Carte Turquie

Turquie

L'Ouest de la Turquie

L'Ouest de la Turquie - Turquie
L'Ouest de la Turquie - Turquie
L'Ouest de la Turquie - Turquie
L'Ouest de la Turquie - Turquie
L'Ouest de la Turquie - Turquie

La Turquie, pont entre l'Europe et l'Asie, est un pays incontournable pour les voyageurs chevronnés que nous sommes ! Avec une taille d'environ 1 600 x 600 km, il nous fallait toutefois choisir la partie du pays que nous souhaitions découvrir : soit l'Est, plus pauvre, plus difficile à parcourir et donc plus aventureuse ; soit l'Ouest, plus touristique donc plus facile et surtout plus proche !

Finalement, nous avons principalement voyagé au Centre et à l'Ouest de la Turquie. Si vous aussi vous souhaitez visiter ce pays, notre carnet-guide vous aidera à planifier votre voyage.

L'itinéraire de notre voyage en Turquie

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Les nuits et les visites
3 étapes nuit
2 nuits à Kuşadasi (Éphèse)
2 nuits à Pamukkale (formation de calcaire de Pamukkale - Hiérapolis)
1 nuit à Kayaköy (Telmessos - ville fantôme de Kayaköy)
1 nuit à Faralya (Belcekiz (Olüdeniz) - Vallée des Papillons)
1 nuit à Patara (Saklikent - site archéologique de Patara - plage de Patara)
2 nuits à Kaş
1 nuit à Üçağız (Kaleköy et Simena - Kekova - Myra)
1 nuit à Çıralı (flammes de Chimère)
1 étape nuit (Antalya - Aspendos)
1 nuit à Sultanhanı
13 nuits en Cappadoce (Vallée d'Ihlara - Selime - Belisirma - Derinkuyu - Soğanlı - Parc national de Göreme)
1 nuit dans le cratère du volcan Meke Gölü (Acıgöl)
1 nuit sur une plage de Beyşehir
1 étape nuit
4 nuits à Istanbul (Bosphore - Sainte-Sophie - Mosquée bleue - Mosquée de Soliman - Palais Topkapi - Citerne basilique - Grand Bazar - Pont et Tour de Galata)

Aller en Turquie

Atteindre la Turquie par la route est faisable en 4 ou 5 jours, mais nous souhaitions prendre notre temps en visitant les pays traversés. Au bout du compte, nous avons mis 18 jours au départ de Strasbourg (Est de la France) en totalisant 2 400 kilomètres pour atteindre la frontière turque. Sur le trajet, nous avons traversé l'Allemagne (2 jours), l'Autriche (4 jours), la Hongrie (4 jours), la Roumanie (7 jours) et pour finir la Bulgarie (1 jour).

Avant d'arriver à la frontière bulgare/turque, nous avons fait le plein de gazole, sachant que le prix du litre en Turquie est largement plus élevé qu'il ne l'est en Bulgarie.

Même si nous étions véhiculés, ce récit s'adresse à tout le monde. Que vous soyez en voiture, en camping-car, à moto, en transport en commun ou en voyage organisé, la Turquie se parcourt aisément et nous essayons dans ce récit de donner le maximum d'informations pratiques, le tout illustré de nombreuses photos, de cartes et de coordonnées GPS.

Nous passons la frontière qui se situe entre Svilengrad (ville bulgare) et Edirne (ville turque) et par la même occasion, nous quittons l'UE (Union Européenne). Nous mettons 40 min pour traverser la douane, en raison des nombreux contrôles. Il n'y pas beaucoup de monde ce jour-là, mais nous imaginons que cela pourrait être beaucoup plus long en période de forte affluence. Tout d'abord, les passeports sont tamponnés, puis les papiers liés au véhicule sont vérifiés. Tout se fait en restant dans le véhicule et en avançant de contrôle en contrôle. À cet endroit, nous ne sommes qu'à 500 m à vol d'oiseaux de la Grèce !

