Turquie
L'Ouest de la Turquie
La Turquie... un pays somme toute incontournable pour les voyageurs chevronnés que nous sommes ! Avec une taille d'environ 1 600 x 600 km, il nous fallait choisir la partie du pays à parcourir : soit l'Est, plus pauvre, plus difficile à parcourir et donc plus aventureuse ; soit l'Ouest, plus touristique donc plus facile et surtout plus proche ! Finalement, lors de notre départ, nous ne savions toujours pas quelle partie de la Turquie nous allions visiter, notre temps de voyage n'étant pas vraiment fixé et pouvant s'étirer jusqu'à 2 mois en Turquie...
Pour ce séjour, nous nous sommes munis d'un navigateur GPS (Tomtom Turquie pour iPhone), d'une carte routière Michelin de la Turquie, du livre Lonely Planet Turquie, d'un guide touristique sur la Turquie, ainsi que de l'application fournie par ASCI - EuroCampings.
Notre itinéraire
- vous pouvez "glisser" la carte en déplaçant la souris avec le clic gauche maintenu
- agrandir la carte en cliquant sur le [+] en-haut à gauche de la carte
- cliquer sur une étoile jaune pour obtenir des détails sur le lieu
- cliquer sur un trait bleu pour connaître la distance
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Les nuits et les visites |
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3 étapes nuit |
2 nuits à Kuşadasi (Éphèse) |
2 nuits à Pamukkale (formation de calcaire de Pamukkale - Hiérapolis) |
1 nuit à Kayaköy (Telmessos - ville fantôme de Kayaköy) |
1 nuit à Faralya (Belcekiz (Olüdeniz) - Vallée des Papillons) |
1 nuit à Patara (Saklikent - site archéologique de Patara - plage de Patara) |
2 nuits à Kaş |
1 nuit à Üçağız (Kaleköy et Simena - Kekova - Myra) |
1 nuit à Çıralı (flammes de Chimère) |
1 étape nuit (Antalya - Aspendos) |
1 nuit à Sultanhanı |
1 nuit en Cappadoce (Vallée d'Ihlara - Selime - Belisirma) |
12 nuits en Cappadoce (Derinkuyu - Soğanlı - Parc national de Göreme) |
1 nuit dans le cratère du volcan Meke Gölü (Acıgöl) |
1 nuit sur une plage de Beysehir |
1 étape nuit |
4 nuits à Istanbul (Bosphore - Sainte-Sophie - Mosquée bleue - Mosquée de Soliman - Palais Topkapi - Citerne basilique - Grand Bazar - Pont et Tour de Galata) |
Aller en Turquie
Atteindre la Turquie par la route est faisable en 4 ou 5 jours, mais nous souhaitions prendre notre temps en visitant les pays traversés. Au bout du compte, nous avons mis 18 jours au départ de Strasbourg (Est de la France) en totalisant 2 400 kilomètres pour atteindre la frontière turque. Sur le trajet, nous avons traversé l'Allemagne (2 jours), l'Autriche (4 jours), la Hongrie (4 jours), la Roumanie (7 jours) et pour finir la Bulgarie (1 jour).
Avant d'arriver à la frontière bulgare/turque, nous avons fait le plein de gazole, sachant que le prix du litre en Turquie est largement plus élevé qu'il ne l'est en Bulgarie.
Prix du carburant
En Turquie, le prix du carburant est nettement plus élevé que dans ses pays frontaliers ou en France ! Si vous arrivez par la route, n'oubliez pas de faire le plein avant d'entrer en Turquie. Le prix du gasoil était parfois proche 1,80 EUR le litre, avec une moyenne à 1,60 EUR et très rarement (dans certaines régions) à 1,35 EUR. À ce bas prix, le gasoil était alors appelé Eurodiesel.
Même si nous étions véhiculés, ce récit s'adresse à tout le monde. Que vous soyez en voiture, en camping-car, à moto, en transport en commun ou en voyage organisé, la Turquie se parcourt aisément et nous essayons dans ce récit de donner le maximum d'informations pratiques, le tout illustré de nombreuses photos, de cartes et de coordonnées GPS.
Comment rejoindre la Turquie
Avec son propre véhicule :
Pour rejoindre la Turquie avec son propre véhicule depuis la France, il faut parcourir plus de
2 000 km. Par exemple depuis Paris, c'est au minimum 2 500 km à parcourir jusqu'à la frontière
turque et 250 km de plus pour atteindre Istanbul. Plusieurs itinéraires sont
possibles. Le trajet le plus court par la voix terrestre depuis
Paris, passe par l'Allemagne (UE), l'Autriche (UE), la Slovénie (UE), la
Croatie (UE), la Serbie et la Bulgarie (UE). Des variantes plus longues existent, comme
passer par la Hongrie (UE) et la
Roumanie (UE), ou encore en longeant la mer Adriatique en passant
par la Slovénie, la Croatie (UE) et le Monténégro, puis par l'Albanie ou la Serbie,
suivi de la Macédoine ou la Bulgarie (UE) et peut-être la Grèce (UE).
En prenant l'un de ces itinéraires, il est préférable de prendre son temps, car les routes de certains pays traversés sont de qualité médiocre et la circulation y est dangereuse. N'espérez pas rouler comme en France et comptez au moins 4 jours (nous l'avons personnellement fait en 18 jours en visitant les pays traversés ; lire "Aller en Turquie").
Une autre option (c'est certainement la plus utilisée par les voyageurs) est de se rendre sur la côte Adriatique italienne et d'emprunter un ferry jusqu'à la Grèce (port d'Igoumenitsa), puis de traverser en large la Grèce avant d'arriver en Turquie. Dans ce cas, selon le port italien d'embarcation, le trajet sur route peut alors être réduit à 1 950 km depuis Paris, soit 550 km de moins, mais cela vous oblige à effectuer 750 km en ferry. Selon le port d'embarcation italien, les distances seront différentes. Voici quelques exemples de ports italiens d'embarcation, de trajet sur route et de trajet en ferry, toujours calculés depuis Paris : Ancona, 1 950 km, 750 km ; Bari, 2 400 km, 370 km ; Brindisi, 2 500 km, 250 km. Les avantages de ce choix est de fréquenter de bien meilleures routes (autoroutes et voies rapides en Italie + excellente autoroute A2 pour toute la traversée en Grèce), de rester dans l'Union Européenne et d'emprunter par exemple le ferry durant la nuit, ce qui permet par la même occasion de se reposer (par exemple, le trajet en ferry Ancona-Igoumenitsa dure environ 15 à 18h).
Concernant le coût total d'un trajet, il faut prendre en compte le carburant, les péages, les vignettes, le ferry, l'usure du véhicule et éventuellement le coût d'une assurance automobile supplémentaire si nécessaire (selon les pays traversés).
La Turquie ne fait pas partie de l'UE (Union Européenne), mais le passage avec son propre véhicule ne pose généralement pas de problème. Dans notre cas, le passage à la frontière bulgare/turque s'est fait en environ 40 min en raison des nombreux contrôles. Tout d'abord, pour tamponner les passeports, puis pour vérifier les papiers liés au véhicule. Tout se fait en restant dans le véhicule et en avançant de contrôle en contrôle (ne pas hésiter à éteindre son moteur entre chaque "poste" :o)).
Avant votre départ, n'oubliez pas de vérifier si votre assurance automobile souscrite en France est valable pour la Turquie (présence du code TR (non barré) sur votre carte verte). Dans le cas contraire, voyez avec votre assureur ou souscrivez une assurance complémentaire pour ce pays. Attention, toutefois, si vous décidez d'atteindre la Turquie en hiver en passant par l'Allemagne : une règlementation stricte concernant les pneus neige y est appliquée ! Il est donc nécessaire de s'informer sur ce point là avant son départ. Attention également à l'enneigement qu'il peut y avoir en hiver dans certaines régions.
En avion :
Bien entendu, il est possible de rejoindre la Turquie beaucoup plus rapidement en avion.
De nombreuses villes sont desservies par avion en Turquie, notamment Istanbul, Antalya, Izmir, Ankara, ou encore Bodrum, etc..
Nous passons la frontière qui se situe entre Svilengrad (ville bulgare) et Edirne (ville turque)
et par la même occasion, nous quittons l'UE (Union Européenne). Nous mettons 40 min pour traverser la douane, en raison des nombreux contrôles.
Il n'y pas beaucoup de monde ce jour-là, mais nous imaginons que cela pourrait être beaucoup plus long en période de forte affluence.
Tout d'abord, les passeports sont tamponnés, puis les papiers liés au véhicule sont vérifiés.
Tout se fait en restant dans le véhicule et en avançant de contrôle en contrôle.
À cet endroit, nous ne sommes qu'à 500 m à vol d'oiseaux de la Grèce !
Visa
Pour un français et pour un séjour inférieur à 3 mois, il n'y a pas à effectuer de visa et une carte nationale d'identité en cours de validité suffit. Un passeport est cependant recommandé. Informations actualisées en 2013 ; pour obtenir une information récente : Ministère des Affaires étrangères
Étant à une heure déjà bien avancée de la journée, nous choisissons de nous
poser dans un camping pour y passer notre première nuit en Turquie (camping "Grand Omur"
que nous déconseillons fortement selon les explications ci-après : cette
première journée en Turquie fut des plus mouvementées puisqu'après un sympathique
accueil par la propriétaire du camping, un petit malentendu avec cette dernière
(concernant la piscine du camping) l'a rendue carrément hystérique : plus rien à voir avec la
souriante personne qui nous avait accueillis à notre arrivée ! Elle nous a
poursuivi dans toute la propriété en hurlant (et le mot est faible !). Nous avons
donc décidé de quitter le camping mais juste avant d'accéder à la sortie, cette
dernière a décidé de nous fermer le portail au nez ! Nous avions pourtant
payé notre nuit à notre arrivée ! Voilà que nous étions
séquestrés à l'intérieur du camping !!! Sans entrer dans les détails, nous avons dû appeler à notre secours
les forces de police ainsi que l'Ambassade de France qui se sont montrés fort
heureusement réactifs. Et toute cette agitation, parce que nous avions
utilisé la piscine, alors que celle-ci était fermée pour nettoyage et filtration de
l'eau. Bien entendu, nous n'avions pas enfreint l'interdiction, nous ne l'avions
juste pas vue (et la propriétaire avait malencontreusement "omis" de nous
prévenir) ! Cette dernière nous a alors réclamé 1 000 EUR de dédommagement,
et comme nous avons refusé de payer cette somme qui nous semblait pharaonique... c'est ainsi que cet incident a démarré !
Il s'est terminé trois heures plus tard après le versement de 40 EUR, à cette propriétaire que nous espérons ne jamais revoir ! :o).
Apeuré par la situation, Yann, notre fils, a heureusement été chouchouté par les austères
policiers venus à notre rescousse à bord de leur énorme 4x4 !)
Après toutes ces émotions et cette agitation, nous avons repris la route de nuit pour nous poser (loin du camping en question !)
sur le parking d'une station-service, sans avoir omis de demander, au préalable, l'autorisation d'y passer la nuit
!
Chiffre de la journée : 315 km parcourus (210 km en Bulgarie + 35 km, puis 70 km en Turquie)
Nous avons ensuite accéléré un peu le rythme de notre parcours, sans toutefois dépasser les 300 km par jour, car Jane et Jeannot, les parents de Gilles, avaient prévu d'arriver par avion à Izmir 2 jours plus tard pour passer 3 semaines en Turquie en notre compagnie !
Comment se déplacer en Turquie
Transport en commun :
Utiliser les transports en commun est la solution idéale pour rencontrer les
locaux et se mêler à la population. Prendre le bus est la solution
la plus économique pour se déplacer en Turquie, mais attention aux distances. Si
nécessaire, prendre un vol intérieur. Le dolmuş (prononcer "dolmouche") est un
mini-bus ou une fourgonnette effectuant des trajets plus courts que les bus. Un dolmuş
démarre lorsqu'il est rempli, ou quand le chauffeur le décide ! Le mot "dolmuş" signifie d'ailleurs
"rempli" ! Ils sont moins rapides que les
bus, car ils s'arrêtent souvent, chaque fois qu'un passager désire descendre (en
criant "dur", prononcer "dour", qui signifie "stop") ou à chaque fois qu'une personne désire
monter (en faisant signe). Que ce soit le bus, le dolmuş ou encore le taxi,
demandez toujours le prix au départ, avant même de monter, même si en général les turcs sont de nature honnête.
Voiture :
Une voiture peut s'avérer utile pour voyager plus librement en Turquie, mais
cette solution sera plus onéreuse que l'utilisation des transports en commun. Le
carburant devra être ajouté à votre budget (prix du litre plus cher qu'en
France). Louer une voiture se fait sans problème, mais il est généralement
conseillé de réserver. Pour plus d'information sur les routes, le code de la route, les péages, lire
"Routes et autoroutes + Péages" et si vous désirez venir avec votre
propre véhicule, lire "Comment rejoindre la Turquie".
Avion :
La Turquie est tellement vaste, qu'il peut être judicieux de prendre quelques
vols internes. De nombreuses villes sont desservies par des lignes aériennes intérieures.
La langue turque
Autour des années 1930, la Turquie a subi une révolution
linguistique lancée par Mustafa Kemal (ou Atatürk) : un remplacement de l'alphabet arabe par l'alphabet latin.
En effet, l'alphabet arabe posait de sérieux problèmes de transcription de la langue
parlée turque, qui n'a rien à voir avec la langue arabe. Toutefois, l'ajout de quelques signes sur l'alphabet latin
a été nécessaire, comme par exemple : un s avec une cédille ş se prononce ch ;
le ç se prononce tch ; un i sans point ı se prononce eu ; un g
avec un chapeau retourné ğ ne se prononce pas, ou presque pas, il allonge juste la voyelle précédente.
Certains caractères ont une prononciation différente du français, à savoir :
le e se prononce è ; le u se prononce ou ; le ü se prononce u ;
le c se prononce dj ; le s se prononce comme le s du mot "son".
Pour les autres caractères, avec ou sans accents, ils se prononcent comme en français.
