plus développées.

Plus de photos du Gorfou Sauteur...

Oiseaux

De nombreuses espèces d'oiseaux ont élu domicile sur les îles Malouines. Parmi les espèces présentes on compte l'Albatros à sourcils noirs, le Cormoran Impérial, le Pétrel Géant, l'Ouette de Magellan, l'Ouette marine, le Brassemer, le Chionis blanc, la Mouette de Patagonie, le Canard huppé, la Sterne, le Puffin, le Labbe, le Caracara austral, le Huîtrier de Garnot, le Goéland de Scoresby, l'Urubu à tête rouge, le Cinclode fuligineux, et bien d'autres espèces. N'oublions pas les Manchots, qui sont classifiés parmi les oiseaux.

À part les manchots, voici les espèces d'oiseaux que nous avons pu observer :

Albatros à sourcils noirs

Grand oiseau marin, l'Albatros à sourcils noirs a une envergure qui peut aller jusqu'à 2,5 m tandis que l'Albatros Géant (que nous avons vu tournoyer autour du bateau) peut atteindre les 3,5 m !
Comme son nom l'indique, cette variété d'albatros possède une zone sombre au-dessus de son œil qui fait penser à un sourcil.
Sa tête, le dessous de son corps ainsi que le dessous de ses ailes sont blancs avec toutefois pour ces dernières une large bande noire tandis que le dessus de ses ailes est gris foncé, presque noir.
Du fait de leur longueur, l'albatros bat peu des ailes et utilise essentiellement le vent et la portance de l'air pour se déplacer, planant de longs moments en utilisant les courants ascendants.
Charognard des mers, il s'alimente aussi de poissons, de calamars et de méduses.
Le mâle et la femelle sont semblables physiquement et s'unissent à vie ; ils retrouvent ainsi chaque année le même nid pour nidifier en septembre l'unique œuf de l'année. Les albatros peuvent vivre une bonne cinquantaine d'années.

Plus de photos de l'Albatros à sourcils noirs...

Cormoran Impérial

On trouve le Cormoran Impérial principalement à l'extrême Sud de l'Amérique du Sud, de la Terre de Feu en passant par les Iles Malouines et l'Antarctique. Il est reconnaissable par son ventre et son cou entièrement blancs sur le devant, contrairement au Cormoran de Magellan, qui n'a que le ventre blanc et un cou entièrement noir. Il est également caractérisé par des yeux bleus ainsi qu'une belle huppe frontale qu'il arbore en période de nidification. Il se nourrit de crustacés et poissons qu'il pêche jusqu'à une profondeur de 40 mètres !

Plus de photos du Cormoran Impérial...

Caracara Austral

Ce magnifique oiseau qui fait partie de la famille des faucons, est l'un des rapaces les plus rares au monde. Longtemps chassé aux Iles Malouines par les éleveurs de moutons, ce grand oiseau de proie fait aujourd'hui partie des espèces protégées, même si son avenir reste incertain. Le Caracara Austral (également appelé Carancho des Îles Malouines) installe souvent son nid à côté des colonies d'oiseaux marins (cormorans, manchots, etc.) qui viennent se poser sur l'archipel des Malouines pour procréer, constituant ainsi un garde-manger de proximité.

Plus de photos du Caracara Austral...

Ouette de Magellan

L'Ouette de Magellan (ou Oie de Magellan ou encore Bernache de Magellan) est une grande oie d'environ 70 cm de haut. La femelle se distingue du mâle en arborant des couleurs nettement plus foncées (et notamment des pattes jaunes). Vivant au Sud de l'Amérique du Sud, lorsque le froid arrive, les ouettes migrent en groupe en formant un V vers des latitudes aux températures plus clémentes. Elles rejoignent souvent les plaines où elles sont chassées et tuées par les éleveurs de bétail (vaches, moutons) car elles occupent les pâturages au détriment du bétail. Son alimentation est en effet principalement composée d'herbes et de graines. L'Ouette nidifie dans les herbes hautes, à proximité de l'eau. Pesant en général plus de 3 kg, elle a du mal à prendre son envol qui est lourd et lent.

Plus de photos de l'Ouette de Magellan...

Ouette Marine

L'Ouette Marine vit en bord de mer dans le Sud de l'Amérique du Sud. Elle se nourrit principalement d'algues qu'elle récupère sur les côtes entre les rochers. Le mâle et la femelle ont tous les deux les pattes jaunes. Tandis que le mâle est blanc avec un bec noir, le plumage de la femelle est brun foncé sur le dessus avec des stries blanches sur le poitrail et le bout de la queue blanc.