Étant à une heure déjà bien avancée de la journée, nous choisissons de nous poser dans un camping pour y passer notre première nuit en Turquie (camping "Grand Omur" que nous déconseillons fortement selon les explications ci-après : cette première journée en Turquie fut des plus mouvementées puisqu'après un sympathique accueil par la propriétaire du camping, un petit malentendu avec cette dernière (concernant la piscine du camping) l'a rendue carrément hystérique : plus rien à voir avec la souriante personne qui nous avait accueillis à notre arrivée ! Elle nous a poursuivi dans toute la propriété en hurlant (et le mot est faible !). Nous avons donc décidé de quitter le camping mais juste avant d'accéder à la sortie, cette dernière a décidé de nous fermer le portail au nez ! Nous avions pourtant payé notre nuit à notre arrivée ! Voilà que nous étions séquestrés à l'intérieur du camping !!! Sans entrer dans les détails, nous avons dû appeler à notre secours les forces de police ainsi que l'Ambassade de France qui se sont montrés fort heureusement réactifs. Et toute cette agitation, parce que nous avions utilisé la piscine, alors que celle-ci était fermée pour nettoyage et filtration de l'eau. Bien entendu, nous n'avions pas enfreint l'interdiction, nous ne l'avions juste pas vue (et la propriétaire avait malencontreusement "omis" de nous prévenir) ! Cette dernière nous a alors réclamé 1 000 EUR de dédommagement, et comme nous avons refusé de payer cette somme qui nous semblait pharaonique... c'est ainsi que cet incident a démarré ! Il s'est terminé trois heures plus tard après le versement de 40 EUR, à cette propriétaire que nous espérons ne jamais revoir ! :o). Apeuré par la situation, Yann, notre fils, a heureusement été chouchouté par les austères policiers venus à notre rescousse à bord de leur énorme 4x4 !)

Après toutes ces émotions et cette agitation, nous avons repris la route de nuit pour nous poser (loin du camping en question !) sur le parking d'une station-service, sans avoir omis de demander, au préalable, l'autorisation d'y passer la nuit  !

Chiffre de la journée : 315 km parcourus (210 km en Bulgarie + 35 km, puis 70 km en Turquie)

Nous avons ensuite accéléré un peu le rythme de notre parcours, sans toutefois dépasser les 300 km par jour, car Jane et Jeannot, les parents de Gilles, avaient prévu d'arriver par avion à Izmir 2 jours plus tard pour passer 3 semaines en Turquie en notre compagnie !

Il nous faut également nous occuper de notre bouteille de gaz, qui risque de ne pas suffire pour la totalité de notre séjour en Turquie. Nous stoppons dans les petites villes et stations-services pour nous renseigner et finalement, nous achetons une bouteille de gaz turque (grise) qui possède le même pas de vis que la bouteille française.

Grande bouteille de gaz

Pour certains camping-car, voyager sous-entend avoir du gaz. C'est une gestion toujours difficile lorsque l'on voyage à l'étranger. Arrivés en Turquie, nous nous sommes arrêtés souvent pour avoir des informations à ce sujet. Cela n'a pas été chose facile, car le mot "gaz" ne veut pas dire grand chose pour les turcs, mais grâce à l'image d'une bouteille de gaz, nous avons pu nous débrouiller. Nous avons essayé de trouver, soit une bouteille compatible, soit la possibilité de faire remplir notre bouteille de gaz française. Les stations-services ne vendent pas de gaz ; ce sont soit des magasins spécialisés ou de simples épiceries qui en vendent. Nous n'avons pas trouvé la meilleure solution, mais en définitive, suite au conseil d'une personne que nous avons rencontré sur notre route, nous nous sommes rendus dans le petit village de Bahçeköy et plus précisément dans une petite épicerie située sur l'artère principale qui vendait des bouteilles de gaz turque (grises) ayant le même pas de vis que nos bouteilles françaises. Pour ne pas nous encombrer, nous avons demandé à l'épicier (par gestes et schéma) si nous pouvions lui laisser notre bouteille française en consigne jusqu'à notre passage sur notre chemin de retour, c'est-à-dire d'ici un ou deux mois. Et effectivement, avant de quitter la Turquie, nous lui avons rendu sa bouteille et avons repris la notre sans aucun problème !