Durant la même période, une épuration du vocabulaire a
également été réalisée et il en a résulté la disparition de nombreux mots, laissant place à des mots
nouveaux. Beaucoup de nouveaux mots ont été empruntés à l'allemand, au français, à l'italien et à l'anglais.
Voici quelques exemples de cet emprunt au vocabulaire français (nous sommes certains que vous en trouverez
aisément la traduction :o)) : otokar ; otel ; fotokopi ; bisiklet ; elektrik.
Ci-dessous une petite liste de mots utiles pour se débrouiller en Turquie :
- bonjour (le matin) = günaydın
- bonjour (dans la journée) = merhaba
- au revoir (dit par celui qui part) = hoşçakal
- au revoir (dit par celui qui reste) = güle güle
- merci = teşekkür ederim (ou) mersi
- oui = evet
- non = hayır
- hôtel = otel
- pension = pansiyon
- camping = kamping (ou) kamp
- restaurant = restoran
- banque = banka
- taxi = taksi
- bus = otobüs
- train = tren
- tram ou tramway = tramvay
- gare = istasyon
- carte = kartı
- plage = plajı (ou) plaj
- pain = ekmek
- voiture (auto) = araba (oto)
- moto = motosiklet
- vélo = bisiklet
- ferry = feribot
- stop = durdurmak (ou) dur
- gasoil = motorin (ou) dizel
- essence = benzin
- propane = propa
- électricité = elektrik
- toilette = tuvalet
- eau = su
- parking = otopark
- autoroute = otoyol
- péage = toll
- police = polis
- français = fransız
- lac = gölü
- musée = müzesi
- ville = şehir
- village = köy
- pont = köprü (ou) köprüsü
- vallée = vadi (ou) vadisi
- montagne ou mont = dağı
- parc national = milli parkı (ou) milli parklar
- église = kilise (ou) kilisesi
- mosquée = cami (ou) camii
- citadelle ou château = kale (ou) kalesi
- fermé = kapalı
- ouvert = açık
- Méditerrannée = Akdeniz
- Cappadoce = Kapadokya
- Éphèse = Efes
- Bosphore = Boğaz
- France = Fransa
- Grèce = Yunanistan
- Bulgarie = Bulgaristan
- Syrie = Suriye
Il nous faut également nous occuper de notre bouteille de gaz, qui risque de ne pas suffire pour la totalité de notre séjour en Turquie. Nous stoppons dans les petites villes et stations-services pour nous renseigner et finalement, nous achetons une bouteille de gaz turque (grise) qui possède le même pas de vis que la bouteille française.
Grande bouteille de gaz
Pour certains camping-car, voyager sous-entend avoir du gaz. C'est une gestion
toujours difficile lorsque l'on voyage à l'étranger. Arrivés en Turquie, nous
nous sommes arrêtés souvent pour avoir des informations à ce sujet. Cela n'a pas
été chose facile, car le mot "gaz" ne veut pas dire grand chose pour les turcs,
mais grâce à l'image d'une bouteille de gaz, nous avons pu nous débrouiller.
Nous avons essayé de trouver, soit une bouteille compatible, soit la possibilité de
faire remplir notre bouteille de gaz française. Les stations-services ne vendent pas de gaz ;
ce sont soit des magasins spécialisés ou de simples épiceries qui en vendent. Nous
n'avons pas trouvé la meilleure solution, mais en définitive, suite au conseil
d'une personne que nous avons rencontré sur notre route, nous nous sommes rendus
dans le petit village de Bahçeköy et plus précisément dans une petite épicerie située sur
l'artère principale qui vendait des bouteilles de gaz turque (grises) ayant le même pas de vis que nos bouteilles
françaises. Pour ne pas nous encombrer, nous avons demandé à l'épicier (par
gestes et schéma) si nous pouvions lui laisser notre bouteille française en
consigne jusqu'à notre passage sur notre chemin de retour, c'est-à-dire d'ici un ou deux mois.
Et effectivement, avant de quitter la Turquie, nous lui avons rendu sa bouteille et avons repris la notre sans aucun problème !
Pour rejoindre Izmir ou la mer Égée, il faut soit traverser la mer de Marmara ou la contourner via Istanbul. La mer de
Marmara est une mer presque intérieure qui se trouve au nord-ouest de la Turquie
.
Cette mer est reliée à la mer Égée (et la mer Méditerranée) par le détroit des
Dardanelles
, mais également reliée à la mer Noire par le détroit du Bosphore
. Pour
rejoindre Izmir, c'est donc environ 810 km en contournant la mer de Marmara via
Istanbul, contre 560 km en empruntant un ferry sur seulement 5 km de navigation.
Nous avons choisis l'option la plus courte via le ferry.
Mer Égée
Nous nous dirigeons donc plein sud et rejoignons tout d'abord la mer Égée. La
mer Égée est une mer intérieure du bassin méditerranéen qui se situe entre la
Grèce et la Turquie et s'étend au sud jusqu'à la Crète .
Péninsule de Gallipoli
20 km après, nous arrivons sur la péninsule de Gallipoli avec à notre droite
la mer Égée et à notre gauche la mer de Marmara. Un peu plus loin, nous arrivons
au détroit des Dardanelles reliant la mer Égée et la mer de Marmara. C'est ici
que nous devons emprunter un ferry. Pour cela, 3 lieux d'embarcation sont possibles : depuis la ville
de Gelibolu ou plus loin depuis la ville d'Eceabat, ou encore un peu plus loin
de la ville de Kilitbahir. Nous choisissons le ferry au départ de Gelibolu. À peine
arrivés au port, nous nous acquittons de la taxe de port (2 EUR/véhicule), puis du coût de la traversée
(8 EUR/véhicule + 0,80 EUR/personne) puis, dans la foulée, nous embarquons dans le ferry.
Six kilomètres de navigation en environ 30 minutes : nous avons le temps de prendre un
petit repas à bord du camping-car durant la traversée.
Traversée du Détroit des Dardanelles en ferry
Le détroit des Dardanelles et la mer de Marmara séparent le nord de la province de Thrace (nord-ouest de la Turquie) et le sud de cette même province. Pour relier les 2 parties, il faut soit contourner la mer de Marmara par l'Est via Istanbul, soit prendre un ferry. Plusieurs liaisons traversant la mer de Marmara existent, mais les liaisons les plus courtes sont celles au niveau du détroit des Dardanelles avec seulement 2 à 6 km de navigation. Le détroit des Dardanelles s'étend sur 60 km de long et dispose de plusieurs ports d'embarcation. Classées du nord au sud, il existe les liaisons suivantes : Gelibolu-Lapseki (6 km), Eceabat-Çanakkale (5 km), Eceabat-Kepez et Kilitbahir-Çanakkale (2 km). Pour traverser, il suffit de se présenter au port. Plusieurs traversées sont programmées durant la journée. Le plus sûr est de se présenter au port le plus proche suivant votre itinéraire. Si l'embarcation n'est pas possible, vous pourrez toujours vous diriger au prochain port. Exemple de tarif : le coût de la traversée Gelibolu-Lapseki pour un véhicule est de 20 TRY (soit environ 8 EUR) et de 2 TRY par personne (0,80 EUR). Une taxe de port d'environ 2 EUR/véhicule est également réclamée.
Une fois de l'autre côté du détroit (rive sud), nous reprenons aussitôt la route, toujours direction Izmir, plein sud, en longeant plus ou moins la côte du détroit des Dardanelles. Pour finir, nous faisons un stop "nuit" dans un camping situé dans la ville d'Altınoluk et au bord de la mer Égée (camping "Derya & Deniz" ; accueil très chaleureux et attentionné par la famille ; places de camping et sanitaires sommaires ; 10 EUR l'emplacement de camping avec électricité ; bungalows à louer ; restaurant ; situé au bord de la route principale très passante ; très petite plage de galets de l'autre côté de la route, accessible par un petit tunnel). En cette fin de journée, nous profitons un peu de la mer, même si cette plage de galets n'est pas très belle, car petite et en bordure de la route très passante. Cela marque notre première baignade en mer depuis notre départ il y 20 jours. L'eau est fraîche et pas très claire, mais cela fait du bien ! Nous en profitons également pour fêter l'anniversaire de Gilles !
Chiffre de la journée : 230 km de route et 6 km de navigation
Le lendemain, nous continuons notre route en longeant la côte de la mer Égée.
Nous faisons une pause déjeuner et baignade à côté de Küçükköy en posant notre
camping-car quasiment sur la plage ( ;
plage de sable et galets ; eau limpide et fraîche ;
). Un peu plus loin, nous nous arrêtons à Bergama pour nous
poser dans le camping "Caravan". Initialement, nous pensions visiter le site
archéologique de Bergama, mais comme nous sommes fatigués de la route, nous restons au camping pour nous reposer ! En effet, cela fait maintenant 4 jours
que nous roulons avec peu d'arrêts, car nous devons être demain à Izmir pour
récupérer Jane et Jeannot ; donc un peu de repos nous fera du bien.
Où dormir à Bergama ?
Le camping où nous avons logé :
- "Caravan" (bel emplacement ; au calme ; piscine ; accueil chaleureux ; 25 EUR ;
)
Chiffre de la journée : 130 km parcourus
Le lendemain, nous devons encore faire 100 km pour arriver jusqu'à Izmir. Izmir est une très grande ville située à l'Est de la Turquie sur la côte de la mer Égée (mer Méditerranée). Cette ville est également une station balnéaire réputée en Turquie. Nous récupérons comme prévu, Jane et Jeannot, les parents de Gilles, au centre d'Izmir. Ils sont arrivés le jour d'avant et ont passé une nuit à Izmir à l'hôtel "Park Hotel Izmir" (60 EUR la chambre avec petit déjeuner ; Internet par cable + WiFi ; chambre propre ; service correct ; rue un peu bruyante).
Où dormir à Izmir ?
À partir de là, Jane et Jeannot vont donc voyager avec nous dans le camping-car. Pour le couchage, ils logeront dans les hôtels, guesthouses ou bungalows proposés par certains campings. C'est donc à 5 que nous reprenons la route jusqu'à Kuşadasi, situé à 110 km d'Izmir. Pour ce trajet, nous empruntons, pour la première fois depuis notre arrivée en Turquie, une autoroute qui de plus est excellente ! Il est vrai que les autoroutes sont rares en Turquie ! Nous sommes donc ravis de trouver une bonne route, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent ! L'autoroute est normalement à péage, mais apparemment ce jour-là, le péage est gratuit : un hasard que nous acceptons avec joie.
Routes et Autoroutes + Péages
Routes :
Attention à la conduite car les turcs roulent différemment qu'en France ! La
qualité des routes nationales est très aléatoire : parfois excellente, parfois
avec des nids-de-poule (trous dans la route). En zone habitée, la vitesse est
limitée à 50 km/h pour les voitures. Les routes nationales sont limitées à
90 km/h pour une voiture. Attention, la classification des catégories de
véhicules n'est pas la même qu'en France, c'est pourquoi, un camping-car, même
inférieur à 3,5 tonnes PTAC sera considéré comme un camion, ce qui engendre une
limitation des vitesses inférieures. L'usage de pneus cloutés est interdit
en Turquie et il est préférable d'avoir un permis de conduire international !
Autoroutes :
En Turquie, pas de vignette à acheter, mais les rares autoroutes sont
généralement à péage. Il est donc nécessaire de se procurer une carte magnétique KGS
(Kartlı Geçiş Sistemi), car les barrières de péage ne disposent que de barrières automatiques de type télépéage,
sans possibilité de payer avec de l'argent liquide ou avec une carte de crédit !
D'après les informations que nous avons pu obtenir, la
carte KGS doit être achetée dans un bureau de poste ou dans une banque. Celle-ci
doit être créditée d'un montant (50 TRY minimum, soit environ 20 EUR). Les autoroutes sont limitées à 120 km/h pour les
voitures et sont généralement bonnes car récentes.
Kuşadasi
En arrivant à Kuşadasi, nous nous posons au "Yat Camping & Motel".
Où dormir à Kuşadasi ?
La région de Kuşadasi est bien fournie en complexes hôteliers, hôtels plus simples, résidences, chambres et campings.
Campings :
- "Yat Camping & Motel", où nous avons logé (camping tout en
longueur ; place de camping à 16 EUR avec électricité ; propose des bungalows à 32 EUR ; piscine ;
)
- "Onder" (camping également tout en longueur ; propose des bungalows ; situé juste à côté du camping "Yat" ;
)
- "Dereli" (camping et bungalows ; plage privée ; situé à 11 km de Kuşadasi et à 8 km d'Éphèse ;
)
Kuşadasi est une petite station balnéaire, donc nous profitons du lieu pour nous baigner (eau fraîche et pas très limpide). Le bord de mer est rempli de bars, restaurants et magasins. Pour trouver des restaurants plus typiques, il faut entrer à l'intérieur de la ville, par exemple dans le quartier de Kaleiçi.
Pour la baignade, on peut aussi s'orienter vers l'un des parcs aquatiques de la région, dont
le "Adaland Aquapark" (piscine à vagues ; toboggans géants pour la plus grande joie des
petits et des grands ; rafting ;
www
) ou le "Aqua fantasy Aquapark"
(
;
a son propre hôtel ; www).
Chiffre de la journée : 210 km parcourus
Éphèse
Nous souhaitions venir à Kuşadasi pour visiter le site archéologique romain d'Éphèse (ou Efes en turc) situé à 17 km de là.
Éphèse est un site archéologique romain incontournable ! Les ruines les plus spectaculaires, sont celles de la façade de la bibliothèque de Celsius. Le Grand Théâtre est également splendide ! Un musée couvert peut être visité.
Pour y accéder, il y a soit l'accès nord avec son parking principal
( ; parking payant), ou l'accès sud avec un bien plus petit parking
. Ces 2 parkings sont distants de 1 km à vol d'oiseau et de
4 km par la route. Idéalement, il faudrait entrer dans le site par l'un des accès et
en ressortir par l'autre. Si vous êtes véhiculés et si vous garez la voiture sur
l'un des parkings, certains chauffeurs de taxi vous proposeront se vous emmener de
l'autre côté du site. L'intérêt de procéder de cette façon est d'éviter de faire le retour à pied (environ 1,5 km).
