Nouvelle-Zélande
Nouvelle-Zélande en Camping-car
Se déplacer en Nouvelle-Zélande avec son véhicule est la meilleure façon de découvrir ce vaste pays qui se parcourt facilement par les routes. Le faire en van ou en camping-car est chose aisée et cela permettra de réduire les dépenses d'hébergement et de restauration ; la Nouvelle-Zélande est particulièrement bien adaptée aux voyages en camping-car ou en van. Attention toutefois aux longues distances, car parcourir la totalité de la Nouvelle-Zélande en 3 semaines est impossible ! Le pays se compose principalement de 2 îles : l'île du Nord et l'île du Sud. Pour visiter globalement les deux îles, il faudra parcourir pas moins de 3 000 km et 5 000 km en sortant des sentiers battus ! Les trajets avec un gros véhicule prennent du temps. Ainsi, pour vraiment profiter de l'ensemble du pays, et pour ceux qui peuvent y consacrer du temps, l'idéal est d'y aller au minimum 1 mois 1/2... Ou alors y retourner plusieurs fois.
Camping-car, van ou voiture ?
Bien que la location d'un camping-car ou d'un van soit assez onéreuse, on rentrera rapidement dans ses frais en réduisant, en parallèle, les frais d'hébergements. Il sera, en effet, possible de passer les nuits sur des terrains de camping ou des espaces dédiés à cet effet, ou même faire du bivouac gratuit, toutefois sous certaines conditions (voir Bivouac en Nouvelle-Zélande) ! En Nouvelle-Zélande, le camping-car est désigné par le terme "motorhome" et le van par le terme "campervan" . Les grands loueurs de vans ou de camping-cars sont Britz, Maui, Kea, Apollo, United Campervans, Jucy... Il existe une autre catégorie de loueurs, surnommés "low-cost", qui proposent des véhicules moins chers car plus vieux, qui ont été rachetés aux autres loueurs. Ces loueurs "low-cost" sont Mighty, Cheapa, Alpha Campervans, Wicked Campers, Wendekreisen, Backpacker Sleeper Vans...
À Auckland, la plupart des loueurs sont situés à Mangere, c'est-à-dire à environ 5 km de l'Aéroport International. On trouvera ces mêmes agences dans les principales villes de Nouvelle-Zélande comme Wellington et Christchurch. Ainsi, il est possible de récupérer son véhicule dans une ville et de le rendre dans une ville différente, moyennant (ou non) des frais d'abandon (selon les conditions du loueur).
Le prix variera en fonction de la saison et du modèle. Le camping-car est, bien
entendu, plus cher à la location que le van et beaucoup plus cher qu'une voiture.
Concernant les vans, il existe deux catégories distinctes : le vrai van, qui s'apparente à un véhicule familial,
et le fourgon, qui a le gabarit d'une camionnette. Le petit van nécessite que l'on convertisse
le coin repas pour l'installation du lit. Une fois le lit en place, la table
n'est donc plus accessible. Les petits vans sont généralement dépourvus de toilettes et
de douches. Certains loueurs pourront (à la demande et selon les disponibilités) fournir des toilettes portables.
Les fourgons offrent, quant à eux, davantage d'espace et incluent généralement un lit
indépendant, une douche, des toilettes... Ils sont même, parfois, de taille équivalente à un petit camping-car.
Le camping-car étant, généralement, plus spacieux, il offrira de la place et tout le confort
nécessaire (espace salle à manger, espace salle d'eau avec douche et toilettes).
De tels véhicules peuvent être ou non "Self-contained", ce certificat étant collé sur le pare-brise du véhicule . Cette certification est uniquement possible pour les véhicules "autonomes" (c'est-à-dire ayant une réserve d'eau propre, des toilettes, une cuve de stockage des eaux usées, une poubelle ainsi que d'autres conditions). Ces conditions sont proposées d'office dans un camping-car, tandis qu'elles sont plus difficiles à avoir dans un van (mais pas impossible).
Si vous comptez voyager en saison froide, il faudra également réfléchir au chauffage, car peu de vans possèdent un chauffage ! Même certains camping-cars en sont parfois dépourvus ! Certains véhicules possèdent un chauffage électrique qui ne fonctionnera que si le véhicule est branché électriquement (dans un camping par exemple). Le chauffage au gaz ou au gasoil est idéal.
Pour les services du véhicule (vidange des eaux usées et rechargement en eau propre), de nombreuses aires de services sont prévues à cet effet, un peu partout dans le pays. À défaut, on trouvera parfois des points d'eau potable . S'il n'existe pas de tel endroit, on pourra effectuer les services sur un terrain de camping, gratuitement ou moyennant une modique somme en contrepartie. Des applications pour mobiles existent et facilitent la recherche des aires de services pour camping-car. "CamperMate" est une application spécialement faite pour la Nouvelle-Zélande ; elle sera d'une grande aide pour la recherche d'un lieu de bivouac, un camping ou une aire de services.