Pour rejoindre Izmir ou la mer Égée, il faut soit traverser la mer de Marmara ou la contourner via Istanbul. La mer de Marmara est une mer presque intérieure qui se trouve au nord-ouest de la Turquie . Cette mer est reliée à la mer Égée (et la mer Méditerranée) par le détroit des Dardanelles , mais également reliée à la mer Noire par le détroit du Bosphore . Pour rejoindre Izmir, c'est donc environ 810 km en contournant la mer de Marmara via Istanbul, contre 560 km en empruntant un ferry sur seulement 5 km de navigation. Nous avons choisis l'option la plus courte via le ferry.


Côte égéenne

Nous débutons notre voyage sur en nous dirigeant plein sud et rejoignons tout d'abord la mer Égée. Cette mer intérieure du bassin méditerranéen se situe entre la Grèce et la Turquie et s'étend au sud jusqu'à la Crète .


Pamukkale

Nous rejoignons ensuite Pamukkale situé à l'intérieur des terres de l'Anatolie occidentale, c'est à dire à l'Ouest du pays. L'Anatolie, qui est la partie "asiatique" du pays, a la forme d'une assiette avec des bordures montagneuses et un vaste plateau central.


Lycie

Prochaine étape de notre voyage : le sud de la Turquie et plus précisément la région de la Lycie.


Aspendos

Après la région de la Lycie, nous continuons notre route vers l'Est.

45 km après Antalya, nous visitons le site archéologique d'Aspendos, une ancienne citée gréco-romaine construite par l'empereur Marc Aurèle au IIe siècle. Le théâtre que nous avons visité est considéré comme l'un des vestiges les mieux conservés du monde romain ! Nous arrivons malheureusement un peu tard sur le site et la luminosité n'est donc pas la meilleure pour éclairer l'intérieur du majestueux théâtre. À l'arrière, se trouvent les ruines d'une cité. L'accès au site coûte 6 EUR/pers. et le parking est payant.

Plus de photos d'Aspendos...

En quittant le parking, nous faisons une rencontre insolite : une tortue traverse tranquillement la route  !

Après cette brève visite, nous reprenons la route, toujours vers l'Est. Nous nous arrêtons pour la nuit au "Camping Osay" et nous avons le temps de profiter de la mer délicieusement chaude !

Chiffre de la journée : 180 km parcourus

Nous quittons la mer Méditerranée et prenons la direction de l'Anatolie centrale, pour rejoindre la région de la Cappadoce. Une longue et belle route passe un col à 1 824 m d'altitude, puis rejoint la ville de Konya. Après Konya, changement de paysage ; la montagne cède la place à la steppe Anatolienne représentée par de hauts plateaux à environ 1 000 m d'altitude. Sur des dizaines de kilomètres, la route rectiligne et monotone traverse de vastes champs brûlés. En effet, ici, le brulis est pratiqué : pour s'en débarrasser, le feu est mis aux herbes sèches et aux restes des moissons.


Sultanhanı

Nous stoppons pour la nuit à Sultanhanı (ou Sultanhani), au "Camping Pansion Kervansaray" (places de camping et toilettes sommaires ; propose des chambres sommaires ; accueil très sympathique par Mustafa et Tahir ; situé au cœur de la ville et à 100 m du site archéologique ; ). La ville de Sultanhanı abrite un site archéologique, le caravansérail Sultanhan (ou Sultanhanı), construit par les Seldjoukides (peuple turc du XI au XIIIe siècle). Il s'agit d'une forteresse où les caravanes des marchands faisaient halte. Les caravansérails étaient distants de 30 à 40 km, ce qui représentait 1 journée de marche entre chaque site. On en trouve au Proche et Moyen-Orient, ainsi qu'au Maghreb. Celui de Sultanhanı est l'un des plus grands de Turquie.

Nous ne visitons pas le caravansérail, mais pouvons tout de même admirer la porte principale richement décorée.

Quelques photos du caravansérail de Sultanhanı...