L'accès au site est à environ 8 EUR/pers. hors musée couvert.
Chiffre de la journée : 35 km parcourus
Anatolie Occidentale
Pamukkale
Nous avons ensuite rejoint Pamukkale situé à l'intérieur du pays, non loin de Denizli. La route pour atteindre ce site est bonne avec un peu d'autoroute et une bonne partie sur voie rapide. Les 200 kilomètres de route sont rapidement effectués. Arrivés à la ville de Pamukkale, nous cherchons un hébergement et un terrain de camping. Le choix est large, avec une multitude de pensions, hôtels et quelques terrains de camping. Nous nous posons finalement au "Dolphin Yunus Hotel" pour 2 nuits.
Où dormir à Pamukkale ?
Pamukkale est bien fourni en hébergements (hôtels, pensions, campings...).
Pensions et campings :
- "Dolphin Yunus Hotel", où nous avons logé (un hôtel/pension +
terrain de camping ; piscine + chaises longues ; quelques places pour
camping-car avec électricité ; agréable et au calme ; places ombragées ; chambre à 24 EUR ;
)
Campings :
- "Seyir Restaurant-Camping" (grand terrain de camping avec vue sur le site de
Pamukkale ; belle piscine multi-bassins ;
)
- "Baydil Camping" (grand terrain de camping situé juste en face du site de Pamukkale ; restaurant attenant ;
)
- "Tepe Camping" (piscine ; situé à 6 km de Pamukkale ;
(coordonnées non vérifiées))
Chiffre de la journée : 200 km parcourus
Le lendemain, nous partons tôt le matin pour visiter le site naturel de Pamukkale. Il s'agit de formations de calcaire créées par l'écoulement de l'eau chaude, hautement chargée en calcaire et formant des terrasses de travertins (roche sédimentaire de calcaire, également appelée "tuf calcaire"). La vue est unique et d'un blanc étincelant. D'ailleurs, Pamukkale signifie "forteresse de coton". Un magnifique endroit où nous passons la journée ! L'accès coûte environ 8 EUR/pers. et démarre par le bas. Une large allée permet de gagner les hauteurs du site. Sur l'allée s'écoule une eau thermale chaude. C'est donc pieds-nus que nous montons. De-ci de-là, des vasques de calcaire (travertins) sont remplies d'une eau turquoise. Aujourd'hui classés au Patrimoine mondial de l'Unesco, il n'est plus permis de se baigner dans ces vasques naturelles, comme c'était le cas il y quelques années. Tout au long de l'aller, des vasques artificiels, mais recouverts de calcaire, permettent de se baigner. Les vertus thérapeutiques de l'eau seraient réputées depuis des siècles. En-haut, il faut absolument parcourir le site vers le nord (prendre à gauche) et vers le sud (prendre à droite) pour admirer de magnifiques formations de calcaire.
Hiérapolis
Les romains avaient déjà repéré cet endroit et y avaient construit la cité Hiérapolis sur le haut du site naturel de calcaire. Nous visitons la cité qui vaut vraiment le coup, surtout la partie sud. On y observe des colonnes, des bâtiments, des tombeaux et une quantité impressionnante de sarcophages. Il n'y a pas de coût supplémentaire pour accéder à Hiérapolis.
Dans la partie centrale de Hiérapolis, se trouve également un grand théâtre romain (actuellement en cours de restauration), ainsi que le bassin antique, appelé Piscine de Cléopâtre, où l'on peut se baigner dans une eau thermale à 36 °C, légèrement pétillante, au milieu d'anciennes colonnes romaines (accès à 7 EUR/pers. ; bassin entouré d'espaces verts + chaises longues ; plusieurs restaurants & restauration rapide).
Un musée archéologique peut également être visité à Hiérapolis (mais nous ne le visiterons pas). Nous retournons à notre hébergement en fin de journée, la tête remplie de magnifiques images...
Plus de photos de Pamukkale et Hiérapolis...
Chiffre de la journée : 0 km parcouru
Lycie
La Lycie est une région au sud-ouest de la Turquie, bordée au sud par la mer Méditerranée, et allant de Fethiye à Antalya. La région est riche en sites archéologiques lyciens, un peuple apparu vers -450 av JC. Nous avons consacré une semaine à la visite de cette région.
Fethiye et Telmessos
Depuis Pamukkale, nous roulons plein sud, en direction de Fethiye. Nous faisons un stop pour
observer les tombeaux lyciens de Telmessos. Ces magnifiques tombeaux sont creusés dans les
parois rocheuses aux abords de la ville Fethiye et nous rappellent un peu Petra en Jordanie
(accès gratuit ; ).
Plus de photos de Telmessos...
Également dans la ville de Fethiye, 800 m plus à l'Ouest de Telmessos, se trouve une forteresse datant des croisades. Encore 800 m plus à l'Ouest, se trouvent les ruines d'un théâtre romain, ainsi qu'un musée.
Où dormir à Fethiye ?
Kayaköy
À 10 km au sud de Fethiye, se trouve le village de Kayaköy (ou Karmylassos).
Nous sommes venus à cet endroit pour "la ville fantôme" . Rien à voir
avec le peuple lycien, il s'agit en fait d'un village abandonné après la 1ère
Guerre mondiale, qui était essentiellement habité par des grecs. Aujourd'hui,
ce village abandonné à flan de montagne, est un lieu de visite. À l'approche de Kayaköy,
les lieux désertés par la population nous paraissent effectivement lugubres !
L'accès au centre du vieux village et la visite de l'intérieur de certains
bâtiments sont payants mais le tout est très intéressant.
Au pied du village abandonné s'est construit le nouveau village où il y a la possibilité de s'héberger et de se restaurer. Nous nous posons pour la nuit à l'hôtel "Muzzy's Place" et dînons au restaurant de l'hôtel (très bon). Gilles en profite pour se faire raser "à l'ancienne" pour 4 EUR, par un barbier de passage.
Où dormir à Kayaköy ?
Kayaköy est bien fourni en hôtels et pensions.
L'hébergement où nous avons logé :
- "Muzzy's Place" (belle chambre à 24 EUR ; bar ; bon restaurant ; piscine ; aire de jeux pour enfant ; situé au pied du village abandonné ; au calme ;
)
Chiffre de la journée : 240 km parcourus
Olüdeniz et Belcekiz
À seulement 5 km de Kayaköy, se trouve Olüdeniz. Ce lieu est très prisé des touristes, non pas pour la ville mais pour les plages qui se trouvent à 3 km au sud de la ville d'Olüdeniz et qui forment une véritable station balnéaire, appelée Olüdeniz, ou plus précisément Belcekiz (ou Belcegiz). Belcekiz grouille d'hôtels, de restaurants, bars, magasins, etc.. Les hôtels sont pour la plupart de grands complexes avec piscine.
Où dormir à Belcekiz (Olüdeniz) ?
Belcekiz est plus que fournie en complexes hôteliers.
La plage principale est belle, avec son lot de chaises longues et de parasols
.
En prenant l' "impasse" qui longe la côte vers le nord et après seulement 800 m, on arrive à une lagune. 800 m plus loin, la route s'arrête. Au niveau de l'embouchure de la lagune se trouve une belle langue de sable, avec, cette fois, le record de l'alignement parfait, au centimètre près, des chaises longues et parasols, à ne plus laisser de sable disponible ! Le lieu vaut tout de même le coup. Nous décidons de ne pas loger à Belcekiz, car trop touristique à notre goût !
Vallée des Papillons et Faralya
Nous prenons la route côtière vers le sud, qui se trouve également être une "impasse" et qui s'arrête 16 km plus loin. Cette route est spectaculaire car elle grimpe et surplombe la mer. Elle atteint tout d'abord, à 4 km de Belcekiz, une plage publique dont l'accès est payant. Puis elle longe un complexe hôtelier avant de grimper et d'atteindre le haut de la Vallée des Papillons (à 8 km de Belcekiz). La vue est magnifique... mais attention au précipice ! Au fond de la vallée, on aperçoit une belle plage mais qui semble inaccessible par la route. Sur l'autre versant de la vallée se trouve le village de Faralya, accessible par la route en roulant encore 2 km. Nous atteignons le début du village de Faralya (situé à 10 km de Belcekiz). Le village de Faralya est tout en longueur et s'étale sur plusieurs kilomètres. Les maisons sont très éparpillées. Puis la route se termine 6 km plus loin. À ce niveau, il est possible de rejoindre la mer à pied ou en 4x4 (environ 1 km à parcourir sur une piste) et d'atteindre une toute petite plage. Nous rebroussons notre route jusqu'à Faralya et nous posons dans la pension "Onur Motel". Ici, c'est le calme absolu, rien à voir avec Belcekiz. Malheureusement, depuis Faralya, la plage est inaccessible (à moins d'escalader la falaise :o)) !
Où dormir à Faralya ?
Faralya possède quelques pensions. Voici 2 hébergements que nous avons visités :
- "Onur Motel" où nous avons logé (petit bungalow sur pilotis à
76 EUR/nuit ; piscine ; accueil très chaleureux ; repas absolument délicieux ; au calme absolu ;
)
- "George House" (propose des bungalows simples ;
)
Vallée des Papillons
La Vallée des Papillons est une magnifique crique (ou anse) dans laquelle se trouve une superbe plage, entourée de roches et de végétation. Pour l'observer d'en-haut, il faut emprunter la route venant de Belcekiz (8 km de route) en direction de Faralya.
Pour rejoindre le fond de la Vallée des Papillons et la plage, il faut emprunter un bateau
depuis Belcekiz, un trajet largement proposé pour 4 EUR l'aller. Nous avons
testé une autre solution mais que nous ne recommandons pas car elle est particulièrement
dangereuse : nous avons emprunté un sentier qui part de Faralya, balisé par des points
rouges, qui est très raide par moment, à tel point que des cordes ont été placées à certains endroits.
Jeannot et Gilles ont tenté l'expérience et ont croisé plusieurs personnes à
mi-chemin qui se demandaient s'il n'était pas mieux de faire demi-tour
. Des personnes auraient déjà perdu la vie à cet endroit, et l'on comprend pourquoi !
En définitive, ils sont arrivés "entiers" en bas après 45 min "d'escalade".
Gilles et Jeannot profitent de la plage et se baignent et surprise, l'eau est cette fois chaude, proche de 28 °C, alors que nos premières baignades il y a quelques jours dans la mer Égée étaient largement plus fraîches ! Nous supposons que la température doit être la même sur les plages de Belcekiz. Au niveau de la plage, se trouvent des hébergements de type camping (bungalows sommaires, tentes proposés de 20 à 28 EUR ; voir les photos de la Vallée des Papillons). Il y a plusieurs bars/restaurants sur place.
Gilles et son père remontent la falaise, pour rejoindre Faralya et notre hébergement, en 45 min. Nous terminons la journée tous ensemble à la piscine de l'hébergement, puis dînons également à l'hébergement, sous la forme de "table d'hôte" (délicieux et chaleureux).
Plus de photos de la Vallée des Papillons...
Chiffre de la journée : 30 km parcourus
Après un copieux et bon petit déjeuner pris à l'hébergement, nous rebroussons notre route jusqu'à Olüdeniz, puis Fethiye (21 km).
Saklikent
De Fethiye, nous prenons la route vers l'Est, puis vers le Sud pour rejoindre, 45 km après, la
gorge ou le canyon de Saklikent (ou Saklıkent) qui se trouve dans le Parc national Saklikent (ou Saklıkent
Milli Parkı). Nous parquons notre camping-car à l'entrée du site, qui se trouve à l'endroit où la rivière sort de
la gorge . De part et d'autre de la rivière se sont
installés de nombreux restaurants, certains proposant des tables au-dessus de
l'eau. Au même endroit, la route traverse la rivière via un pont. L'accès à la
gorge coûte 2 EUR environ. Le début du parcours se fait sur des
passerelles sur une centaine de mètres et aboutit sur un îlot en plein dans la
gorge. Il est midi, il y a beaucoup de touristes, c'est même bien bondé !
À partir de là, il est possible de continuer les pieds dans l'eau. Il faut
absolument marcher avec des chaussures (et non pieds-nus !) en raison des rochers ! Attention, l'eau est
très froide. À cause du courant, le début est difficile, voir impossible selon
le niveau de l'eau de la rivière. D'ailleurs, en hiver, lorsque qu'il y a
beaucoup d'eau, le site est à priori fermé. Après ce passage difficile, la
balade continue dans à peine 10 cm d'eau. La gorge
est longue de 18 km, mais nous n'irons pas jusqu'au bout et nous nous
contenterons de faire quelques kilomètres en environ 1 h de marche. Nous
nous arrêtons à un passage où il faut escalader la roche ; avec Yann ce n'est
pas évident et nous ne souhaitons pas prendre de risques inutiles, alors nous
faisons demi-tour. Au-dessus de nos têtes :
300 m de falaise ! Un casque serait conseillé, en raison des éventuelles chutes de pierres.
Plus de photos de la Gorge de Saklikent...
Patara
De retour au parking nous reprenons la route et prenons la direction du sud jusqu'à Parata, situé sur la côte Méditerranéenne.
Autrefois, Patara était l'une des villes les plus peuplées et riches de la Lycie. Aujourd'hui, Patara (ou Patare, ou encore Gelemiş) est un village qui attire les touristes, non seulement pour ses ruines antiques, mais également pour sa belle plage.
Nous nous posons pour la nuit dans le village.
Où dormir à Patara (Gelemiş) ?
Il y a de nombreux hébergements à Patara (Gelemiş) de type hôtels ou pensions, mais également quelques campings. Attention, la région est infestée de moustiques qui sévissent le soir et la nuit, certainement en raison des nombreux marais aux alentours.