Brassemer

Appelé également canard-vapeur, il existe 4 espèces de Brassemers qui se trouvent essentiellement en Patagonie, Terre de Feu ainsi qu'aux Îles Malouines.
Son nom vient du fait qu'il utilise ses ailes en brassant l'eau lors de ses déplacements. Le Brassemer vit sur les côtes rocheuses proches du rivage et se nourrit en eaux peu profondes de mollusques, crabes et crevettes.
La femelle se distingue du mâle par sa tête brune.

Goéland de Scoresby

Ce très bel oiseau (appelé en anglais Dolphin Gull) présent au Sud de la Patagonie est facilement reconnaissable grâce à son bec et ses pattes d'un magnifique rouge très vif.
Sa tête et son poitrail sont blancs tandis que son dos et ses ailes sont bruns et gris foncé.
Le mâle et la femelle sont identiques ; on peut également les observer sur les côtes rocheuses des Îles Malouines.

Urubu à tête rouge

Dépourvue de plumes, la tête de ce vautour est, comme son nom l'indique, couverte d'une peau totalement rouge, le reste de son corps étant recouvert de plumes noires.
Ce nettoyeur de carcasses, que l'on trouve du Nord au Sud de l'Amérique, se nourrit de cadavres de toutes sortes (mammifères, oiseaux etc.).
Il survole les territoires, lors de longs vols planés, à la recherche de sa nourriture.

Cinclode fuligineux

Ce petit passereau brun foncé que l'on trouve aussi bien au Chili, en Argentine et aux Malouines est un oiseau peu farouche qui s'approche facilement des hommes.
On l'aperçoit cherchant sa nourriture dans les hautes herbes au ras du sol ou dans les algues proches des côtes. Il est ainsi une proie facile pour ses principaux prédateurs que sont les chats et les rats.

Pétrel Géant

Le plumage du Pétrel Géant est de couleur brun foncé pouvant tirer vers le gris ; il est pourvu d'ailes pouvant atteindre 2 mètres d'envergures ce qui le rend très agile dans les airs. Le puissant bec de cet oiseau géant a la particularité d'être surplombé d'un petit tube qui lui permet de rejeter les excédents de sel qu'il ingurgite lorsqu'il se nourrit en mer. Le Pétrel Géant est un redoutable carnivore qui, sur terre, s'attaque aux œufs et aux manchots affaiblis ; mais il est également un charognard qui se nourrit de cadavres de phoques ou de carcasses de mammifères marins. En mer, il se nourrit de poissons, de calamars et de crustacés. Son cri très curieux ressemble à un hennissement.

Plus de photos du Pétrel Géant...

Huîtrier de Garnot

Ce magnifique oiseau du bord de mer, au long bec orange très vif et à l'œil jaune fluo se nourrit, comme son nom l'indique, principalement de moules et d'huîtres qu'il décroche des rochers.
On l'aperçoit souvent (avec son dos noir et son ventre blanc) proche des marais salants ainsi que sur les plages rocheuses.

Cétacés

Les cétacés sont nombreux aux Malouines, comme les dauphins et les baleines ; durant notre séjour sur les îles nous avons pu observer quelques dauphins (c'est en Antarctique que nous avons pu observer le plus de cétacés (baleines et orques)).

Pinnipèdes

Le groupe de mammifères appelé "pinnipède" comprend les phoques, les otaries et les morses. Aux Malouines, on trouve quelques espèces de phoques, d'otaries, d'éléphants de mer et de lions de mer.

Voici les espèces de pinnipèdes que nous avons pu observer :

Éléphant de Mer

Les phoques et les éléphants de mer font partie de la même famille. L'Éléphant de Mer est reconnaissable par son imposante silhouette agrémentée, pour les mâles, d'un impressionnant nez qui ressemble à une petite trompe. Ce mammifère était surtout chassé pour l'huile obtenue en faisant fondre son épaisse couche de graisse. Il est aujourd'hui protégé mais reste une espèce menacée en raison de sa sensibilité aux perturbations climatiques ainsi qu'aux pollutions. Bien que nous en ayons vu beaucoup en Antarctique, nous n'avons vu qu'un jeune éléphant de mer aux Malouines.