Chiffre de la journée : 380 km parcourus


Cappadoce

La Cappadoce, véritable trésor naturel et culturel, était pour nous une région à ne pas manquer ! Nous avions hâte de voir de nos propres yeux ses célèbres "cheminées de fée" (formations rocheuses coniques), ses villes souterraines ancestrales creusées dans la roche ou encore ses anciennes églises ornées de fresques. Cette région est également connue pour ses vols en montgolfière qui offrent des vues à couper le souffle.


Notre visite de la Cappadoce se termine après 13 jours passés dans cette exceptionnelle région ! Jane et Jeannot nous ont quittés il y a 6 jours pour rejoindre en bus la ville d'Ankara et prendre le lendemain leur vol retour. Pour nous, après 5 300 km parcourus depuis la France et 47 jours de voyage, la Cappadoce marque le point le plus éloigné de chez nous. Initialement, nous pensions continuer notre route vers l'Est, mais en ces jours de crise au Moyen-Orient (guerre en Syrie) auxquels s'ajoutent de nouveaux problèmes survenus dans l'Est de la Turquie, nous décidons de nous arrêter là et d'entreprendre le trajet du retour.

Nous reprenons donc la route vers l'Ouest, direction Nevşehir. Nous en profitons pour faire des achats alimentaires pour la suite de notre voyage dans un supermarché "Kipa" (en restant sur la voie rapide venant de Göreme, il se trouve sur la gauche, dans un centre commercial appelé "Kapadokya Forum Avm" ; ). Nous rejoignons ensuite la ville d'Aksaray via la voie rapide D300. Puis nous nous dirigeons vers le sud via la voie rapide E90. Sur notre gauche, nous avons le majestueux volcan Hasan Dağı . Nous quittons la voie rapide et prenons maintenant une route secondaire puisque nous souhaitons atteindre le volcan Meke Gölü, situé non loin de la ville Karapinar.


Karapinar

Un peu avant d'arriver à Karapinar nous constatons que la route est en travaux... mais nous sommes loin d'imaginer la mésaventure qui nous attend ! En effet, nous sentons tout à coup les roues de notre camping-car s'enfoncer dans du goudron tout frais et gluant ! Les travaux de réfection de la route sont en cours mais aucun panneau signalétique n'a été posé pour nous indiquer qu'il est interdit de passer ou qu'il faut emprunter un autre chemin ! D'ailleurs, nous avons croisé quantité de camions que le bitume frais ne semblait pas effrayer ! Lorsque cette partie de la route s'est terminée, Gilles a immédiatement stoppé notre véhicule pour constater les dégâts : le bas du camping-car était couvert de goudron et des gouttelettes noires de bitume recouvraient l'intégralité de notre véhicule ! L'horreur !!! Sans parler de l'odeur et de la toxicité des émanations ! Nous ne pouvions pas continuer notre route ainsi ! Nous nous sommes donc arrêtés à la 1ère station-service à Karapinar, qui nous a rempli un bidon de diesel et nous a expliqué où nous pourrions trouver quelqu'un pour nous aider à enlever cette couche noire et nauséabonde ! À 6 mains (3 personnes) il a fallu pas moins de deux bonnes heures de nettoyage au diesel pour enlever le nouveau costume noirâtre de notre précieux camping-car (Gilles ayant également mis la main à la pâte)  ! Nous sommes ensuite allés faire laver notre camping-car au jet haute-pression dans une laverie de voiture (, cela peut toujours servir ; ) !

Meke Gölü

Après ce petit imprévu, nous rejoignons Meke Gölü qui n'est qu'à 8 km à l'Est de Karapinar (prendre la voie rapide D330, puis ne pas rater la piste 6 km plus loin . Il reste ensuite à faire 2 km sur une piste, ou plutôt une route avec beaucoup de nids-de-poule).