Hébergements où nous avons logé :
- "Pataros Otel" (32 EUR la chambre ; belle chambre et propre ; piscine ; au calme ; beau cadre ; très bon accueil ; 3 EUR le petit déjeuner ;
)
Camping :
- "Medusa Bar" (quelques places de campings assez sommaires et attenant au
bar ; bon accueil ; le terrain de camping dispose d'une gazinière à la
disposition des campeurs ; de quelques chaises et tables ; dommage que cela semble laissé à
l'abandon ;
)
Chiffre de la journée : 100 km parcourus
Le lendemain, nous rejoignons en camping-car le site archéologique romain
de Patara ,
situé à seulement 2 km au sud du village. La route est une "impasse"
et une barrière de péage nous fait payer l'accès au site (2 EUR/pers. incluant l'accès à la
plage). De petits parkings ressemblant à des terrains vagues nous permettent de nous
garer à proximité des ruines
. Une partie du site est en
cours de restauration mais cela vaut vraiment le coup d'œil. Les marécages avoisinants ont
submergé une partie du site archéologique et cela donne une touche
particulière et photogénique au site.
Pour la petite histoire, Saint-Nicolas est né, vers l'an 270, dans la ville de Patara. Nous parlons ici du Saint-Nicolas, patron des écoliers et des célibataires, lié à la légende du Père Noël.
Aussitôt après, nous reprenons le camping-car pour faire encore 500 m et rejoindre la fin
de la route marquée par un grand parking (terrain vague ;
). Il nous faut ensuite marcher
encore 250 m pour atteindre la plage, une belle plage qui s'étend sur 6 km de long. À cet endroit, des chaises longues et parasols
sont proposés moyennant quelques lires turques (TL). Plus loin,
c'est nettement moins peuplé. Finalement, nous louons une chaise longue et 2 parasols
et passons une bonne partie de l'après-midi à nous reposer et à nous baigner car l'eau est vraiment bonne (autour de 28 °C) !
Les sites archéologiques Xanthos (ou Xanthe) et Letoon
sont à seulement respectivement 11 et 15 km de Patara. Le site de Letoon est également partiellement submergé par les marais. Ces 2 sites
valent certainement le coup d'être visités, mais en raison de l'invasion des moustiques de cette
nuit, nous avons décidé de quitter prématurément cette région et de passer à l'étape suivante.
Kaş
Nous quittons donc Patara et rejoignons Kalkan, puis Kaş. La route entre
Kalkan et Kaş est magnifique car elle longe au plus près la mer. Sur
ce tronçon, la côte est rocheuse et il n'y a pas de place pour les plages,
en dehors de quelques criques, comme celle située au niveau de la gorge de Kaputaş (magnifique crique ;
; située à 7 km de Kalkan ou à 20 km de Kaş ;
).
Après 45 km de route depuis Patara, nous arrivons à Kaş. Après avoir comparé quelques hébergements, nous nous posons au "Camping Kaş".
Où dormir à Kaş ?
Il y a de nombreux hébergements à Kaş : hôtels, pensions et campings. Nous sommes en septembre et pourtant, nous constatons que bon nombre d'hébergements sont quasiment pleins !
Hébergements et campings que nous avons visité :
- "Camping Olympos Mocamp" (propose des bungalows et des places de camping ; situé sur
le bord de route en venant de Kalkan, à 2 km avant Kaş ; WiFi ; petite plage
privée accessible en traversant la route ;
)
- "Camping Kaş", où nous avons logé (propose des bungalows et
des places de camping ; situé à l'écart de la route et en bord de mer ;
emplacement parfait ; pas de plage, mais un bord de mer rocheux et aménagé de
pontons pour faciliter la baignade ; l'eau de mer est limpide et chaude, sauf
à quelques endroits où émergent des sources d'eau douce fraîche ; restaurant ;
www)
Chiffre de la journée : 45 km parcourus
L'endroit est tellement agréable que nous y restons toute la journée, allongés sur des chaises longues en face de la mer. Nous profitons également de l'endroit pour faire du snorkeling (palmes, masque et tuba).
Respecter la faune et la flore marine
Que ce soit pour une baignade ou pour tout autre sport aquatique, pensez à respecter la mer, sa faune et sa flore ! Voici quelques conseils : ne pas toucher les poissons, coraux ou plantes ; ne pas nourrir les poissons car il est important de ne pas changer leur comportement naturel ; ne pas marcher sur les coraux ou plantes sous-marines ; en nageant, ne pas heurter les coraux, même petits, avec les pieds ou les palmes et s'assurer qu'il y a suffisamment de fond lorsque l'on souhaite se mettre à la verticale ; éviter les crèmes solaires chimiques et privilégier un tee-shirt ou des crèmes solaires biologiques pour ne pas empoisonner ce merveilleux environnement si fragile (voir notre page "Crème solaire biologique" pour en savoir davantage et notamment où en acheter) !
En fin de journée, nous visitons le centre-ville de Kaş (ou Kas), agréable mais très touristique. Au niveau du port, nous choisissons de dîner dans l'un des nombreux restaurants.
Des bateaux sont amarrés sur les quais et des rabatteurs proposent des excursions en mer, dont la plus courue est celle qui rejoint Üçağız (ou Kekova) et Kaleköy/Simena.
L'autre excursion est celle qui mène à l'île grecque de Kastellórizo (ou Megísti, ou encore Meis en turc). Attention à bien vous renseigner au niveau des formalités douanières car, pour cette excursion, vous sortez de Turquie pour ensuite ré-entrer en Turquie. Cela ne pose généralement pas de problème pour les ressortissants français qui auront un tampon de sortie de Turquie, puis un nouveau tampon d'entrée dans le pays. Pas de tampon en Grèce puisque la Grèce fait partie de l'UE (Union Européenne). Pour les turcs, c'est une autre histoire...
Chiffre de la journée : 0 km parcouru
Üçağız
Plutôt que de rejoindre Üçağız (ou Ucagiz) en bateau depuis Kaş ou depuis Kalkan, c'est par la route
que nous rejoignons le site, situé à 33 km de Kaş. Nous devons tout d'abord
prendre la route nationale D400 allant vers l'Est. À environ 14 km de Kaş,
nous prenons à droite . Il reste alors à parcourir 19 km de
petites routes. Il y a 3 autres bifurcations à effectuer avec peu de panneaux
indicateurs, mais grâce à notre GPS, nous nous en sortons ! Une autre route, certainement plus simple,
consiste à rester plus longtemps sur la route nationale D400, puis de bifurquer
à droite
après 24 km de route depuis Kaş. Il reste
ensuite à parcourir seulement 9 km de petite route pour rejoindre Üçağız.
Üçağız est un petit village portuaire protégé par une baie. L'endroit
est vraiment petit et il y a donc peu d'hébergements ; nous trouvons
toutefois rapidement de la place au "Kekova Pansiyon". Avec
beaucoup de difficultés, nous stationnons notre camping-car sur la place qui correspond
au petit parking du village ( ; la ruelle
donnant accès est vraiment très (voire trop !) étroite
pour un camping-car !). Un autre grand parking à côté du port permet de se
garer plus facilement et son accès est même prévu pour les bus.
Où dormir à Üçagiz ?
Üçağız est un petit village où les hébergements sont plutôt limités. Ici, pas de grands hôtels, mais plutôt des pensions.
Hébergement(s) où nous avons logé :
- "Kekova Pansiyon" (40 EUR la chambre avec petit-déjeuner ; WiFi ; situé au bord de la mer ; accès très étroit ;
)
Parking où il est possible de rester la nuit avec un camping-car :
- grand parking au bord du port (accès facile, même pour un bus ; payant ;
possibilité d'y passer la nuit ; attention, selon le niveau de la marée, l'eau inonde
la partie du parking la plus proche de la mer ;
)
Nous déjeunons dans l'un des nombreux restaurants se trouvant sur le port.
Nous choisissons le restaurant "Kordon Restaurant" (spécialités turques sous la forme de mezze froid et chaud ; excellent ; personnel très sympathique ;
).
Spécialités culinaires
Quand on pense aux spécialités turques, on pense tout de suite au döner kebap. Bien entendu, il est très répandu et est proposé en différentes variantes. Par exemple, il y a le şiş kebap, une version servie en brochette. Le döner kekap est, quant à lui, servi dans du pain. La cuisine turque est variée. Une bonne manière de découvrir la cuisine de ce pays est de choisir un mezze. Il s'agit d'une variété de petits plats chauds et froids. Généralement, c'est vous qui choisissez les ingrédients, souvent disposés derrière une vitrine (salade, fromage, viande, houmous (purée de fèves), poisson, aubergine, feuille de vigne farcie au riz, concombre, yaourt, calamar, etc.). L'huile d'olive se trouve dans bon nombre de plats, la menthe également. On y trouve souvent des soupes.
Le pays est grand, ainsi, chaque région possède ses spécialités. Exemple, en Cappadoce, on trouve le testi kebapı, une version de kebap cuit dans un pot en terre cuite qui est cassé avant que le plat soit servi à table. Le poisson est également très répandu selon les régions. Le gözleme est une sorte de crêpe farcie d'épinards, de pommes de terre ou de fromage (délicieux). Le börek est un feuilleté garni de différents ingrédients (selon la région). Pour le köfte, il s'agit de boulettes de viande grillées. Ou encore, la pide, une sorte de pizza de forme allongée, autrement dit, une pizza turque.
Les desserts turcs sont également variés, mais souvent très sucrés. Nous avons adoré grignoter entre les repas des simits
, que l'on trouve partout à Istanbul. Le simit (ou bagel)
est un pain en forme d'anneau saupoudré de graines de sésame. Autour des lieux touristiques d'Istanbul, de nombreux marchands ambulants
vendent des simits, mais ceux achetés en boulangerie sont nettement meilleurs !
Le simit se consomme nature ou on l'utilise en tant que pain pour faire des sandwichs.
N'oublions pas le traditionnel thé turc qui peut accompagner tous les repas.
Kaleköy et Simena
On vient à Üçağız pour visiter les îles qui se trouvent en face et les sites archéologiques des alentours.
Il suffit de prendre un bateau (grand bateau à partager ou petit bateau privé) pour les atteindre.
La plupart des touristes feront cette excursion depuis Kaş, en croisière
d'une journée, incluant le déjeuner. Pour nous c'est à Üçağız
que nous choisissons un petit bateau privé (20 EUR le bateau pour une durée
d'environ 2h, incluant l'accès à Kekova). C'est donc en début d'après-midi
que nous partons en direction de Kaleköy et Simena. L'eau est très calme puisqu'il s'agit en partie d'une
baie. 15 min après notre départ nous observons, depuis le bateau, notre
premier sarcophage lycien, à moitié immergé. Puis nous accostons au village isolé de Kaleköy,
pour visiter une forteresse de Croisés, ainsi que des ruines antiques
lyciennes (site de Simena) dont plusieurs sarcophages (accès
payant à 3 EUR/pers. ; la caisse se trouve au pied de la forteresse
).
Le cadre est magnifique et les tombes lyciennes sont superbes.
La forteresse est très en ruine mais la vue que l'on y a sur la baie est imparable !
Plusieurs tombes (sarcophages) lyciennes sont à voir dans les alentours de la forteresse.
Le village de Kaleköy ne se trouve pas sur une île, mais malgré cela, il est impossible
de l'atteindre en voiture. Cela doit obligatoirement se faire soit en
bateau, soit à pied. Pour atteindre Kaleköy à pied depuis Üçağız,
il faut tout d'abord emprunter une piste sur environ 2 km, également accessible en 4x4, puis il
faut parcourir les 500 derniers mètres exclusivement à pied, sur un sentier. Le sentier
passe tout d'abord à côté de plusieurs sarcophages lyciens (
),
puis se prolonge jusqu'au pied de la forteresse. Le village de Kaleköy se trouve alors en contrebas de la forteresse.
Où dormir à Kaleköy ?
Quelques pensions se sont implantées à Kaleköy, en revanche, pas de grands hôtels. Il ne faut pas oublier que le village est isolé et doit être rejoint par bateau ou à pied, si l'on est prêt à marcher avec ses bagages. Cependant, le cadre et la vue qu'offre ce village valent certainement l'effort nécessaire pour passer une nuit à cet endroit !
Plus de photos de Kaleköy et Simena...
Kekova
Après une bonne heure passée sur l'île, nous réembarquons sur le bateau, pour naviguer cette fois vers l'île Kekova (ou Caravola). 15 min plus tard, nous arrivons aux abords de l'île. Le bateau ne fait que longer la côte nord, car il est interdit d'y débarquer et de s'y baigner. Depuis le bateau, nous admirons les ruines antiques d'Apollonia (ou Dolchiste), partiellement submergées.
Un peu plus à l'Ouest, le bateau fait un stop dans une petite crique où il est, cette fois, autorisé de se baigner. Nous en profitons donc pour faire du snorkeling et admirer quelques ruines submergées.
De retour à Üçağız, nous dînons à nouveau dans l'excellent restaurant "Kordon Restaurant" (voir Üçağız).
Chiffre de la journée : 35 km parcourus
Myra
Le lendemain matin, nous reprenons la route vers la
route nationale D400 et prenons la direction de l'Est (direction Antalya). En arrivant à la ville de Demre,
nous nous arrêtons pour visiter le site archéologique de Myra (ou Myre)
.
Ce site regroupe les ruines d'une nécropole lycienne. De magnifiques tombeaux rupestres
ont été creusés dans la falaise à flan de montagne et il y a également des thermes et un théâtre romain en ruine.
Le site est petit mais magnifique (coût 4 EUR/pers.).
À l'entrée du site de Myra, plusieurs grands magasins, sur-climatisés,
proposent des icônes de Saints, mais surtout celles de Saint-Nicolas. Nous
évoquons ici Saint-Nicolas, lié à la légende du Père Noël, patron des
célibataires et des écoliers. Saint-Nicolas est né à Patara et
fut Evêque de Myre, d'où le nom de Nicolas de Myre ; il serait mort le 6 décembre autour des années 345.
Il fut enterré à Myre. Suite à un tremblement de terre, l'église d'origine
fut détruite en 529. Une nouvelle église a été construite à son nom à Demre
(Myre étant l'ancien nom) qui abritait son tombeau. En 1087, ses reliques
furent volées et emportées à Bari en Italie. Aujourd'hui, l'église
Saint-Nicolas (ou Saint Nicholas) de Demre est un lieu qui se visite .