Flore des Malouines

Les îles Malouines n'ont pas de grandes végétations et sont même dépourvues de forêt. Les quelques arbres que l'on peut trouver sur les îles ont été plantés par l'homme. La végétation se limite donc à de grandes touffes d'herbes que l'on appelle "tussack" (ou stipe, ou encore tussock). Les tussacks recouvrent la majorité des petites îles des Malouines. En regardant de plus près, on y trouve tout de même de nombreuses plantes à fleurs, dont l'orchidée des Malouines.


Petite escale à Montevideo (Uruguay)

Nous jetons un dernier regard vers ces îles Malouines que nous avons eu du plaisir à découvrir et que nous laissons derrière nous. S'agissant de la dernière croisière-expédition de la saison "Antarctique", notre bateau ne retourne pas à Ushuaïa comme il le fait habituellement, mais il fait route vers l'Uruguay et plus précisément vers Montevideo (il poursuivra ensuite sa navigation vers le Nord). Il nous faut naviguer 1 700 km durant 3 jours pour atteindre Montevideo. La navigation se fait sous un ciel complètement dégagé et dans des eaux parfaitement calmes. De jour en jour, la température de l'air augmente. Une fois en Uruguay, le thermomètre atteint même 29 °C !

Nous passons notre dernière nuit à bord, à quai, au port de Montevideo (capitale de l'Uruguay) et nous avons du mal à réaliser que cette merveilleuse aventure va prendre fin ! Nous avions pris le pli de ces sorties biquotidiennes en zodiac qui commencent déjà à nous manquer ! Avant notre départ, notre charmant commandant Erwan Le Rozic nous apprend avoir navigué sur le premier bateau ayant parcouru le « tour du monde grâce à l'énergie solaire ». Avec notre habile commandant de bord, tous les naturalistes chevronnés qui nous ont accompagnés tout au long de cette expédition (Raphaël, José, Marcel, Ombline et les autres) nous avons pleinement conscience d'avoir réalisé ce voyage auprès d'experts ! Pour amenuiser notre tristesse de quitter cet inoubliable voyage, nous pensons très fort à ce que nous a dit Marcel, l'un des naturalistes, en nous quittant : "Ne pleurez pas parce que c'est terminé, mais souriez parce que c'est arrivé !". Oui, nous l'avons vécu !

Nous débarquons le lendemain matin, alors que d'autres passagers restent à bord pour poursuivre leur croisière vers le Brésil. De notre côté, nous nous posons 2 jours à Montevideo pour reprendre nos esprits. Nous voilà redevenus des routards, nous déplaçant sac à dos, en bus et parfois en taxi.

Nous profitons de ces 2 jours pour visiter la ville et nous relaxer sur l'une de ses plages. En effet, la capitale de l'Uruguay est située au bord de mer avec de longues et larges plages de sable. À cette période de l'année, marquée par la saison des pluies, la mer est brune, ce qui n'est pas la couleur la plus engageante pour aller se baigner ! Cette couleur brunâtre s'explique par le fait que la ville se situe à l'embouchure de l'estuaire Río de la Plata, qui marque la frontière entre l'Argentine et l'Uruguay, et qui charrie, chaque année, des millions de mètres cubes de sédiments vers l'Océan Atlantique. De plus, l'eau est très fraiche, donc nous ne ferons qu'y tremper nos pieds !

Les rues de Montevideo mêlent building modernes et bâtisses anciennes, l'attrait touristique le plus important étant la belle Plaza Independencia, bordée de palmiers. Pour nos 2 nuits dans la capitale, nous logeons dans le quartier Carrasco au "Regency Rambla Design Apart Hotel" (situé en face de la plage Carrasco dans un quartier calme mais au bord de la route principale, à 300 m du centre de Carrasco et à 8 km de l'aéroport ; appartement-hôtel haut de gamme ; bâtiment moderne ; grand appartement, grande chambre, grand lit, grand coffre ; excellent WiFi ; kitchenette avec micro-onde, réfrigérateur, assiettes et couverts ; petit déjeuner en buffet ; prêt gratuit de serviettes de plage et de parasol, ainsi que de vélos ; personnel serviable et sympathique ; petite piscine ; voir quelques photos).