Meke Gölü est une formation volcanique de toute beauté. Une caldeira large de 1,5 km et profonde de 70 m avec, au fond de celle-ci, un lac et un nouveau cône volcanique haut de 100 m. L'eau du lac est certainement salée au vu des dépôts blancs qui se trouvent tout autour et sur l'eau. Une piste permet d'en faire le tour par le haut. Attention toutefois à l'ensablement (nous n'avons pas testé l'intégralité du tour !). Une piste descend également au fond du cratère ; nous y avons roulé avec notre camping-car en faisant toutefois attention au sol qui peut s'avérer boueux en s'approchant du lac. Le site est peu connu et n'avons rencontré absolument personne ! Il n'a pas de bâtiment, pas de magasin, l'accès est gratuit, pas de gardien. Nous décidons de bivouaquer ici pour la nuit, au fond du cratère et au bord du lac . En cette fin de journée, nous avons le temps de profiter un peu du paysage avant la tombée de la nuit. Une nuit calme et sans pollution lumineuse.

Chiffre de la journée : 200 km parcourus

Tôt le matin, Gilles rejoint à pied le haut du nouveau cône volcanique en empruntant un passage à sec situé à l'Est du lac ( ; attention à la boue). Ensuite un sentier raide permet d'atteindre le sommet du volcan (100 m de dénivelé), puis de faire le tour du nouveau cratère. De retour en bas, Gilles fait le tour du lac, soit 5,5 km en 1h30 de marche (4 km pour le tour du lac + 1,5 km pour l'aller-retour au sommet et son tour). Le sentier qui fait le tour du lac est facile, non balisé, large à l'Est, petit à l'Ouest et parfois boueux. Attention à ne pas s'approcher trop près du lac, car les abords sont de véritables sables mouvants ! En cas de pluie, cela doit être moins praticable !

Plus de photos de Meke Gölü...

Acıgöl

Non loin de là, se trouve un autre cratère, celui d'Acıgöl (ou "Acı Göl", qui signifie "lac amer"). De retour sur la voie rapide D330, il faut prendre à droite (vers l'Est). 3 km après, il faut prendre la piste qui part sur la gauche ( ; attention, il n'est pas possible de traverser la voie rapide à cet endroit, il faut donc continuer encore un peu pour pouvoir faire un demi-tour !). Sur environ 700 m, la piste de gravier descend fortement jusqu'au bord du lac, un dénivelé de 60 m. L'emplacement est visiblement propice aux bivouacs.

Le lac Acigöl fait 1,4x1,1 km de large. Ce qu'il y a d'étonnant à ce lac, c'est la roche friable et filandreuse qui se trouve autour du lac. Il s'agit bien de roche volcanique pyroclastique (lave).

Plus de photos de Acıgöl...

Dans les alentours de Karapinar, d'autres cratères sont à voir : Çıralı Gölü (ou Çıralı Obruğu) et Meyil Gölü.

De retour sur la route, nous retournons à Karapinar, puis rejoignons Konya qui se trouve à 90 km.


Beyşehir

De Konya, nous prenons la voie rapide D330 jusqu'à Beyşehir à 90 km de là. Beyşehir est tout d'abord une ville, mais également un très grand lac, le Beyşehir Gölü, long de 42 km avec une moyenne de 16 km de large. Ce lac est propice à la baignade. En raison de l'heure tardive, nous cherchons un endroit pour bivouaquer au bord du lac. Finalement, il ne fut pas si facile de trouver un emplacement ! C'est donc un peu au hasard, que nous avons, après avoir traversé la ville de Beyşehir, longé le lac sur son côté sud jusqu'à un panneau indiquant "Plajı", qui signifie "plage" . Après presque 5 km de piste, nous arrivons enfin sur une plage publique. Cependant, pour camper ici, nous devons payer 10 EUR. Il y a en effet des bungalows à louer sur la plage, mais actuellement, il n'y a pas grand monde ici . C'est vrai qu'il ne fait pas beau aujourd'hui et l'eau est vraiment fraîche en cette saison. Une fois la nuit tombée, nous nous retrouvons seuls, enfin presque car il y a 2 gardiens et un superbe Kangal, un chien berger turc de l'Anatolie centrale.