Çıralı et Chimère
Nous rejoignons ensuite notre prochaine étape, la ville de Çıralı (ou Cirali).
Sur la route nationale D400, prendre une bifurcation à droite, direction Çıralı
. Çıralı est un petit village
au bord de la mer méditerranée. Une belle plage invite à la baignade. Nous commençons par
rechercher un endroit où dormir. Nous repérons un camping, mais celui-ci est
vraiment cher, 12 EUR l'emplacement, compte tenu du confort sommaire du
camping et des bungalows. Nous continuons nos investigations et nous posons finalement
à la pension "Bariş Pansiyon".
Où dormir à Çıralı ?
Çıralı est un petit village, donc pas de grands hôtels, mais beaucoup de pensions. Il y a également quelques campings. Il est apparemment possible de bivouaquer en camping-car en bord de mer.
Hébergement où nous avons logé :
- "Bariş Pansiyon" (42 EUR un bungalow ; 18 EUR la place pour
camper ; ce n'est pas vraiment un camping ;
)
Nous avons choisi cet endroit, non pas pour la plage, mais pour le site particulier de Chimère (ou Chimaera en turc), également appelé "Les flammes de Chimère". D'après la mythologie grecque, Chimère est un monstre à corps de lion et à queue de serpent avec une tête de chèvre. La réalité est moins fantasmagorique ! Il s'agit en fait d'un site où du gaz inflammable (méthane) s'échappe de la terre et s'enflamme au contact de l'air. Autrement dit, des flammes éternelles.
Le site se trouve à seulement 3 km à vol d'oiseau du village, sur le Mont
Chimère. Nous rejoignons tout d'abord en camping-car et via une piste, un parking
qui se trouve au pied du Mont Chimère. Nous nous acquittons des droits de visite
(1,50 EUR/pers.) puis il nous reste à marcher presque 1 km sur un sentier assez
rocailleux jusqu'aux Flammes de Chimère (que nous rejoignons en 20 min). Nous
sommes en début de soirée et avec la pénombre, nous observons aisément ce phénomène naturel.
Ces flammes venues de nul part sont fascinantes et nous ne nous lassons pas de
les observer
!
Nous y restons jusqu'à la nuit complète et faisons le chemin du retour à la lumière de nos lampes de poche (indispensables) !
De retour à Çıralı, nous dinons à l'hôtel "Odile" (très bon buffet).
Plus de photos de Çıralı et Chimère...
Chiffre de la journée : 100 km parcourus
Le lendemain, nous quittons Çıralı et reprenons la route nationale D400 en direction d'Antalya.
Antalya
Cette ville, qui marque la fin de la région de la Lycie, est l'une des grandes stations balnéaires de Turquie. Nous ne faisons toutefois qu'y passer. La grande et belle plage, digne d'une telle station balnéaire est bien là, avec son lot de touristes, chaises longues, parasols, jets skis, etc.. De nombreux complexes hôteliers se sont implantés à Antalya, ainsi que sur les 80 km de côte à l'Est d'Antalya, une côte bien fournie en plages.
Où dormir à Antalya ?
Le choix en hébergement à Antalya est plus que complet et satisfait toutes les bourses. Très souvent, même en réservant un hôtel à Antalya, celui-ci peut se retrouver à plusieurs dizaines de kilomètres de la ville. En effet, les complexes hôteliers d'Antalya sont placés tout le long de la côte, jusqu'à 80 km à l'Est d'Antalya !
Le secteur d'Antalya est également bien fourni en camping. Nous en avons testé 1 seul :
- "Camping Osay" (belles places de camping en face de la mer ; propose
des bungalows ; restaurant ; plage de sable et gravillons ; situé loin
d'Antalya, à 92 km à l'Est ;
)
Aspendos
Nous continuons notre route vers l'Est. 45 km après Antalya, nous visitons le site archéologique d'Aspendos, une ancienne citée gréco-romaine construite par l'empereur Marc Aurèle au IIe siècle. Le théâtre que nous avons visité est considéré comme l'un des vestiges les mieux conservés du monde romain ! Nous arrivons malheureusement un peu tard sur le site et la luminosité n'est donc pas la meilleure pour éclairer l'intérieur du majestueux théâtre. À l'arrière, se trouvent les ruines d'une cité. L'accès au site coûte 6 EUR/pers. et le parking est payant.
En quittant le parking, nous faisons une rencontre insolite :
une tortue traverse tranquillement la route
!
Après cette brève visite, nous reprenons la route, toujours vers l'Est. Nous nous arrêtons pour la nuit au "Camping Osay" et nous avons le temps de profiter de la mer délicieusement chaude !
Chiffre de la journée : 180 km parcourus
Nous quittons la mer Méditerranée et prenons la direction de l'Anatolie Centrale, pour rejoindre la région de la Cappadoce. Une longue et belle route passe un col à 1 824 m d'altitude, puis rejoint la ville de Konya. Après Konya, changement de paysage ; la montagne cède la place à la steppe Anatolienne représentée par de hauts plateaux à environ 1 000 m d'altitude. Sur des dizaines de kilomètres, la route rectiligne et monotone traverse de vastes champs brûlés. En effet, ici, le brulis est pratiqué : pour s'en débarrasser, le feu est mis aux herbes sèches et aux restes des moissons.
Sultanhanı
Nous stoppons pour la nuit à Sultanhanı (ou Sultanhani), au "Camping Pansion Kervansaray"
(places de camping et toilettes sommaires ; propose des chambres sommaires ;
accueil très sympathique par Mustafa et Tahir ; situé au cœur de la ville et à 100 m du site archéologique ;
). La ville de Sultanhanı abrite un site archéologique, le
caravansérail Sultanhan (ou Sultanhanı), construit par les Seldjoukides (peuple
turc du XI au XIIIe siècle). Il s'agit d'une forteresse où les
caravanes des marchands faisaient halte. Les caravansérails étaient distants de 30 à 40 km, ce
qui représentait 1 journée de marche entre chaque site. On en trouve au Proche et Moyen-Orient,
ainsi qu'au Maghreb. Celui de Sultanhanı est l'un des plus grands de Turquie.
Nous ne visitons pas le caravansérail, mais pouvons tout de même admirer la porte principale richement décorée.
Quelques photos du caravansérail de Sultanhanı...
Chiffre de la journée : 380 km parcourus
Cappadoce
Nous rejoignons ensuite « la Cappadoce » (ou Cappadocia, ou Kapadokya, ou encore Katpatuka), région incontournable de la Turquie ! Cette vaste région de l'Anatolie Centrale, située à environ 1 200 m d'altitude, est constituée de paysages et de vallées magnifiques : des formations rocheuses naturelles en forme de pyramide, de colonnes, sur lesquelles repose parfois un gros rocher ! C'est à se demander comment il est arrivé là ! La réponse réside dans l'érosion qui a donné à ces « cheminées de fées » leurs formes actuelles.
La région est depuis fort longtemps habitée par l'homme qui, en creusant ces formations rocheuses pour y habiter (habitations troglodytes) a créé de véritables villes, parfois au sommet des falaises, parfois dans les rochers, parfois sous la terre à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Avant la conquête arabe, les lieux étaient fréquentés par des moines : les nombreuses églises rupestres, monastères et leurs magnifiques fresques (du moins ce qu'il en reste) en sont le témoignage.
Vallée d'Ihlara
Avant de rejoindre le centre de la Cappadoce, nous atteignons la Vallée d'Ihlara (ou Ihlara-Tal), une région déjà riche en cheminées de fées, habitations troglodytes et églises rupestres.
Selime
La Vallée d'Ihlara est délimitée au nord par la ville de Selime, où l'on trouve les premières formations typiques de la Cappadoce, et au sud par la ville d'Ihlara. À Selime, on visite surtout Selime Kale (Château de Selime, ou Monastère de Selime), un labyrinthe de galeries creusées dans la roche et la falaise. Incontournable ! L'accès au site ainsi que la place de parking sont payants.
Vallée d'Ihlara et Belisirma
Entre les villes de Selime et d'Ihlara, se trouve la Vallée d'Ihlara, un canyon
de verdure au fond duquel coule une rivière et qui abrite de nombreux monastères ou églises
antiques creusés dans la roche. Un sentier de 14 km parcourt l'ensemble de la
vallée. Quant à la route principale qui relie Selime à Ihlara, elle passe par le
haut et n'offre aucun point de vue sur la vallée, sauf lorsque l'on rejoint Belisirma,
un village situé au milieu et au fond de la Vallée d'Ihlara. Une toute petite route, fort
raide, permet d'atteindre Belisirma et finit par des pavés de mauvaise qualité.
De petits parkings permettent le stationnement. La petite route traverse ensuite la rivière par un petit pont
et permet de rejoindre l'autre versant de la vallée ; elle est toutefois
vraiment exécrable (pavés défoncés et pente très raide ; à faire seulement en
4x4). Nous nous contentons de parquer le camping-car avant le pont. Nous déjeunons ensuite dans l'un des restaurants de Belisirma ;
certains proposent des tables sur un ponton construit au-dessus de la rivière
. Puis, nous partons randonner dans la vallée, en direction du sud, vers la
ville d'Ihlara. La vallée est très fournie en églises ("kilisesi" ou "kilise" en
turc) rupestres construites dans la falaise. Le sentier reste au fond de la vallée,
parfois à droite, parfois à gauche de la rivière que l'on traverse grâce à des passerelles.
Une randonnée fort agréable et facile, sauf pour atteindre certaines églises qui se trouvent toujours en hauteur et dans les falaises.
Grâce à la végétation, le sentier est rarement sous le soleil.
Nous passons ainsi d'église en église : Kirkdamalti, Eski Baca, Yılanlı et Sümbüllü.
Après 4 km de marche, nous décidons de rebrousser chemin,
sans aller jusqu'à la ville Ihlara, soit une randonnée d'environ 8 km aller-retour.
D'autres églises sont à découvrir, comme Agaçalti, Karanlik Kale, Pürenli Seki, Kokar, Egritaş, Kemer et Ala.
Plus de photos de la Vallée d'Ihlara...
De retour à notre camping-car, nous reprenons la route en quittant le fond de la vallée par la même petite route qu'à l'aller et retrouvons la route nationale. En nous dirigeant vers la ville d'Ihlara, nous stoppons pour la nuit au "Yesil Vadi".
Où dormir à Ihlara ?
Hébergement où nous avons logé :
- "Yesil Vadi" (très bon accueil ; hôtel propre, mais a l'air d'être un peu laissé à l'abandon ; nuit calme ;
)
Chiffre de la journée : 90 km parcourus
Le lendemain, nous passons la ville d'Ihlara, puis remontons la Vallée d'Ihlara par la route Est,
en direction de Güzelyurt, puis Derinkuyu. Du côté de Güzelyurt, il y a une belle
vue sur le mont Hasan (Hasan Dağı en turc), un volcan qui culmine à
presque 3 300 et le lac artificiel Güzelyurt Göleti
.
Nous nous arrêterons dans un bureau de poste pour téléphoner en France pour une modique somme.
Téléphone
Il est possible de téléphoner depuis les bureaux de postes.
Les lieux cités ci-après de la Cappadoce ne sont plus placés dans l'ordre de notre parcours, mais dans un ordre plus pratique pour le lecteur. En effet, après la Vallée d'Ihlara, nous avons rejoint directement Göreme, nous sommes ensuite revenus sur nos pas pour la journée, pour visiter Derinkuyu et Soğanlı...
Derinkuyu
Derinkuyu est une ville ordinaire à première vue car il n'y a aucune formation rocheuse
dans les alentours. C'est en fait sous terre que se trouve l'attrait touristique ! Il
s'agit de l'une des cités souterraines de la Cappadoce. Plus de 200 cités
souterraines auraient été découvertes en Cappadoce. Celle de Derinkuyu permettait d'abriter
jusqu'à 50 000 personnes. "Derin kuyu" signifie "puits profond". Aujourd'hui,
seule une partie de la cité se visite (6 EUR/pers. + parking). Nous stationnons notre
camping-car sur l'un des grands parkings . Un escalier nous conduit dans la
cité souterraine
.
Pour ne pas nous perdre, nous suivons les indications de couleurs affichées
sur les murs. Parfois, nous nous retrouvons dans de grandes pièces, parfois, nous
devons nous faufiler dans des passages étroits et au plafond bas. Parfois, nous nous retrouvons
bloqués dans certains passages étroits parcourus dans les 2 sens.
Quelques photos de la cité souterraine de Derinkuyu...
Soğanlı
Soğanlı (ou Soğanlı-Tal, ou encore Soganli) se trouve à 32 km à l'Est de Derinkuyu. À mi-chemin,
la petite route pénètre dans une belle vallée. Ensuite, il ne faut pas manquer de
prendre à droite , vers Soğanlı. Nous
nous retrouvons alors dans la vallée de Soğanlı. Après 2,5 km les formations rocheuses spectaculaires
commencent, ainsi que les églises rupestres troglodytes, repérables par de
petits panneaux placés au bord de la route. La première que nous repérons est Tokalı Kilise (ou
Tokali Kilise ; église à la boucle ; panneau "The church with buckle").
Nous passons l'église Gök Kilise (église du ciel) sans nous arrêter, puis nous arrêtons à un péage pour accéder au reste du site.
Sur le côté se dressent de curieuses falaises, trouées par l'homme pour en faire des pigeonniers.
En arrivant au tout petit village de Soğanlı, la vallée se sépare en deux. Nous prenons celle de droite. Aussitôt après, petit stop à l'église Karabaş Kilise.
Au bout de la route, sur la droite se trouve l'église Yılanlı Kilise (église aux serpents ; panneau "The church with snakes" ; également appelée église Saint-Georges).
Nous laissons ensuite le camping-car et continuons à pied, non pas par le sentier qui prolonge la route, mais en prenant le sentier à gauche qui retourne vers le village de Soğanlı (vers le sud), et qui longe le côté opposé de la vallée. Le sentier passe tout d'abord une petite forêt et traverse un petit ruisseau, puis grimpe doucement la montagne. D'ici, la Vallée de Soğanlı est magnifique ! Un peu plus loin, nous arrivons à l'église Kubbeli Kilise (église du dôme).