La suite

Après ces 2 jours de visite, nous nous rendons en taxi à l'aéroport de Montevideo "Aeropuerto Internacional de Carrasco" ; nous prenons un vol pour rejoindre les Chutes d'Iguazú en Argentine, avec une escale à Buenos Aires. Notre premier vol se fera avec la compagnie aérienne "Austral" et sera très court, puisqu'il n'y a que 200 km qui séparent Montevideo de Buenos Aires. Le second vol nous remontera de plus de 1 000 km vers le Nord de l'Argentine.

Pour lire la suite de notre aventure : Les Chutes d'Iguazú en Argentine


Informations complémentaires

Durée des jours

Pour profiter de longues journées aux îles Malouines, mieux vaut s'y rendre en été austral. C'est le 21 décembre (été austral) que le jour est le plus long ; le 21 juin (hiver austral) étant le jour le plus court ; Voici quelques données concernant la durée des journées :

  • à Port Stanley :
    • le 21 décembre (jour le plus long) : durée de la journée = 16h40 ; lever du soleil à 4h30 ; coucher à 21h10
    • le 21 juin (jour le plus court) : durée de la journée = 7h45 ; lever du soleil à 9h00 ; coucher à 16h45.
Hébergements aux îles Malouines

Il existe quelques hôtels à Port Stanley. On pourra également loger chez l'habitant à Port Stanley ou dans l'une des fermes de l'archipel. Le camping est possible sur certains terrains de propriétaires avec leur accord. Pour information, il est obligatoire d'avoir une réservation d'un logement pour pouvoir rentrer sur le territoire ! Dans le cas contraire, il faudra effectuer une réservation depuis l'aéroport.

Téléphone et Internet

Des cabines téléphoniques sont disponibles dans la ville, ainsi que des hotspots WiFi accessibles tous deux avec des cartes prépayées. Le réseau de mobile y est également développé et devrait être utilisable avec vos téléphones mobiles, selon le type de mobile, l'opérateur et le type d'abonnement. Depuis une cabine téléphonique, il est possible de composer le numéro gratuit 131 pour obtenir des informations.

Tout cela, concerne surtout Port Stanley. Ailleurs, les moyens de communications seront très limités !

Avant de partir

Données clés du voyage

Région visitée :
Îles Malouines
Sites visités :
Port Stanley - Volunteer Point - Saunders Island - New Island
Le voyage :
du 27 février au 5 mars 2013 (6 jours)
Type d'hébergement :
Chambre-Cabine à bord d'un bateau
Moyen de déplacement :
Bateau
Nombre de personnes :
3 (Emmanuelle, Gilles et Yann (5 ans))
Langues utilisées :
Français - Anglais
Taux de change moyen en février/mars 2013 :
1 EUR (Euro) = 0,86 GBP/FKP (Livre) = 1,31 USD (Dollar américain)

Conclusion - Pourquoi aller aux îles Malouines ?

Les îles Malouines sont méconnues touristiquement alors qu'elles ont beaucoup à offrir à ceux qui viennent les visiter ! Nous avons en effet été conquis par ces îles, tant par leur faune exceptionnelle que par les magnifiques paysages qui se sont offerts à nos yeux !
Nous espérons que le tourisme amènera les autorités à préserver cette faune fragile des îles, car un enjeu économique majeur concerne ce magnifique territoire qui renferme de grandes sources pétrolifères... Alors, pétrole ou tourisme ? Nous espérons profondément que c'est le tourisme qui prévaudra...

Concernant la compagnie Ponant, le bateau, mais surtout les sorties en zodiac nous ont amenés au-delà de ce que nous avions imaginé. L'équipage était aux petits soins avec les passagers et nous nous sentions comme une grande famille.
Discuter avec les naturalistes était un vrai plaisir. Tout était parfaitement bien organisé. Les débarquements étaient rapides et ultra organisés grâce à des badges et des codes couleurs qui formaient des groupes. Nos repas sur le bateau étaient divins et à chaque retour d'expédition des soupes et autres gourmandises nous attendaient pour nous réchauffer.
Nous n'avons eu aucune mauvaise surprise à la fin du voyage (comme cela peut arriver sur d'autres compagnies : facturation supplémentaire, pourboire prélevé automatiquement, etc.) et nous repartirions sans aucune hésitation avec cette compagnie ; seul frein : le prix élevé d'un tel voyage !

Nous espérons que le résumé de notre aventure vous aura apporté rêve et évasion !

Merci de votre intérêt, bon vent et à bientôt pour de nouvelles découvertes !

Emmanuelle et Gilles

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