Ce soir là, une autre petite mésaventure nous attend ! Emmanuelle prépare notre dîner, jusqu'au moment où nous entendons un bourdonnement sourd... Emmanuelle avait tiré la moustiquaire de la fenêtre qui se trouve devant la plaque de cuisson et, attirés par la lumière alors qu'il faisait nuit, des centaines et des centaines d'insectes s'étaient agglutinés sur la moustiquaire et certains arrivaient même à passer sous la moustiquaire ! Il nous fallait impérativement fermer la fenêtre mais impossible de les chasser ! Nous nous sommes donc retrouvés avec des milliers d'insectes volants dans le camping-car ! Fort heureusement, il ne s'agissait pas de moustiques ! Nous avons donc fait la chasse aux insectes à l'aide de notre tapette à mouche et de notre 5 sur 5 tropiques (anti-moustiques) ! Nous en sommes venus à bout après 1 heure de chasse ! Il a fallu ensuite débarrasser le sol, les meubles, les banquettes et les mûrs de ces insectes puis tout nettoyer une seconde fois pour enlever les traces restantes d'insecticide ! Quelle soirée mouvementée !!!

Chiffre de la journée : 290 km parcourus

Le lendemain matin, nous reprenons la route. Initialement, nous souhaitions contourner le lac Beyşehir par son côté Ouest, mais des travaux étant en cours, cela nous a obligé à faire demi-tour. Nous rebroussons donc chemin et repassons la ville de Beyşehir. Nous en profitons alors pour visiter sa très belle mosquée en bois Eşrefoğlu (l'extérieur est en pierre ; magnifique porte ; l'intérieur est en bois).

Plus de photos de la mosquée Eşrefoğlu...

En raison du mauvais temps, nous décidons d'écourter notre itinéraire et de laisser tomber la région des lacs. Donc, notre nouvel objectif est de rejoindre Istanbul en 2 jours...

Nous contournons alors le lac Beyşehir par le côté Est, faisons un détour par le nord du beau lac Eğirdir Gölü, remontons jusqu'à la ville de Afyonkarahisar, puis empruntons la D665 en direction d'Eskişehir. Sur le chemin, avant Eskişehir, nous faisons halte pour la nuit au bord du lac Catören Baraji (nuit calme ; quelques pêcheurs ; 700 m de piste ; ).

Chiffre de la journée : 380 km parcourus

Tôt le matin, nous reprenons la route, passons Eskişehir, puis Bozüyük, Bilecik, Geyve, avant d'atteindre l'autoroute O-4. C'est la deuxième fois en Turquie que nous prenons une autoroute, mais cette fois les barrières de péage ne sont pas ouvertes et encore moins gratuites ! Nous nous retrouvons donc bloqués devant la première barrière de péage ! Toutes les barrières sont automatisées et doivent être activées à l'aide d'une carte spécifique pour les autoroutes turques (carte KGS). Que faire ? Impossible de faire demi-tour ! Tout à coup, un turc sort de nul part et nous propose de passer sa carte de péage pour ouvrir la barrière en échange de quelques euros... ce que nous acceptons très vite ! Impossible de vous dire s'il s'agit d'une personne travaillant à cet endroit ou d'une personne ayant trouvé un moyen pour se faire de l'argent... Mais en tout cas, cela tombait bien et merci à ce monsieur ! Pour en savoir plus sur les péages autoroutiers, lire "Routes et autoroutes + Péages". Il nous reste 130 km à faire pour arriver dans les banlieues d'Istanbul.


Istanbul

La ville d'Istanbul, qui portait jadis les noms de Byzance et Constantinople, est la plus grande ville de Turquie. Bien qu'elle ne soit pas la capitale du pays (c'est Ankara), son riche passé historique en fait un passage obligé lors d'un voyage en Turquie.


La suite de notre voyage

Après 4 nuits passées à Istanbul, nous quittons la ville en direction de notre grande étape suivante : la Grèce. Mais avant, nous faisons quelques courses dans un hypermarché Carrefour et un Décathlon . Nous constatons que les prix ne sont pas vraiment moins chers qu'en France. Nous prenons ensuite la route vers la frontière grecque, située après Ipsala. Nous évitons les autoroutes, puisque nous ne possédons pas de carte KGS pour les péages. Avant de rejoindre la frontière, nous faisons un petit détour pour récupérer notre bouteille de gaz française laissée lors de notre arrivée en Turquie et par la même occasion, rendre la bouteille turque que nous avons (lire "Bouteille de gaz").