Juste après, l'église Saklı Kilise (église cachée).
Encore un peu plus loin, nous arrivons sur les hauteurs du tout petit village de Soğanlı, où se trouvent également des habitations troglodytes. À cet endroit, on peut redescendre pour rejoindre la route. Nous choisissons de rebrousser chemin pour récupérer notre camping-car.
Depuis le village de Soğanlı, il est possible de se rendre dans la deuxième vallée (celle de gauche ; vers l'Ouest) et rejoindre les églises Geyikli Kilise et Tahtahı Kilise, à seulement 800 m du village. Toute la région de Soğanlı et les églises rupestres peuvent être visitées à pied. Un aller-retour depuis le village de Soğanlı, jusqu'au fond de la vallée de droite (église Yılanlı Kilise), puis retour par l'autre versant de la vallée jusqu'au village fait moins de 2 km. L'aller-retour de la vallée de gauche vers l'église Tahtahı Kilise ne fait que 1,5 km. Soit un total de 3,5 km de marche au départ du village Soğanlı. Il s'agit vraiment d'une magnifique région !
Plus de photos de la Vallée de Soğanlı...
Parc national de Göreme
Nous arrivons au cœur de la Cappadoce, définie par le Parc national de Göreme (ou Göreme Milli Parkı). Le paysage est spectaculaire : ne s'agirait-il pas de la 8e merveille du monde ?
Comment rejoindre la Cappadoce
Le Parc national de Göreme et la région avoisinante sont desservis soit par l'aéroport de Kayseri qui se trouve à 80 km de Göreme, soit par l'aéroport de Nevşehir, mais qui est moins bien desservi à ce jour alors qu'il se trouve à seulement 43 km de Göreme. Ankara, la capitale de la Turquie, se trouve à 290 km de Göreme (Cappadoce). Il est facile de rejoindre Ankara depuis la France ou ailleurs. Rejoindre Göreme pourra se faire en prenant un vol pour Kayseri ou Nevşehir, puis en prenant un bus, un dolmuş ou un taxi.
Bien entendu, il est également possible de rejoindre cette région uniquement par la voie terrestre (bus, dolmuş ou taxi).
Le Parc national de Göreme est le site le plus spectaculaire de la Cappadoce. Au plus bas, l'altitude est d'environ 1 000 m et au plus haut, environ 1 300 m. Le parc national s'étend sur environ 12x12 km. Au centre, se trouve la petite ville de Göreme. Le relief est constitué de vallées et de plateaux. Le paysage est grandiose : formations rocheuses en forme de pyramide (cône retourné), colonnes de plusieurs dizaines de mètres de haut, falaises... Quelles merveilleuses expressions de la nature ! Très souvent creusées par la main de l'homme pour en faire des habitations troglodytes, ces formations géologiques, qui sont appelées "cheminées de fées", sont fascinantes ! Nous y resterons 12 nuits, tant il y a de choses à voir ! Certains endroits peuvent être observés depuis la route, mais la randonnée reste la meilleure façon de découvrir cette région, riche en sentiers.
Après avoir comparé quelques hébergements et campings, nous nous posons, pour commencer, au "Panorama Camping".
Où dormir dans les environs du Parc national de Göreme (Cappadoce) ?
La région du Parc national de Göreme offre de nombreux hébergements et campings. Le choix est vaste et pour toutes les bourses. Certains hébergements sont même des troglodytes ! La majorité des chambres proposées restent cependant dans des constructions classiques. La ville de Göreme est la plus fournie en hébergements. On en trouve également beaucoup dans les autres villes au sein du parc national ou aux abords, comme à Ürgüp (où il y a de très nombreuses possibilités de se loger) ou encore à Çavuşin, Uçhisar, Ortahisar, et plus loin Nevşehir, Avanos, Mustafapaşa (et bien d'autres !).
Hébergements et campings que nous avons visité :
- "Panorama Camping", où nous avons logé (accueil chaleureux, attentionné, toujours présents ;
camping agréable et possédant une belle vue sur Göreme ; emplacement à 14 EUR avec électricité (parfois ombragé) ;
sol poussiéreux en raison d'une terre très fine ; aire de service pour camping-car ;
propose des chambres très sommaires et sans salle de bains à 30 EUR pour 1 nuit ou 20 EUR/nuit pour plus de 2 nuits ;
toilettes et douches sommaires ; vieilles constructions ; piscine ; au calme ; sur la route Uçhisar-Göreme, juste avant d'arriver à Göreme ;
)
- "Andromeda Houses", où nous avons logé (propose des bungalows ; WiFi ; situé sur le côté droit, à l'entrée de Göreme en venant d'Uçhisar ;
)
- "Hotel Green Camping", où nous avons logé (accueil très
chaleureux ; les toilettes du camping ne sont pas en bon état, mais elles semblent être en cours de
rénovation (septembre 2011) ; camping à 4 EUR/pers. + 4 EUR/véhicule ; une
partie des emplacements sont engazonnés ; propose de belles chambres de 40 à
60 EUR, rénovées en 2010 ; très bon et beau restaurant ; agréable jardin ; WiFi ; minaret et appel à la prière à côté ; situé dans la ville Çavuşin et
à moins de 100 m du site archéologique Çavuşin Kale ;
)
- "Kaya Camping", où nous avons logé (superbe camping,
certainement le meilleur de la région ; beaucoup d'emplacements ; sol en gravier
et terre ; piscine ; sanitaires très propres ; espace cuisine avec des
réchauds ; machine à laver ; au calme ; 14 EUR l'emplacement pour 2 personnes ; sur la route Göreme-Ortahisar ;
)
- "Dilek Camping" (peu d'ombre ; sanitaires simples ; 14 EUR l'emplacement camping-car avec 2 adultes ;
propose des chambres sommaires en bungalow ; piscine ; situé à Göreme, sur la route menant à Ortahisar ;
)
- "Göreme Camping" (ouvert de mars à fin novembre ; 10 EUR la place pour 2 pers. (camping-car ou tente) ; belle piscine
+ toboggans (ouverte de juin à septembre), mais non fonctionnelle lors de notre passage fin septembre 2011 ; WiFi ; machine à laver à 5 EUR ;
www ; sur la route Göreme-Ortahisar, prendre la piste
sur environ 450 m ;
)
- "Ada Camping Avanos" (non visité ! ; piscine ; se trouve dans
la ville d'Avanos ;
)
Chiffre de la journée : 100 km parcourus
Göreme
Göreme (ou Avcilar) est la ville principale située (presque) au centre du Parc national de Göreme.
C'est également le centre touristique de la Cappadoce, rassemblant ainsi un bon nombre d'agences
, d'hébergements, de restaurants et de magasins pour touristes. D'ici, il est
facile de réserver un bus, une visite, ou encore un vol en montgolfière, etc..
Bon nombre d'habitants occupent d'anciennes habitations troglodytes. La ville se
trouve à environ 1 100 m d'altitude et est entourée d'une petite falaise et
de belles formations rocheuses. Sur le haut d'une falaise, le point de vue sur
la ville et les vallées environnantes vaut le coup (pente raide, mais facile).
Nous dînerons plusieurs fois dans le bon restaurant "Nazar Borëk Cafe" (peu de place ; bon mezze ;
).
Musée en plein air de Göreme
Le Musée en plein air de Göreme est, comme son nom l'indique, un musée extérieur.
Il est situé à 1,5 km du centre de Göreme, sur la route Göreme-Ortahisar
.
Le site est particulièrement apprécié pour observer de belles fresques ornant les murs et plafonds d'églises troglodytes.
L'extérieur est, quant à lui, moins impressionnant que celui de Zelve.
Pour information, il est interdit de prendre des photos ou de filmer à l'intérieur de certaines églises, comme dans la magnifique église Elmalı Kilise.
Nous arrivons sur le site à 8h45 et il y a déjà 3 cars de touristes !
En milieu de journée, le site est bondé. L'entrée est à 6 EUR/pers..
L'église Karanlik Kilise, qui se trouve dans le musée, doit être payée à part 3 EUR/pers. :
elle est à voir absolument car ses fresques sont magnifiquement bien restaurées, certainement les plus belles fresques que nous ayons vues en Cappadoce !
À l'extérieur du musée, de l'autre côté de la route, la magnifique église Tokalı Kilise peut être visitée avec le même billet d'entrée du musée. Là aussi, il est interdit de prendre des photos !
Les Vallées
Les Vallées de la Cappadoce correspondent à une zone creusée par un cours d'eau, dont l'érosion a participé à l'apparition des formes spécifiques de la Cappadoce. Vallée Rose (ou Vallée Güllüdere), Vallée Rouge (Vallée Kızılcukur), Vallée Blanche, Vallée des Pigeons, Vallée de l'Amour, Vallée de Zemi, Vallée Verte, Vallée de Devrent, Vallée de Meskendir, Vallée de Kılıçlar, Vallée des Moines (ou Paşa Bağı), etc., tant de vallées à découvrir qui offrent des paysages à chaque fois différents. Les vallées regorgent de formations spectaculaires, d'habitations troglodytes, d'églises rupestres et de pigeonniers. C'est un peu au hasard que nous avons découvert certaines églises, après nous être glissés à travers un trou qui semblait être une porte...
Randonnées dans les environs du Parc national de Göreme (Cappadoce)
Les vallées sont à découvrir à pied, via des sentiers, malheureusement pas très bien balisés. Nous n'avons trouvé aucune carte précise sur place. Un guide peut servir pour ne pas se perdre. Après avoir passé 2 semaines sur place, munis de notre GPS, nous avons élaboré une carte de la région du Parc national de Göreme. Cette carte, qui vous permettra de découvrir cette région sans guide, est disponible via notre boutique :
Voici quelques exemples de randonnées à la journée :
- partir du camping "Kaya Camping", rejoindre la Vallée de Meskendir, suivre la vallée jusqu'à Çavuşin, visiter Çavuşin Kale et Çavuşin Kilisesi (5 km ; facile).
- partir du point de vue qui se trouve sur le haut de la Vallée Rouge, rester sur la crête nord de la Vallée Rouge, rejoindre la Vallée Rose, visiter les nombreuses églises, dont l'église Haçlı Kilisesi et l'église Kolonlu Kilise bien cachée, descendre vers la Vallée de Meskendir et marcher en direction du sud jusqu'à l'embranchement avec la Vallée Rouge, remonter la Vallée Rouge jusqu'au point de vue du départ (boucle ; 5 km ; difficile).
- partir de Çavuşin, visiter Çavuşin Kale et Çavuşin Kilisesi, prendre le sentier au nord de Çavuşin Kilisesi où se trouvent de belles cheminées de fées, rejoindre Paşa Bağı et visiter, puis rejoindre Zelve et visiter (5 km ; facile ; de nombreux sites à visiter).
- partir de la ville de Göreme, rejoindre la Vallée des Pigeons à suivre jusqu'à Uçhisar, puis visiter Uçhisar Kale (3 km ; difficile).
- partir du nord de la Vallée de l'Amour, à remonter vers le sud, la Vallée Blanche suit la Vallée de l'Amour, marcher jusqu'à Uçhisar, visiter Uçhisar Kale (6 km ; difficile à la fin).
- partir du camping "Goreme Camping", se diriger vers la Vallée de Kılıçlar, atteindre le haut du Musée de Göreme par la Vallée de Kılıçlar qui devient de plus en plus étroit, même très étroit avec quelques passages à escalader, puis marcher sur la route tout en descente sur environ 100 m jusqu'au Musée, puis visiter le Musée (2 km ; très difficile).
On peut également découvrir les vallées du Parc national du haut d'une Montgolfière, une pratique largement répandue et proposée par de nombreuses agences à Göreme. Tous les matins, des dizaines de montgolfières s'envolent dans les airs. La vision des vallées inondées de montgolfières est magnifique et à ne pas rater chaque matin ! Partir en montgolfière offre également une vue imprenable sur la vallée depuis la nacelle (le coût d'une sortie en montgolfière est de 100 à 150 EUR/pers.). Nous ne pouvons résister à la tentation d'observer du ciel ce magnifique paysage ! Nous nous levons donc à 4h30 du matin, un minibus vient nous chercher à l'hébergement et nous emmène de nuit au point de départ de notre montgolfière, déterminé seulement le matin selon le sens du vent. Avant même le lever du soleil, nous décollons. Au début, nous trouvons que c'est trop tôt en raison du manque de luminosité. Mais peu de temps après, les premiers rayons du soleil caressent les formations rocheuses et chaque pierre s'illumine sous nos yeux ! Une magnifique balade dans les airs et une expérience inoubliable !
Paşa Bağı
Accessible par la route, Paşa Bağı (ou Pasa Bagi, ou Pasabagi, ou Paşabağı, ou encore Vallée des Moines) se trouve à 6 km au nord de Göreme ; cette vallée renferme une grande concentration de cheminées de fées, ainsi qu'une église. L'accès à Paşa Bağı est gratuit.
Zelve
1,5 km après Paşa Bağı, il y a Zelve, ou plus exactement, le Musée en plein air de Zelve. Après avoir passé la caisse, la zone de visite est découpée en trois petites vallées numérotées 1, 2 et 3. Il y a une quantité impressionnante d'habitations troglodytes creusées dans les falaises. Un tunnel étroit et sans lumière, relie la vallée 1 à la vallée 2 (escaliers raides ; plafonds bas ; pensez à emporter une lampe de poche !). Bien moins bondé que le Musée en plein air de Gorëme, celui de Zelve est plus grand et plus spectaculaire de l'extérieur, mais offre moins de fresques rupestres.
Devrent
À 11,5 km au nord-est de Göreme se trouve la Vallée de Devrent (ou Devrent-Tal), accessible par la route. Ici les formations rocheuses sont de plus petites tailles, et ont pris l'aspect d'objets ou d'animaux. À chacun de découvrir !
Ürgüp
Ürgüp (ou Urgup) est une ville située à l'Est du Parc national. On la visite pour ses anciennes habitations. Le sommet de la colline principale offre une belle vue sur la ville. Ürgüp est très bien fournie en hébergements notamment en hébergements "haut de gamme".