En carburant, il existe l'essence et le gasoil. Pour les véhicules "diesel", une taxe sur le diesel sera à payer (par le loueur ou par vous-même selon les conditions du loueur).
Ainsi, il faudra faire un choix entre voyager en voiture, en van ou en camping-car ; la voiture : moins chère à la location, qui consomme moins et qui est plus rapide ; le camping-car ou le van : qui permettent d'avoir une liberté sur les lieux où l'on passe la nuit et la prise des repas à bord... L'installation des bagages ne se fait qu'une seule fois dans un camping-car. Quant au van, il peut être un bon compromis taille/fonctionnalité...
Pour les longs séjours, l'achat sur place d'une voiture, d'un van ou d'un camping-car peut être envisagé.
À la recherche de notre camping-car ou van
En arrivant en Nouvelle-Zélande, notre première étape est la recherche d'une location de camping-car ou de van. Ainsi, nous rayonnons autour d'Auckland pour prospecter et trouver le camping-car ou le van qui nous servira de "maison-voiture" pour le reste de notre séjour. Par chance, tous les loueurs sont implantés dans un même périmètre géographique situé à environ 5 km de l'Aéroport International d'Auckland. Nous passons 2 jours à comparer les offres pour trouver notre bonheur. Nous louons en définitive notre camping-car auprès de l'agence "THL" . Cette agence gère de nombreuses enseignes de loueurs, comme Britz, Mighty, etc.. Nous optons pour un camping-car avec capucine qui comprend cuisine, douche, toilettes, réfrigérateur, eau chaude, etc.. Le modèle choisi lors de notre prospection sera finalement remplacé par un camping-car plus grand et moins kilométré (7,7 m de long ; 3,3 m de large ; boîte de vitesses automatique ; 150 000 km au compteur (chose curieuse, un compteur kilométrique est également placé sur le moyeu de l'une des roues ) ; prévu pour 6 pers. ; tarif de location : de 6 600 EUR pour 72 jours, soit 92 EUR/jour assurance complète sans franchise, dépannage total, tout dégât, taxe diesel incluse, vignette incluse, fourniture de draps et de couettes chaudes, des produits pour les toilettes chimiques, un plein de gasoil gratuit (le réservoir sera rendu vide) ainsi que les frais d'abandon puisque la restitution du véhicule se fera à Christchurch). Nous étions particulièrement vigilants dans le choix d'un véhicule "Self-contained", mention impérative pour pouvoir bivouaquer en dehors des campings !
Nous réservons notre camping-car pour une prise réelle du véhicule dans 1 mois puisque nous avons prévu, au préalable, de quitter la Nouvelle-Zélande pour nous rendre en Polynésie française durant 4 semaines !
Bilan
De notre voyage de 72 jours (8 500 km parcourus), voici un petit bilan portant sur notre expérience en camping-car :
Lors de la prise du véhicule, nous avons passé une demi-journée à le nettoyer en intégralité car le nettoyage des loueurs entre deux locations est plutôt "vite fait" (c'est-à-dire propre en apparence). Nous avons pris 90% de nos repas dans notre camping-car, ce qui implique obligatoirement d'effectuer régulièrement les courses (les supermarchés sont similaires à ceux en France). Le réfrigérateur-congélateur et la cuisine tout équipée (plaques gaz+électrique, four, micro-ondes, grille-pain, ainsi que toute la vaisselle) nous ont permis de préparer facilement nos repas. À l'intérieur du camping-car, tout matériel qui fonctionne à l'électricité, ne pourra fonctionner que lorsque le camping-car est branché (au réseau électrique), mais les appareils au gaz, comme la plaque de cuisson et le four, nous permettront d'être totalement autonome. Par ailleurs, de nombreuses aires de pique-nique et certains parkings disposent de barbecues très souvent gratuits et très propres (chaque utilisateur nettoie systématiquement le barbecue après son utilisation). Comme les batteries du camping-car se vidaient vite et que notre réfrigérateur en avait besoin pour fonctionner (d'autres versions fonctionnent au gaz) nous essayions de nous coucher et nous lever avec le soleil (pour utiliser le moins de lumière possible). En procédant de la sorte, nous pouvions passer plus d'une semaine en autonomie en pleine nature, sans avoir à fréquenter de camping ! Nous rechargions nos appareils électroniques (smartphone, ordinateur, caméscope, appareil photo, talkie-walkie, etc.) via un allume-cigare et en roulant de préférence (si l'appareil le pouvait). En revanche, il était parfois agréable de se poser dans un camping, histoire de recharger les batteries du