La frontière grecque se trouve à 250 km d'Istanbul. Le passage de la douane turque, puis de la douane grecque se fait en 20 min. Nous voilà de retour dans l'UE (Union Européenne). Aussitôt après, vous montons sur l'excellente autoroute A2, avec très peu de circulation et de surcroît gratuite (pour l'instant car des gares de péage sont en cours de construction !).

Pour connaitre la suite de notre aventure : La Grèce continentale

Chiffre de la journée : 340 km parcourus (270 km en Turquie + 70 km en Grèce)


Informations complémentaires

Avant de partir

Billet d'avion pour la Turquie
Recherche et réservation d'un billet d'avion pour la Turquie
Hébergements en Turquie
Recherche et réservation d'hôtels en Turquie

Comment voyager en Turquie ?


Données clés du voyage

Pays visité :
Turquie
Villes ou villages visités :
Kuşadasi - Belcekiz - Kaş - Üçağız - Kaleköy - Çıralı - Istanbul
Sites visités :
Éphèse - Pamukkale - Hiérapolis - Telmessos - Kayaköy - Vallée des Papillons - Saklikent - Patara - Simena - Kekova - Myra - Flammes de chimère - Aspendos - Sultanhanı - Cappadoce (Vallée d'Ihlara - Selime - Belisirma - Derinkuyu - Soğanlı - Parc national de Göreme) - Meke Gölü - Acıgöl - Beyşehir - Istanbul (Bosphore - Sainte-Sophie - Mosquée bleue - Mosquée de Soliman - Palais Topkapi - Citerne basilique - Grand Bazar - Pont et Tour de Galata)
Le voyage :
du 30 août au 5 octobre 2011 (36 jours)
Hébergements :
Camping - Bivouac - Bungalow - Pension - Hôtel
Moyen de transport :
Camping-car
Nombre de personnes :
3 (Emmanuelle, Gilles et Yann (4 ans) durant 36 jours) + 2 (Jane et Jeannot durant 3 semaines)
Langues utilisées :
Anglais
Taux de change moyen au moment du voyage :
1 EUR (Euro) = 2,51 TRY ou TL (Lire turque) = 1,39 USD (Dollar américain)
Distance parcourue :
4 000 km

Pour ce séjour, nous nous sommes munis d'un navigateur GPS (Tomtom Turquie pour iPhone), d'une carte routière Michelin de la Turquie, du livre Lonely Planet Turquie, d'un guide touristique sur la Turquie, ainsi que de l'application fournie par ASCI - EuroCampings.


Conclusion - Pourquoi visiter l'Ouest de la Turquie ?

La Turquie est un pays magnifique ! La Cappadoce dépasse tout ce que l'on peut imaginer et Istanbul vaut à elle seule un voyage ! Nous n'avons fait que l'Ouest de la Turquie et avons été conquis ! En dehors de la mésaventure qui nous est arrivée durant notre 1er jour en Turquie, nous n'avons fait que de belles rencontres ! Les vendeurs ne sont pas oppressants, même à Istanbul ! Les gens sont souriants et discutent volontiers avec vous, quand c'est possible, car les turcs ne parlent pas toujours anglais et nous ne pratiquons pas le turc ! La négociation est de rigueur en Turquie. Nous dormions tranquillement la nuit sans aucune inquiétude. Par ailleurs, des gendarmes patrouillent dans les villes, villages et lieux touristiques pour la sécurité des touristes. Nous avons également pu observer, à maintes reprises, des stands de souvenirs qui étaient laissés en l'état pour la nuit, simplement recouverts d'un tissu ! De la même façon, de la marchandise est fréquemment entreposée devant les magasins et n'est pas surveillée durant la nuit ! Inimaginable en France ! Les turcs ont la réputation d'être honnêtes !

J'espère que le résumé de notre voyage vous aura donné envie de découvrir ce magnifique et grand pays !

Merci de votre intérêt et bon vent à vous !

Gilles

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