Uçhisar
Uçhisar est une ville située à 4 km au sud-ouest de Göreme, dominée par sa très particulière citadelle qui porte le nom d'Uçhisar Kale. Il s'agit d'un énorme rocher criblé de trous creusés par l'homme, que l'on aperçoit de loin. L'entrée est à 2 EUR/pers..
Il est possible de relier Uçhisar à Göreme à pied par une belle randonnée à travers la Vallée des Pigeons.
Cela fait maintenant une semaine que nous n'avons pas bougé de notre camping, en faisant quotidiennement quelques dizaines de kilomètres pour découvrir les différents coins de la Cappadoce. Le soleil resplendit chaque jour et la température en journée avoisine les 28 °C (alors qu'elle baisse à 10 °C la nuit).
Çavuşin
Le village de Çavuşin (ou Cavusin) se trouve à 3,5 km au nord de Göreme. Au nord du village, le site de Çavuşin Kilisesi peut être visité (accès payant), ainsi que Çavuşin Kale au sud du village.
Par-ci, par-là, de belles cheminées de fées agrémentent ce paysage réchauffé par les dégradés de couleurs ocres de la roche.
Depuis Çavuşin Kale, il est possible de randonner vers la Vallée Rose, la Vallée Rouge et la Vallée de Meskendir, mais aussi de rejoindre Göreme par les sentiers : de bien belles randonnées !
Nous décidons de changer de camping, pour nous poser 3 nuits à Çavuşin, au "Hotel Green Camping". Aujourd'hui, le temps est couvert, et c'est après exactement 38 jours de ciel bleu, que notre camping-car est enfin lavé par la pluie ! Cette dernière ne cessera de tomber durant 2 jours en provocant une sérieuse baisse de la température !
Climat en Turquie
Le climat du nord de la Turquie, dont Istanbul, est très proche de celui du nord de la France, avec un peu plus de précipitations en hiver, donc de neige. Le sud de la Turquie est davantage pluvieux durant les moins d'hiver, même très pluvieux de novembre à mars. Il y fait très chaud durant les mois d'été et l'eau de la mer Méditerranée atteint alors souvent 30 °C. Dans le centre de la Turquie (Cappadoce, Ankara), le climat est plus sec et plus frais. Selon l'altitude, il peut faire très froid ! La meilleure période pour visiter la Turquie est donc l'été, ou autour de l'été, pour éviter la foule. Pour davantage de précisions sur le climat, vous pouvez consulter notre fiche climat de la Turquie, détaillée selon la région.
Durant 2 jours, nous cessons les visites, et nous
promenons à Çavuşin entre 2 averses. Nous prenons même le thé devant un café turc,
suite à l'invitation d'un sympathique monsieur turc. Tous les soirs, nous dinons au restaurant du
camping "Hotel Green Camping" (délicieux ; plat unique ;
).
Pour finir, nous rechangeons de camping pour nous poser au "Kaya Camping", ce qui nous permet de découvrir encore mieux la Vallée de Meskendir et d'aller visiter Ortahisar.
Ortahisar
Encore un autre village, situé au sud-est du Göreme, et connu pour sa belle citadelle (0,80 EUR/pers.). Le site est en restauration et malheureusement l'accès est très limité en raison des risques d'éboulement. Nous nous contentons alors de découvrir l'artisanat local (onyx, poterie, tapis...).
Chiffre des 12 derniers jours : 300 km parcourus
Plus de photos du Parc national de Göreme et alentours...
Nous venons de passer 13 jours dans l'exceptionnelle région de la Cappadoce ! Jane et Jeannot nous ont quittés il y a 6 jours pour rejoindre en bus la ville d'Ankara et prendre le lendemain leur vol retour. Pour nous, après 5 300 km parcourus depuis la France et 47 jours de voyage, la Cappadoce marque le point le plus éloigné de chez nous. Initialement, nous pensions continuer notre route vers l'Est, mais en ces jours de crise au Moyen-Orient (guerre en Syrie) auxquels s'ajoutent de nouveaux problèmes survenus dans l'Est de la Turquie, nous décidons de nous arrêter là et d'entreprendre le trajet du retour.
Nous reprenons donc la route vers l'Ouest, direction Nevşehir. Nous
en profitons pour faire des achats alimentaires pour la suite de
notre voyage dans un supermarché "Kipa" (en restant sur la voie rapide
venant de Göreme, il se trouve sur la gauche, dans un centre commercial
appelé "Kapadokya Forum Avm" ; ). Nous rejoignons ensuite
la ville d'Aksaray via la voie rapide D300. Puis nous nous dirigeons vers le
sud via la voie rapide E90. Sur notre gauche, nous avons le majestueux volcan Hasan Dağı
. Nous quittons la voie rapide et prenons maintenant une
route secondaire
puisque nous souhaitons atteindre le volcan Meke Gölü, situé non loin de la ville Karapinar.
Karapinar
Un peu avant d'arriver à Karapinar nous constatons que la route est en
travaux... mais nous sommes loin d'imaginer la mésaventure qui nous attend ! En effet,
nous sentons tout à coup les roues de notre camping-car s'enfoncer dans du goudron tout frais et gluant !
Les travaux de réfection de la route sont en cours mais aucun panneau
signalétique n'a été posé pour nous indiquer qu'il est interdit de passer ou
qu'il faut emprunter un autre chemin ! D'ailleurs, nous avons croisé quantité de camions que le bitume frais
ne semblait pas effrayer ! Lorsque cette partie de la route s'est terminée,
Gilles a immédiatement stoppé notre véhicule pour constater les dégâts : le bas
du camping-car était couvert de goudron et des gouttelettes noires de bitume
recouvraient l'intégralité de notre véhicule ! L'horreur !!! Sans parler de l'odeur et de la toxicité
des émanations ! Nous ne pouvions pas continuer notre route ainsi ! Nous nous sommes donc arrêtés à la 1ère
station-service à Karapinar, qui nous a rempli un bidon de diesel et nous a expliqué où nous
pourrions trouver quelqu'un pour nous aider à enlever cette couche noire et nauséabonde ! À 6 mains (3 personnes) il
a fallu pas moins de deux bonnes heures de nettoyage au diesel pour enlever le nouveau costume noirâtre de notre précieux
camping-car (Gilles ayant également mis la main à la pâte)
! Nous sommes ensuite allés faire laver notre camping-car au jet haute-pression dans une laverie de voiture
(
, cela peut toujours servir ;
) !
Meke Gölü
Après ce petit imprévu, nous rejoignons Meke Gölü qui n'est qu'à 8 km
à l'Est de Karapinar (prendre la voie rapide D330, puis ne pas rater la piste 6 km plus loin
. Il reste ensuite à faire 2 km sur une piste,
ou plutôt une route avec beaucoup de nids-de-poule).
Meke Gölü est une formation volcanique de toute beauté. Une caldeira large de
1,5 km et profonde de 70 m avec, au fond de celle-ci, un lac et un nouveau cône
volcanique haut de 100 m. L'eau du lac est certainement salée au vu des dépôts
blancs qui se trouvent tout autour et sur l'eau. Une piste permet d'en faire le
tour par le haut. Attention toutefois à l'ensablement (nous n'avons pas testé
l'intégralité du tour !). Une piste descend également au fond du cratère ; nous
y avons roulé avec notre camping-car en faisant toutefois attention au sol qui peut s'avérer boueux en s'approchant du lac.
Le site est peu connu et n'avons rencontré absolument personne ! Il n'a pas de bâtiment, pas de
magasin, l'accès est gratuit, pas de gardien. Nous décidons de bivouaquer ici pour
la nuit, au fond du cratère et au bord du lac . En cette
fin de journée, nous avons le temps de profiter un peu du paysage avant la
tombée de la nuit. Une nuit calme et sans pollution lumineuse.
Chiffre de la journée : 200 km parcourus
Tôt le matin, Gilles rejoint à pied le haut du nouveau cône volcanique en empruntant un passage à sec situé à l'Est du lac
( ;
attention à la boue). Ensuite un sentier raide permet d'atteindre le sommet du volcan (100 m de dénivelé),
puis de faire le tour du nouveau cratère. De retour en bas, Gilles fait le tour du lac,
soit 5,5 km en 1h30 de marche (4 km pour le tour du lac + 1,5 km pour
l'aller-retour au sommet et son tour). Le sentier qui fait le tour du lac est
facile, non balisé, large à l'Est, petit à l'Ouest et parfois boueux. Attention
à ne pas s'approcher trop près du lac, car les abords sont de véritables sables mouvants !
En cas de pluie, cela doit être moins praticable !
Plus de photos de Meke Gölü...
Acıgöl
Non loin de là, se trouve un autre cratère, celui d'Acıgöl (ou "Acı Göl", qui signifie "lac amer"). De retour sur la voie rapide D330, il faut prendre à droite (vers
l'Est). 3 km après, il faut prendre la piste qui part sur la gauche
( ; attention, il n'est pas possible de
traverser la voie rapide à cet endroit, il faut donc continuer encore un peu pour
pouvoir faire un demi-tour !). Sur environ 700 m, la piste de gravier descend
fortement jusqu'au bord du lac, un dénivelé de 60 m. L'emplacement est visiblement propice aux bivouacs.
Le lac Acigöl fait 1,4x1,1 km de large. Ce qu'il y a d'étonnant à ce lac, c'est la roche friable et filandreuse qui se trouve autour du lac. Il s'agit bien de roche volcanique pyroclastique (lave).
Dans les alentours de Karapinar, d'autres cratères sont à voir : Çıralı Gölü (ou Çıralı Obruğu) et Meyil Gölü.
De retour sur la route, nous retournons à Karapinar, puis rejoignons Konya qui se trouve à 90 km.
Anatolie Occidentale
Beyşehir
De Konya, nous prenons la voie rapide D330 jusqu'à Beyşehir à 90 km de
là. Beyşehir est tout d'abord une ville, mais également un très grand lac,
le Beyşehir Gölü, long de 42 km avec une moyenne de 16 km de large.
Ce lac est propice à la baignade. En raison de l'heure tardive, nous
cherchons un endroit pour bivouaquer au bord du lac. Finalement, il ne fut pas
si facile de trouver un emplacement ! C'est donc un peu au hasard, que nous
avons, après avoir traversé la ville de Beyşehir, longé le lac sur son côté
sud jusqu'à un panneau indiquant "Plajı",
qui signifie "plage" .
Après presque 5 km de piste, nous arrivons enfin sur une plage publique. Cependant, pour camper
ici, nous devons payer 10 EUR. Il y a en effet des bungalows à louer sur la plage,
mais actuellement, il n'y a pas grand monde ici
. C'est vrai qu'il ne fait
pas beau aujourd'hui et l'eau est vraiment fraîche en cette saison. Une fois la
nuit tombée, nous nous retrouvons seuls, enfin presque car il y a 2 gardiens et un
superbe Kangal, un chien berger turc de l'Anatolie Centrale.
Ce soir là, une autre petite mésaventure nous attend ! Emmanuelle prépare notre dîner, jusqu'au moment où nous entendons un bourdonnement sourd... Emmanuelle avait tiré la moustiquaire de la fenêtre qui se trouve devant la plaque de cuisson et, attirés par la lumière alors qu'il faisait nuit, des centaines et des centaines d'insectes s'étaient agglutinés sur la moustiquaire et certains arrivaient même à passer sous la moustiquaire ! Il nous fallait impérativement fermer la fenêtre mais impossible de les chasser ! Nous nous sommes donc retrouvés avec des milliers d'insectes volants dans le camping-car ! Fort heureusement, il ne s'agissait pas de moustiques ! Nous avons donc fait la chasse aux insectes à l'aide de notre tapette à mouche et de notre 5 sur 5 tropiques (anti-moustiques) ! Nous en sommes venus à bout après 1 heure de chasse ! Il a fallu ensuite débarrasser le sol, les meubles, les banquettes et les mûrs de ces insectes puis tout nettoyer une seconde fois pour enlever les traces restantes d'insecticide ! Quelle soirée mouvementée !!!
Chiffre de la journée : 290 km parcourus
Le lendemain matin, nous reprenons la route. Initialement, nous souhaitions contourner le lac Beyşehir par son côté Ouest, mais des travaux étant en cours, cela nous a obligé à faire demi-tour. Nous rebroussons donc chemin et repassons la ville de Beyşehir. Nous en profitons alors pour visiter sa très belle mosquée en bois Eşrefoğlu (l'extérieur est en pierre ; magnifique porte ; l'intérieur est en bois).
Plus de photos de la mosquée Eşrefoğlu...
En raison du mauvais temps, nous décidons d'écourter notre itinéraire et de laisser tomber la région des lacs. Donc, notre nouvel objectif est de rejoindre Istanbul en 2 jours...
Nous contournons alors le lac Beyşehir par le côté Est, faisons un
détour par le nord du beau lac Eğirdir Gölü, remontons jusqu'à la ville de Afyonkarahisar,
puis empruntons la D665 en direction d'Eskişehir. Sur le chemin, avant Eskişehir, nous faisons halte
pour la nuit au bord du lac Catören Baraji (nuit calme ; quelques pêcheurs ; 700 m de piste ;
).
Chiffre de la journée : 380 km parcourus
Tôt le matin, nous reprenons la route, passons Eskişehir, puis Bozüyük, Bilecik, Geyve, avant d'atteindre l'autoroute O-4. C'est la deuxième fois en Turquie que nous prenons une autoroute, mais cette fois les barrières de péage ne sont pas ouvertes et encore moins gratuites ! Nous nous retrouvons donc bloqués devant la première barrière de péage ! Toutes les barrières sont automatisées et doivent être activées à l'aide d'une carte spécifique pour les autoroutes turques (carte KGS). Que faire ? Impossible de faire demi-tour ! Tout à coup, un turc sort de nul part et nous propose de passer sa carte de péage pour ouvrir la barrière en échange de quelques euros... ce que nous acceptons très vite ! Impossible de vous dire s'il s'agit d'une personne travaillant à cet endroit ou d'une personne ayant trouvé un moyen pour se faire de l'argent... Mais en tout cas, cela tombait bien et merci à ce monsieur ! Pour en savoir plus sur les péages autoroutiers, lire "Routes et autoroutes + Péages". Il nous reste 130 km à faire pour arriver dans les banlieues d'Istanbul.