camping-car et de nos appareil électroniques, mais surtout pour prendre de vraies bonnes douches chaudes (même si notre camping-car possédait un petit espace douche, avec eau chaude chauffée au gaz, ainsi que des toilettes) ! En moyenne, nous nous sommes posés tous les 10 jours dans un camping. Nous profitions donc pleinement de la nature et nous nous retrouvions souvent à passer la nuit au bord d'un lac ou sur une plage. Par ailleurs, en Nouvelle-Zélande, nous trouvions souvent des douches chaudes publiques (très propres) et très souvent gratuites ! Nous profitions des journées pluvieuses pour nous poser un ou deux jours dans un camping afin d'avoir de l'électricité non-stop et pouvoir ainsi travailler sur nos appareils électriques (tablette, ordinateur...). De plus, le chauffage électrique de notre camping-car ne fonctionnait que s'il était branché électriquement. D'autres véhicules possèdent un chauffage autonome au gaz ou au gasoil. Lorsqu'il faisait froid et que nous n'étions pas branchés, nous utilisions alors (sur un court moment) le four comme chauffage (attention, cela n'est pas conseillé car l'oxygène, à l'intérieur de l'habitacle, est consommé par le four) ! L'achat de notre routeur 3G nous a permis d'être connectés à Internet presque en permanence.
Concernant la conduite d'un camping-car de plus de 7 m de long, il faut surtout faire attention à l'arrière du véhicule en manœuvre. Que ce soit en marche avant ou en marche arrière, le porte-à-faux (partie arrière située après les roues arrière) est un réel piège ! En effet, lors de courtes manœuvres, le balayage du porte-à-faux peut entrer en collision avec un obstacle ! Passer une bute ou encore monter sur un ferry, doit être fait prudemment, car là aussi, le porte-à-faux est un piège. À une semaine de la fin du voyage, nous avons arraché le tuyau d'évacuation des eaux usées, en passant une butte de terre pour rejoindre un emplacement de bivouac. Autre point très important en Nouvelle-Zélande, on conduit à gauche et le volant est à droite, comme en Angleterre ! Il faut également faire attention à la hauteur du véhicule, et penser que l'on ne peut pas toujours rejoindre tous les parkings et surtout pas ceux qui sont couverts.
Il faut également s'occuper des services du camping-car, c'est-à-dire des vidanges des eaux usées, des toilettes et du remplissage de l'eau propre. Pour cela, nous n'avons eu aucune difficulté à trouver des aires de services, qui sont nombreuses . Des panneaux indiquent les endroits où les trouver et nous utilisions également l'application "CamperMate". Cette application nous a guidé tout au long de notre voyage pour trouver, non seulement les aires de services, mais également les lieux de bivouac, les campings, ainsi que d'autres lieux utiles !
Sur les 72 jours de location, nous avons eu 3 "ennuis". Le premier, au bout de 3 semaines : un problème d'étanchéité de la capucine a provoqué un pourrissement du sol et de la literie de la capucine. Les dégâts étant trop importants, l'agence de location a procédé à un échange de camping-car, mais cela nous a contraints à revenir sur Auckland. La deuxième "panne" s'est produite à 2 semaines de la fin du voyage : nous avons constaté que l'un des pneus était usé jusqu'au métal ! Après avoir échangé par téléphone avec l'assistance du loueur et ne trouvant pas de pneu disponible dans les petits garages que nous avions sur notre chemin, nous avons utilisé la roue de secours et fait interchanger certaines roues, terminant notre voyage ainsi (ceci a été notre choix afin de ne pas perdre de temps dans notre planning). Enfin, quelques jours avant la fin de notre voyage, en roulant dans un terrain vague, nous avons arraché le tuyau de vidange des eaux usées ! Nous n'avons toutefois pas eu de majoration à payer à la restitution du camping-car, tout étant pris en charge par notre assurance "option tout dégât".
Plus de photos de notre camping-car en Nouvelle-Zélande...
Si vous souhaitez plus d'informations générales sur les types de camping-cars, vans, fourgons etc., mais également sur les équipements, les services, etc.. Vous pouvez consulter : Comment voyager en camping-car ?
Informations complémentaires
Avant de partir
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- Pour en savoir davantage sur les camping-cars, depuis l'achat, jusqu'au voyage : Voyager en camping-car
Comment voyager en Nouvelle-Zélande ?
Nous vous remercions de votre intérêt et vous souhaitons de belles découvertes !
Emmanuelle et Gilles