Istanbul
Istanbul est la ville la plus importante de Turquie sur le plan économique et culturel, c'est donc la capitale touristique de la Turquie, Ankara étant la capitale officielle du pays. Elle fait partie des villes du monde qui ont porté 3 noms : tout d'abord Byzance lors de sa création, puis Constantinople et enfin Istanbul.
C'est à Istanbul que nous remarquons le plus l'influence européenne qui régit le pays ; les femmes sont nettement moins voilées que dans le reste des régions, bien que nous ayons vu bon nombre de femmes et de jeunes filles non voilées durant notre séjour en Turquie. Cette occidentalisation profonde, la société turque la doit à Mustafa Kemal, dit Kemal Atatürk, un militaire de carrière turc, né en 1881, qui s'inspira de la Révolution française pour mettre un terme, en novembre 1922, au règne du sultan alors en place. Il proclama l'année suivante la République dont il fut élu Président en novembre 1923 ; c'est à ce moment-là que la capitale fut déplacée d'Istanbul à Ankara. L'objectif de Kemal Atatürk était de rompre avec le passé impérial et de créer un état national laïc : il instaura la laïcité dans la Constitution, remplaça l'alphabet arabe par l'alphabet latin et donna le droit de vote aux femmes (alors qu'en France il date de 1944 !). Sous sa présidence autoritaire, la Turquie a mené une révolution sociale sans précédent. En 1934, c'est l'Assemblée qui lui donna le nom d'Atatürk, ce qui veut dire "père des Turcs", le mot Ata voulant dire "ancêtre". Kemal Atatürk resta Président de la République turque jusqu'à sa mort en 1938.
Comment rejoindre Istanbul
Rien de plus facile que de rejoindre Istanbul. Depuis la France ou d'ailleurs, l'avion est le meilleur moyen. Rapide, peu cher, le nombre de vols à la journée est important.
Pour s'acheminer d'un bout à l'autre de la Turquie, là aussi, c'est bien entendu l'avion qui sera le plus rapide, mais il y a également les bus et les dolmuş qui parcourent l'ensemble du pays.
Bosphore
Istanbul est coupée en deux par le détroit du Bosphore (Boğaziçi en
turc ; ) que nous devons traverser d'Est en Ouest. Ce détroit relie la mer
Méditerranée (plus exactement la mer de Marmara) et la mer Noire. Le Bosphore
marque la limite entre deux continents, l'Asie à l'Est, l'Europe à l'Ouest. La
ville se trouve donc pour partie en Europe et pour partie en Asie, c'est ce qui
en fait d'ailleurs, géologiquement, une région à fort risque sismique. Deux ponts permettent de
traverser le Bosphore large ici d'environ 1 km : le pont Boğaziçi
(ou pont du Bosphore) au sud et le pont Fatih Sultan Mehmet (surnommé le second
pont du Bosphore) au nord. Nous empruntons le pont du Bosphore (au sud). Dans
notre cas, nous le traversons dans le sens Asie-Europe et dans ce sens, il n'y a pas de péage à payer. Dans le sens
inverse, le coût est de quelques euros.
Nous longeons ensuite le Bosphore en direction du sud, puis empruntons le pont de Galata permettant de traverser un petit bras du Bosphore. C'est dans les environs du pont de Galata que les bateaux touristiques proposent des sorties sur le Bosphore, sorties qui semblent incontournables !
Pour l'instant, nous continuons de suivre le
Bosphore, via l'avenue Kennedy jusqu'à la mer de Marmara. Nous stoppons notre
camping-car sur le parking d'un terrain de football (nous avions eu
l'information qu'il était possible de passer la nuit sur le parking moyennant
quelques deniers ; 20 EUR/nuit incluant l'électricité, l'eau, les douches
chaudes, les toilettes et le gardiennage ; pour l'utilisation des douches, il
faut respecter des horaires des matchs, car les joueurs sont prioritaires ;
l'endroit est proche de tous les lieux touristiques d'Istanbul ; situé entre l'avenue Kennedy et la mer de
Marmara (sans plage), non loin d'un port ; ; pour accéder au
parking, il faut être dans le sens Ouest vers Est (l'inverse de nous), puis ne pas rater la sortie
120 m avant le parking ; parcs et aires de jeux juste à
côté, très fréquenté par les turcs le week-end et en soirée, pour pique-niquer ou
simplement se promener ; malheureusement les ordures sont souvent laissées
par terre ; nombreux restaurants à proximité ; gare ferroviaire à proximité ;
).
Nous y restons 4 nuits et rencontrons un couple de français, Franck, Aude et leurs
3 enfants Saren, Isia et Ellie, partis en fourgon aménagé depuis la France et en direction de l'Asie
pour une durée de 10 mois www. Attention aux restaurants situés au port
(à 200 m de notre emplacement de camping) car les viandes ne sont pas bonnes et ils forcent à la consommation !
Au même endroit, il est possible d'acheter du poisson frais qui semble tout juste sorti de la mer.
Où dormir à Istanbul ?
En tant que capitale touristique, Istanbul ne manque pas d'hébergements et pour toutes les bourses. Pour nous, ce sera du camping sur le parking d'un stade (voir paragraphe au-dessus).
La ville d'Istanbul est très agréable et nous passons 3 jours à visiter les principaux lieux touristiques, qui sont tous sur la partie Europe d'Istanbul. Nous rayonnons ainsi à pied, en train, en tram et en funiculaire, pour visiter les monuments et musées de la ville. Il faut toutefois gravir le haut de la colline pour atteindre les lieux touristiques. Tous les jours, nous rejoignons le centre-ville en train (2 arrêts jusqu'au terminus situé à côté du pont de Galata ; 0,80 EUR/pers. quelque soit le nombre d'arrêts), puis en prenant le tram (ou tramway) pour gravir la colline qui mène au centre (1 à 4 arrêts selon l'endroit à atteindre ; à 0,80 EUR/pers quelque soit le nombre d'arrêts ; tramway moderne). Nous faisons à chaque fois le trajet du retour à pied puisque c'est en descente !
Comment se déplacer à Istanbul
Transports en commun :
L'infrastructure des transports en commun est bien développée et organisée à
Istanbul. De nombreux bus parcourent la ville. Quelques lignes de tramway moderne
sont pratiques. Le train régional parcourt également Istanbul avec de nombreuses
gares. Le coût est faible et en général unique, soit 0,80 EUR le trajet. Il y a
même un funiculaire pour gravir la colline de Galata !
Taxi :
Pour la facilité, il y a bien entendu le taxi.
Plusieurs fois par jour, l'appel à la prière retentit en même temps depuis les nombreux minarets de la ville, c'est pour nous toujours agréable à entendre.
Chiffre de la journée : 390 km parcourus
Istanbul se visite aisément seul. Voici les lieux que nous avons visités :
Musée de Sainte-Sophie
Le musée de Saint-Sophie (ou Ayasofya Müzesi) était initialement une église
qui fut construite à la demande de l'empereur byzantin Justinien 1er
pour remplacer la basilique incendiée en 532. Elle fut transformée en mosquée en
1453 à la suite de la prise de Constantinople et 4 minarets furent ensuite
rajoutés par différents sultans lors de leur règne. La mosquée fut ensuite transformée en
musée en 1934 par Mustafa Kemal Atatürk. Un régal pour les yeux. Absolument
magnifique. Entrée à 8 EUR/pers., ouvert de 9h à 18h en été et 16h30 en hiver et fermé le lundi !
Mosquée bleue
La mosquée bleue (ou Sultanahmet camii) date de
1616 et est entourée de six minarets. Elle est décorée de nombreuses faïences
bleues, vertes et blanches, ce qui lui valut le nom européen de Mosquée bleue.
L'intérieur de la mosquée est éclairé par 260 fenêtres. La visite est gratuite et il y a énormément de monde !
Mosquée de Soliman
La mosquée de Soliman (ou Süleymaniye Camii) , une autre magnifique mosquée
considérée comme la plus belle des mosquées impériales d'Istanbul. Nettement moins touristique. L'accès y est également gratuit.
Palais Topkapi
Le palais de Topkapi était la résidence officielle du Sultan.
Il a été construit en 1461 et donne à la fois sur la mer de Marmara et sur le Bosphore. Des rajouts furent
opérés à maintes reprises par différents sultans jusqu'au XIXe siècle. Mustapha
Kemal Atatürk le transforma en musée lors de son avènement au pouvoir. L'accès
est à 8 EUR/pers.. L'accès au Harem Dairesi doit être payé à part, 6 EUR/pers.. À visiter, si on aime les musées.
Citerne basilique
La Citerne basilique (ou Yerebatan Sarnıcı)
,
construite sous l'empereur Justinien 1er, servait à stocker l'eau de Constantinople.
Constituée de 336 colonnes récupérées sur des sites païens, elle comporte également deux soutiens de colonnes avec une tête de Méduse.
L'accès est à 4 EUR/pers.. C'est tout simplement superbe !
Grand Bazar
Le Grand Bazar est l'un des plus grands bazars au monde. Il est complètement couvert et rassemble environ 4 000 boutiques sur 200 000 m².
Il se trouve au centre d'Istanbul et 18 portes permettent d'y accéder
.
On y trouve tout ce que l'on souhaite et que l'on peut acquérir après négociation ! À découvrir !
Pont et Tour de Galata
Nous sommes également montés à la Tour de Galata (ou Galata Kulesi) , de laquelle il
y a une très belle vue sur Istanbul et où il est possible de se restaurer dans
un restaurant panoramique (pas testé). L'accès est payant : 4,50 EUR/pers.. La tour se trouve
dans le quartier Galata. Pour s'y rendre, nous rejoignons tout d'abord le
pont de Galata
(le terminus de la gare ferroviaire se trouve sur la rive
Sud). Il nous faut ensuite traverser le pont pour rejoindre la rive Nord et le quartier de Galata.
Traverser le pont à pied est agréable, grâce aux larges zones piétonnes, d'où on
observe les bateaux et la vie du Bosphore. Depuis le pont, de nombreux pêcheurs on lancé leurs lignes. Le pont est
parcouru en partie par un étage sous la voie routière et comprend beaucoup de
restaurants. Il est également possible de traverser le pont avec le tram. Une fois sur l'autre rive, il faut ensuite gravir la colline car la
tour se trouve presque au sommet de celle-ci. Un funiculaire permet de gravir la
colline, mais vous oblige ensuite à redescendre un peu à pied pour rejoindre la
tour. Le quartier de Galata est parcouru par un petit tramway et est riche en
magasins modernes implantés dans les rues piétonnes.
La suite de notre voyage
Le lendemain, nous quittons Istanbul. Nous faisons tout d'abord quelques courses dans un hypermarché Carrefour
et un Décathlon
.
Les prix ne sont pas vraiment moins chers qu'en France ! Nous prenons ensuite la route vers la frontière grecque, située après Ipsala.
Nous évitons les autoroutes, puisque nous ne possédons pas de carte KGS pour les péages.
Avant de rejoindre la frontière, nous faisons un petit détour pour récupérer notre bouteille de gaz française laissée lors de notre arrivée en
Turquie et par la même occasion, rendre la bouteille turque que nous avons (lire "Bouteille de gaz"). La frontière grecque
se trouve à 250 km
d'Istanbul. Le passage de la douane turque, puis de la douane grecque se fait en 20 min. Nous voilà de retour dans l'UE (Union Européenne).
Aussitôt après, vous montons sur l'excellente autoroute A2, avec très peu de circulation et de surcroît gratuite
(pour l'instant car des gares de péage sont en cours de construction !).
Pour connaitre la suite de notre aventure : La Grèce continentale
Chiffre de la journée : 340 km parcourus (270 km en Turquie + 70 km en Grèce)
Informations complémentaires
Hébergements en Turquie
Billet d'avion pour la Turquie
Internet 3G et WiFi
Lors de notre arrivée en Turquie, nous avons acheté une clé 3G pour nous permettre une connexion quasi-permanente à Internet. Nous avons comparé quelques offres dans plusieurs magasins de téléphonie et avons finalement choisi une offre Vodafone à 54 EUR la clé 3G + 1 mois de connexion illimité. L'autre solution plus économique est le WiFi. De nombreux hôtels, pensions et campings proposent une connexion WiFi gratuite.
Avant de partir
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- Réserver son billet d'avion : Billet d'avion au meilleur prix
- Pour en savoir plus sur les camping-cars, depuis l'achat, jusqu'au voyage : Voyager en camping-car
- Lors de ce voyage, nous avons tenu un blog en direct : La Turquie par la route (Allemagne, Autriche, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Turquie, Grèce, Albanie, Monténégro, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Slovénie)
Données clés du voyage
Conclusion
La Turquie est un pays magnifique ! La Cappadoce dépasse tout ce que l'on peut imaginer et Istanbul vaut à elle seule un voyage ! Nous n'avons fait que l'Ouest de la Turquie et avons été conquis ! En dehors de la mésaventure qui nous est arrivée durant notre 1er jour en Turquie, nous n'avons fait que de belles rencontres ! Les vendeurs ne sont pas oppressants, même à Istanbul ! Les gens sont souriants et discutent volontiers avec vous, quand c'est possible, car les turcs ne parlent pas toujours anglais et nous ne pratiquons pas le turc ! La négociation est de rigueur en Turquie. Nous dormions tranquillement la nuit sans aucune inquiétude. Par ailleurs, des gendarmes patrouillent dans les villes, villages et lieux touristiques pour la sécurité des touristes. Nous avons également pu observer, à maintes reprises, des stands de souvenirs qui étaient laissés en l'état pour la nuit, simplement recouverts d'un tissu ! De la même façon, de la marchandise est fréquemment entreposée devant les magasins et n'est pas surveillée durant la nuit ! Inimaginable en France ! Les turcs ont la réputation d'être honnêtes !
J'espère que le résumé de notre voyage vous aura donné envie de découvrir ce magnifique et grand pays !
Merci de votre intérêt et bon vent à vous !
Gilles
Toutes les photos de la Turquie...
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